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Mer 24 aout 2022 : Ils l'ont fait ! / #Petit Coeur de Beurre & #En Coeur

22 octobre 2020

Carcassonne - Le Somail

Travaux et interdits

 

Patrick :

Après une journée de repos nous avons hâte d'enfourcher à nouveau nos vélos. Côté météo si le vent a cessé la bruine est là.

Rassuré qu'à moitié par les informations de l'office de tourisme, nous apprenons que l'état de la piste est meilleur que celle subit entre Castelnaudary et Carcassonne. Cependant certaines parties du parcours sont fermées pour cause de travaux d'abattage d'arbres malades. Un gros effort est consenti pour le renouvellement des arbres qui longent le canal. Les platanes sont atteint du chancre coloré, 7 600 platanes ont été abattus sur les 42 000 présents.

Le canal du midi souffre d'un manque d'indications et nous allons à plusieurs reprise nous aventurer sur des chemins qui finissent en cul de sac où le demi tour reste compliqué avec un vélo et son follow-me. Les travaux ne facilitent pas l'avancée mais le canal et ses abords sont agréables et nous restons positifs.

Nous arrivons face à des barrières grillagées qui nous bloquent le passage, nous n'avons aucune idée de la longueur ni du parcours de ce détour. Un adolescent du coin devant nous contourne le passage fermé en passant entre la barrière et le canal. Le passage est étroit mais nous décidons de faire comme lui. Le passage des vélos avec leur saccoches est délicats surtout mon vélo qui est solidaire de celui d'Alizée. Après quelques minutes d'efforts nous sommes du côté de l'interdit. Un responsable du chantier viens vers nous, mécontent, et nous demande de faire demi-tour. J'explique que nous avons suivi une personne qui vient de passer sans problème. Rien n'y fait il va falloir rebrousser chemin et prendre à nouveau le risque de finir avec un des vélos dans l'eau.

Une fois de bon côté aucune information nous donne le détour à effectuer. Nous allons chercher un moment avant de retrouver la suite de notre parcours.

La journée s'étire sur la fin mais nous sommes proches de l'arrivée. C'était sans compter sans une nouvelle barrière qui nous bloque la piste. Il est 18h et plus personne sur le chantier pour nous empêcher de franchir l'interdit. Décrocher 2 grillages pour pénétrer le chantier nous prendra peut de temps. Nous traversons à pieds dans la boue mais la sortie du chantier est bien plus compliquée. Barrée par une grosse benne et des grillages que nous ne pouvons démonter il va falloir trouver une solution ou rebrousser chemin. La nuit commence à tomber quand nous décidons de passer sous le grillage avec les vélos...

Nous arrivons à soulever d'une quarantaine de centimètres le grillage. Il faut enlever toutes les saccoches et éviter de s'accrocher les vêtements au griilage. les vélos de Valentin puis celui de Claire se fait dans la difficulté mais nous y parvenons. Vient le tour de mon vélo avec celui d'Alizée que nous décidons de na pas démonter l'un à l'autre. Le passge est plus long et plus difficile. Nous y arrivons après quelques minutes d'effort. Il nous faut remettre toutes nos saccoches et parcourir les 15 kilomètres de piste restant dans le noir le plus absolu et légèrement plein de boue. Auparavant Claire appelle la maison d'hôte pour la prévenir du retard et réserver pour nous un restaurant. Nous craignons que dans ce village nous ne puissions manger après 20h30.

Nous arrivons à Somail, notre hôte est très sympa elle est belge flamande et nous offre un apéro à prendre a restaurant.

Cette journée sera une première pour nous, nous n'avions pas encore forcé un chantier et fait passé nos vélos sous 40 centimètre entre la boue et le haut du grillage.

 

Claire :

