19 octobre 2020

Le vent d'autant

Patrick :

Départ vers 11h00 avec un vent d'autan extrèmement violent que nous aurons toute la journée de face.

Le retour sur le bord du canal à travers le campus universitaire Rangueil nous confirme que Toulouse est une ville très en avance sur Nice pour les infrastructures dédiées aux vélos en milieu urbain. Il est vraiment désolant de constater le retard énorme que nous avons sur cette métropole. Il est temps messieuirs les politiques azuréens d'arrêter vos discours et d'agir pour une vraie politique vélos dans les Alpes-Maritimes.

Nous voilà à nouveau le long du canal, très bien aménagé pour rouler en sécurité et apprécier le paysage. 

Il y a beaucoup de péniches amarrées sur les berges qui sont habitées, certainement à l'année. Une alternative originale pour vivre autrement loin du tumulte de la ville.

La travesrée du département de la Haute-Garonne se fera avec beucoup de halte photos. Nous partageons tous les 4 un moment agréable et privilégié malgré se vent tenace qui nous fatigue.

Port Lauragais lieu du changement de département est assez étonnant. Nous passons de pistes faciles et larges aux chemins de halage étroit en herbe, terre et graviers. La transition est saisissante, l'effort est plus intense surtout avec le follow-me derrière moi.

Nous déjeunerons au soleil dans l'herbe au bord de l'eau après avoir fait quelques courses dans un intermarché inespéré à côté du canal.

Une petite chute dans l'herbe sans gravité avec Toutoune me fera être plus vigilant  sur ces chemins torturés. Le paysage est vraiment très joli avec tous ces arbres qui longent le canal.

Les péniches et les bateaux de location se font plus rares maintenant que nous sommes éloignés de Toulouse.

Nous passons à coté d'énormément d'écluses, à certains endroits double voir triple.

Elise une cycliste sympa et solitaire, qui se rend à Montpellier pour récupérer ses enfants, finira l'étape avec nous en échangeant beaucoup avec Claire.

La fin de l'étape est fatiguante lié essentiellement au vent de face. Enfin nous arrivons à Castelnaudary très jolie petite ville où nous serons dans une maison d'hôtes "Le grand bassin" ancienne maison du gardien de l'écluse.

Forcémnent, c'est avec un cassoulet, que nous finissons cette longue journée.

Si nous ne souffrons pas réellement du froid, les températures sont douces, le ressenti est par moment désagréable.

Claire :

 Aujourd’hui 1^ère étape de vélo, de Ramonville St Agne à Castelnaudary, 55kms sous le vent d’autan. Pas de chance nous l’avions dans le nez, du coup nous avons regretté finalement de ne pas être parti plutôt de Sète et remonter vers Toulouse, nous aurions eu le vent dans le dos, on aurait volé… car le vent ici est très violent, c’est pour cela qu’a l’époque il y avait beaucoup de moulin à vent. Heureusement quand même, nous avons eu un magnifique soleil et il ne faisait pas froid.

J’ai bien apprécié la journée même si la fin était difficile. Bon en même temps, on n’apprend pas de nos erreurs, comme d’habitude nous sommes partis à 11H et du coup nous sommes arrivés à pas d’heure, il était 19H passé. Aucune difficulté physique, je me sentais bien dans le rythme, plus de mal aux fesses, juste sur la fin une sensation de brulure sur le dessus des jambes.

Ce que j’ai aimé : 

Nous avons été en site propre toute la journée, pas un moment nous avons roulé près des voitures, du coup nous pouvons rouler les uns à coté des autres et nous pouvons partager le moment présent tous les 4 ensemble. Nous étions pratiquement tout le temps à la même vitesse. Titi s’est hyper bien débrouillé, il n’a même pas râlé à la fin quand ça commençait à faire long. Et Toutoune pour la première fois elle partage vraiment la sensation du vélo avec nous et peut pédaler avec nous puisqu’elle est maintenant sur le vélo accroché par le fellow-me à son père. La route est plate tout le long du trajet, normal nous pédalons sur les anciennes voix d’halage du canal, du coup nous sommes tout le temps à côté de lui. Alizée a adoré compter toutes les différentes familles de Canard col vert que nous avons rencontré. Les couleurs automnales des arbres qui bordent le canal surtout des platanes et des chênes. J’adore le mélange de vert, d’orange, de rouge, les feuilles qui tombent sur le canal et qui le tapissent ! C’était très joli ! J’adore aussi le craquement des feuilles mortes et des glands lorsque le vélo roulent dessus. Les péniches qui bordent le bord du canal et dont certaines sont habitées et magnifiquement décorés de pots de fleur, de luminaire. Il y en a qui m’a beaucoup marqué, elle s’appelle Mojito, une vraie petite maison sur l’eau, j’adorerais vivre dans un endroit comme ça, ou l’on pourrait changer de lieu comme bon nous semble, une vie de nomade ! Les maisons qui bordent le canal sont très joli aussi avec accès direct sur le canal, nous avons croisé des résidents qui viennent directement cueillir les roseaux du canal pour décorer leur intérieur.

