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18 octobre 2020

Mougins - Toulouse - Ramonville

Départ

 

Patrick :

Un départ de Mougins prévu và 9h00 mais qui se fera vers 12h... Rien de très anormal chez la famille Tailleme.

La route en voiture longue et sans intérêt particulier, arrivée à Toulouse vers 17h. Une fois la voiture garée en sécurité et les vélos en ordre de marche, nous voilà sur les bords du canal au centre de la cité. Première impression agréable, le canal se trouve au milieu d'un écrin de verdure alors que nous sommes en ville.

Nous décidons de partir à l'inverse de notre destination pour nous rendre au port de Toulouse afin de démarrer au tout début de ce canal. L'étape démarre vraiment sur le tard, nous n'avons pas beaucoup de kilomètres à parcourir mais il est déjà pas loin de 18h. Ramonville Sainte Agne est en banlieue de la ville rose.

J'ai l'impression de revivre notre première étape à Montréal, la nuit tombe, le téléphone de Claire sur lequel nous avons mis le GPS s'éteint faute de batterie et nous finssons cette mini étape par une petite montée de 1,5 km à 9-10 % de moyenne.

Nous arrivons vers 20h, à la nuit noire. Couvre feu oblige pas de restaurant dans l'hôtel. Nous dinerons tout de même d'une salade et d'une bonne bière que la réceptionniste voudra bien nous apporter dans la chambre.

 

Claire :

 1er jour, direction Toulouse notre point de départ, nous partons en voiture avec 3 heures de retard sur notre planning (midi au lieu de 9h), du coup nous profiterons très peu de la ville Rose. Durant les 5 heures de trajet, nous en profitons pour lire un peu l’histoire de ce fameux canal du midi, très intéressant :

« Pierre Paul RIQUET, natif de Béziers, fermier général des Gabelles (impôt sur le sel) pour le Languedoc, est âgé de cinquante-trois ans lorsqu’il décide, avec l’appui de son ami Monseigneur d’Anglure de Bourlemont, archevêque de Toulouse, d’écrire à Colbert, le puissant ministre des Finances de Louis XIV, pour lui exposer son projet de canal. Cette idée n’est pas neuve. Déjà Charlemagne s’y était intéressé, tout comme François 1er et Henri IV. En 1618, un dénommé Bernard Arribat, appuyé par le duc de Montmorency qui était alors gouverneur du Languedoc, avait même proposé un projet similaire aux consuls de Béziers qui l’avaient rejeté. Grâce à son génie, RIQUET va reprendre le projet d’Arribat et le rendre possible en résolvant le problème de l’alimentation en eau du canal. Pour cela, il s’inspire de l’étude de Thomas de Scorbiac, protestant de Castres, qui, le premier, avait eu l’idée de prélever dans les nombreuses rivières de la Montagne noire, l’eau nécessaire à un canal qui aurait relié, plus au nord, l’Atlantique à la Méditerranée. Comme le futur canal est à bief de partage, c’est-à-dire qu’il doit relier les bassins hydrographiques de l’Océan Atlantique et de la Mer Méditerranée, il faut passer le seuil de séparation que Riquet situe à Naurouze, à 189 mètres d’altitude. Avec l’aide d’un fontainier de Revel, Pierre Campmas, il met au point le captage des eaux des rivières et ruisseaux de la Montagne Noire et leur conduite jusqu’à Naurouze, grâce à un système de rigoles et de bassins de provision. Colbert, séduit par le projet de canal de Riquet, qui pourrait assurer la puissance économique de la France en particulier à l’égard de l’Espagne, fait nommer par le roi Louis XIV et les Etats du Languedoc, une commission d’experts chargée d’étudier la faisabilité du projet. A l’époque, le réseau des voies de communication entre les deux grandes foires annuelles de Bordeaux et de Beaucaire est en très mauvais état et ce projet arrive au bon moment. Mais Riquet, pour emporter la décision du ministre, décide de faire creuser avec ses propres deniers une rigole d’essai dans la Montagne Noire et jusqu’à Naurouze, montrant ainsi que ce canal ne manquerait pas d’eau. Colbert est conquis. En octobre 1666, un Édit royal ordonne le creusement du canal. Les travaux commencent en 1667 et vont s’achever en 1681, après bien des vicissitudes.Pierre Paul RIQUET meurt en 1680 : il ne verra pas son œuvre entrer en fonction. Le canal a été modifié au cours du temps et en partie dès son achèvement par Vauban qui apporta certaines modernisations comme par exemple la construction du pont canal de Cesse, ou le tunnel des Cammazes. Un siècle plus tard, il lui fut même greffé une dérivation qui prendra le nom d’embranchement de la Nouvelle. Elle est composée du Canal de la Robine et du Canal de Jonction et se raccorde au Canal du Midi à la hauteur de Port La Robine jusqu’à Narbonne et Port La Nouvelle. A partir du 19ème siècle, le Canal du Midi va souffrir de la concurrence du chemin de fer. En 1838, curieusement, la Compagnie des chemins de fer du Midi se lance dans la construction du Canal Latéral à la Garonne qui sera ouvert à la navigation en 1856 et qui permet ainsi de relier Toulouse à l’Atlantique. Dans un souci de n’avoir qu’un seul gestionnaire, l’empereur Napoléon III confie en 1858 à la Compagnie des Chemins de fer du Midi, dirigée par les frères Pereire, l’administration du canal pour une durée de 40 ans. Si la liaison Atlantique-Méditerranée voulue par Riquet existe enfin, le train s’avère être plus rapide et plus économique. De ce fait, le trafic fluvial est en déclin continuel. Petit à petit, la navigation commerciale laisse place au tourisme.Le canal du Midi apporte une nouvelle prospérité économique dans le Languedoc. Dès le début des années 1930, la traction hippomobile va être remplacée par des péniches équipées de moteurs. Les Anglais sont les premiers à avoir eu l’idée de réutiliser le canal pour la location de bateau de plaisance. Aujourd’hui, près de 50.000 personnes naviguent à bord de l’un des 450 bateaux de location. En 1990, le trafic commercial sur le canal est devenu anecdotique. Le tourisme fluvial est en plein essor.C’est l’Etat qui est propriétaire du Canal du Midi et de ses berges. Les Voies Navigables de France (VNF) en sont le gérant.L’importance du Canal du Midi est maintenant reconnue au niveau international. Afin de préserver ce chef d’œuvre, l’Unesco a, en effet, décidé de le classer, le 7 Décembre 1996, parmi les 469 sites du patrimoine mondial de l’humanité. »