Aujourd’hui, nous avons repris le vélo pour nous diriger vers Le Somail, environ 70kms. Le temps est gris mais il ne fait pas froid et le vent est tombé, par moment la pluie est attendue mais ce ne sont que quelques gouttes. Nous sommes arrivés un peu avant 20h dans la nuit, nous avons encore perdu beaucoup de temps au départ, car nous partons trop tard. Puis il nous est arrivé beaucoup de galère, soit il y avait des travaux sur la voix et l’on devait prendre une déviation qui nous faisait perdre du temps. La première au niveau de Homps, le chemin est barré pour travaux, nous voyons un homme qui passe quand même donc nous y allons aussi, malheureusement un travailleur du chantier nous arrête et nous demande de faire demi-tour. La seconde, peu avant d’arriver à Le Somail, deuxième barrage pour travaux, comme il n’y a plus personne, on passe sans problème les protections de délimitation, elles ne sont pas attachées, on peut donc les déplacer. Cependant pour sortir de la zone des travaux, les protections étaient bien attachées, impossible de les déplacer, nous décidons donc de passer les vélos par en dessous en les faisant glisser. Il faut faire vite car il est tard et la nuit est tombé, nous finissons les 2,5kms qui restent dans le noir éclairé avec les frontales. Kikinou est devant avec Alizée car sa lumière est la plus forte précédé de Titi, et je ferme la marche. J’ai hâte d’arriver car je ne suis pas rassurée, je n’aime pas rouler la nuit ! Et par moment, nous avons empruntés des chemins qui ne s’arrêtent net sans fin, obligé de faire demi-tour et de prendre la route… Ce qui est agaçant c’est qu’il n’y a aucune explication, aucun panneau. Les premiers kilomètres sont faciles, nous atteignons très facilement la ville de Trèbes ou nous décidons de prendre la pause déjeunée. Le petit port est très joli. Puis dans la seconde partie, le chemin était moins évident beaucoup de terre avec des grosses racines, il fallait est vigilent. La terre par moment était mouillée et glissante. Kikinou a dérapé à plusieurs reprises avec Alizée qui n’était rassuré et qui avait peur de tombé ce qui est arrivé une fois. Alizée accrochée derrière son papa s’amuse à lever les bras en l’air et essayer de reste en équilibre sans se tenir, elle fait comme son frère au même âge lorsque je le tirais avec le follow-me.

Sur ce tronçon du canal nous avons vu de très beaux ouvrages comme le pont-canal du Répudre, situé à un kilomètre du village de Parazza. Il s’agit en réalité d’un aqueduc enjambant un petit ruisseau, le Répudre, qui pouvait avoir des crues violentes qui auraient compliqué le fonctionnement du canal. A part un même type d’ouvrage construit en Italie sur le Lambro, mais qui n’existe plus, le pont-canal du Répudre est le plus ancien ouvrage d’art de ce type au monde. Le canal du Midi en compte maintenant bien d’autres, dont la plupart ont été rajoutés par Vauban. Comme l’épanchoir de l’Argentdouble , dessiné par Vauban et réalisé en pierre de taille, et un peu plus loin, l’aqueduc de l’Argentdouble, tout aussi impressionnant. Afin de réguler l’apport en eau des cours d’eau traversés et de garder toujours le même étiage au canal, Riquet, et Vauban après lui, fait construire des épanchoirs qui servent à évacuer les eaux excédentaires qui pouvaient élever le niveau d’eau en situation de gros orages ou de crues des rivières proches. Ils avaient vraiment pensé à tout. Normalement avec cette technique, le canal ne peut pas déborder en cas de forte pluie.

J’adore les couleurs à cette période, les paysages par moment sont magnifiques avec les feuilles des arbres jaunes qui bordent le canal. Mais aujourd’hui ce qui m’a le plus plu, ce sont les couleurs des vignes qui bordent le canal. Il y avait différents tons de couleur et de nuance, surement par rapport à la race de la vigne j’imagine : du jaune, orange, bordeaux, rouge... C’est splendide. Sur le chemin on a trouvé beaucoup de champignon, des vesses de loup, il y en avait de partout. On a aussi croisé un héron cendré que l’on a pu voir d’assez près et un Blondeau.

Il y a aussi une écluse qui m’a marqué, c’est celle de l’Aiguille juste avant la ville de Puichéric, face à la Montagne d'Alaric (des noms qui sonnent "wisigoth"). Avec l'éclusier qui a la charge de ladite écluse, nous avons affaire à un véritable artiste, il crée toutes sortes de sculpture d’animaux ou de personnage en bois, en ferraille, matériel recyclé comme chaine de vélo, bonbonne de gaz…, qu’il expose au niveau de l’écluse. La figurine que j’ai adorée c’est le chien qui lève la patte pour faire pipi.

Ce soir nous dormons donc à Le Somail, dans un hôtel Le Neptune qui est une ancienne maison de viticulteur décoré dans un style ancien qui fait penser à un hôtel particulier. Il est tenu par un couple de Flament très sympathique.

Le port du Somail constituait une halte importante pour la barque de la poste. C'est ici qu'elle s'arrêtait, pour la "couchée" au soir du troisième jour en venant de Toulouse. Aujourd'hui, c'est l'un des lieux les plus agréables du Canal du Midi, il inspire beaucoup les artistes. Son pont est d’époque, et nous pouvons observer les différentes roches qui étaient sur place utilisées pour sa construction comme : le calcaire, le grès, et la roche volcanique. Les ponts de l’époque étaient construits en forme de dos d’âne.

 

Valentin :

Au début, c’était bien, et puis après vers 17h c’est devenu énervant, et même à un moment papa a voulu passer sous la barrière parce que sinon on faisait un détour

 

Alizée :

J’ai trouvé une feuille de platane et c’était bien, et papa a crevé 4 fois.