Les rencontres : Nous avons croisé plusieurs personnes faisant comme nous la traversée du canal, familles, personnes âgées etc... C’est beaucoup plus vivant que les autres voyages que l’on a pu faire. J’ai pédalé pendant quelques kilomètres sur la fin du parcours avec Elise (une jeune femme qui se rend à Montpellier à vélo pour récupérer ses enfants), nous avons pu partager ensemble notre expérience sur le voyage à vélo. C’était très sympa.

Les écluses : nous avons passé des simples, des doubles, et même des tripes. Elles sont impressionnantes en forme d’Olive construites comme cela à la base pour que le bateau puisse pivoter, maintenant ça permet d’en mettre 2 en même temps. De Toulouse jusqu’au seuil de Naurouze, nous avons monté les écluses et depuis le seuil de Naurouze jusqu’à Setes nous descendrons les écluses : L'écluse de Négra (166m), c'était une halte importante de la barque de la poste sur le Canal du Midi. C'était le lieu de la première "Dînée" (Arrêt pour le repas de midi) depuis Toulouse. Quoi qu'il en soit, l'étape suivante depuis Toulouse, ce sera la "couchée" (Arrêt pour le souper) à Castelnaudary, à l'écluse Saint Roch. Il existe également un pont-canal à cet endroit. Il permet de laisser passer un petit ruisseau, la Thésauque, qui va alimenter l'Hers un peu plus loin. Ce pont n'est pas une œuvre spectaculaire comme d'autres, mais il est construit au moyen de belles briques rouges. Les belles briques rouges ont été souvent utilisées pour la construction des ouvrages d'art du Canal du Midi, depuis le pays Toulousain jusqu'à l'extrême Est du Lauragais. L’écluse de l’Océan (193m), sur la maison éclusière, figure une plaque commémorative pour Thomas Jefferson, ambassadeur en France de 1785 à 1789, puis troisième président des États-Unis de 1801 à 1809. Thomas Jefferson est connu pour l'achat de la Louisiane à la France, mais aussi pour le voyage qu'il a effectué sur le Canal Royal de Languedoc, parti de Sète le 13 mai 1787, arrivé à Toulouse le 21 mai 1787 (7jours). Sur les portes de Castelnaudary, émerveillé par les gerbes d'eau provoquées par l'ouverture des vantelles et vantaux de l'écluse de Saint-Roch, il aurait dit que c'était si beau qu'on se croyait à Versailles !

Seuil de Naurouze (193m), c’est la ligne de partage des eaux entre Atlantique et Méditerranée, le canal du midi est un canal à point de partage, c’est le point le plus élevé du canal sur son parcours, c’est à cet endroit que ce déverse les eaux des rivières et ruisseaux venant de la Montagne Noire dans le canal du midi. Pourquoi Riquet a choisi cet endroit ? tout simplement parce qu'il y existe des ruisseaux, et qu'il est assez facile de constater qu'à cet endroit, celui où se situent les pierres de Naurouze, certains coulent vers l'Est tel le Fresquel, et d'autres vers l'Ouest, notamment l'Hers. Le Fresquel est un affluent de l'Aude qu'il rejoint au niveau de Carcassonne, et l'Hers rencontre la Garonne en aval de Toulouse.

Entre chaque écluse nous sommes sur un Bief qui signifie «espace entre deux écluses d'un canal»

Malheureusement nous n’avons pas vu de bateaux franchir une écluse au grand regret de Titi. C’est vrai qu’à cette époque de l’année nous croisons très peu de péniches qui naviguent.

Ce qui m’a marqué : 

Nous avons pu voir au loin dans un champ, entre l’autoroute et le canal, 4 biches sauvages qui se reposaient tranquillement sans avoir peur de la présence de l’homme.

Ce qui m' déplu : 

Le vent qui nous empêchait d’avancer…

La transition entre le département de la Haute Garonne ou la piste cyclable est nickel, alphatée, toute neuve et le département de l’Aude ou la piste cyclable est seulement un chemin de terre avec plein de racine d’arbre et de boue. J’ai manqué tomber à plusieurs reprises. Nous dormons ce soir dans une ancienne maison éclusière du gardien du grand bassin transformée en maison d'hôtes tenue par Sophie une dame très sympathique à Castelnaudary avec vu sur le grand bassin du canal. Ça à l’air d’être une très jolie ville, je vous en dirais plus demain. Et bien évidemment nous avons un bon Cassoulet !

Valentin :

Ça a été compliqué la 2^ème partie parce qu’il y avait du vent et des chemins de terre. Dans la 1^ère partie, il y avait du vent.

Alizée :

C’était très compliqué