Nous sommes arrivés sur Toulouse vers 17h, nous avons immédiatement enfourché nos montures et nous sommes parties voir « Le port du canal du midi », c’est à cet endroit que ce rejoigne le canal du midi et le canal de la Garonne qui permet donc la liaison entre la Méditerranée et l’Atlantique.

Puis nous sommes parties à la recherche de notre premier hôtel qui se trouve à Ramonville St Agne, petite commune limitrophe à Toulouse et qui est aussi concerné par les mesures sanitaires concernant le couvre-feu à 21h (on ne le savait pas, on pensait que c’était que la grande ville de Toulouse qui était touché). Nous avions environ 8kms, une grande partie au bord du canal, très agréable, mais il y avait du monde avec masque ou sans masque (jogger, cycliste etc.…), beaucoup plus de personne utilise le vélo pour se déplacer que dans les alpes maritimes. Pour la seconde partie, nous avons du nous éloigner du canal et monter une petite cote bien sympathique… j’avais hâte d’arriver car il commençait à faire nuit, à faire froid et la faim commençait à se faire sentir. Nous sommes encore arrivés à pas d’heure, il était plus de 20h. Valentin n’était pas du tout content d’arriver aussi tard, et me reprochait d’avoir perdu du temps pour aller voir le port du canal au lieu de partir direct pour notre hôtel…

A l’hôtel, l’hôtesse nous dit que le restaurant est fermé à cause des restrictions sanitaires, mais nous propose de nous préparer une salade césar que nous mangerons dans notre chambre. Heureusement, autrement nous aurions une soirée de jeune car l’hôtel est au milieu de nulle part…

 

Valentin :

Ce n'était pas bien...

 

Alizée :

C’était bien, mais à la fin c’était galère !