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Mer 24 aout 2022 : Ils l'ont fait ! / #Petit Coeur de Beurre & #En Coeur

31 août 2012

Etape 12

Györ (Magyarorszàg) - Komarno (Slovensko)

Contraste… 

 

Valentin :

Alors comment vous dire, c’est une journée pas facile aujourd’hui que nous venons de vivre. Mon papa lui dirait une journée bien galère, peut-être la pire depuis le début de l’aventure. Mais pourtant cela restera aussi un très bon moment de partage. Alors comment est-ce possible ?

Je vous disais hier que mon papa et ma maman étaient assez fort pour les kilomètres inutiles, et bien je confirme.

Ce matin nous avons quitté l’hôtel à peu près vers 10h30 . Le temps de faire 3 courses et nous avons très vite trouvé les panneaux « Euro vélo 6 » indiquant le chemin à suivre. Arrivé à un round point plus d’indication, discutions entre papa et maman sur le chemin à prendre. Le choix est fait et nous amène sur un passage souterrain pour traverser la ligne de chemin de fer, sauf que c’est un escalier... Demi-tour car avec les remorques pas facile. Retour en arrière et prises de renseignements auprès des passants à pieds et à vélos. Chacun a son idée du chemin mais jamais le même. On part, on revient en arrière, les kilomètres s’accumules et les minutes aussi qui ont fait 2 heures.. Impossible de trouver la bonne route. J’ai bien senti une inquiétude à l’heure qui tournait. Nous avions encore 50 kilomètres à faire. Enfin notre poisson pilote du jour, une dame à vélo que l’on suit et qui nous amène jusqu’à notre rond-point de tout à l’heure. Elle appelle une personne pour se faire expliquer le bon chemin. Elle nous montre la route que nous avions déjà prise il y a presque 2 heures. Cette fois papa et maman sont décidés, s’il le faut ils prendront les escaliers avec les remorques. Nous voilà devant nos escaliers. Moi par prudence je sors de ma carriole. D’abord maman aidée de papa puis mon papa. Les descendre passe mais les remonter à l’autre bout du tunnel… Cette fois papa en premier aidée par maman, ensuite encore papa avec la remorque des bagages. C’est lourd et maman n’y arrive pas. Un Monsieur qui descendait les marches a aidé mon papa à remonter. Merci !!

Cette fois nous sommes de l’autre côté sans avoir la certitude d’être vraiment sur la bonne route. De toute façon vu l’heure on y va et verra plus loin. Le plus important et de sortir de la ville maintenant. Et devinez quoi ? Mais oui on n’a pas fait un kilomètre à travers cette zone industrielle que le pneu de ma remorque bricolé par papa crève.

Vous connaissez maintenant, démontage du pneu, et de la chambre à air. Papa va en profiter pour mettre le pneu neuf. On gonfle et… non pas boum, mais la valve de la chambre à air neuve se casse. On recommence, démontage, bla bla… Cette fois le gonflage se passe bien. Quelques goutes de pluie tombe mais s’arrêtent vite. On est plus à ca près aujourd’hui. On traverse cette zone industrielle avec beaucoup de gros camion qui passent près de nous. Enfin, on la certitude d’être sur la bonne route, on voit un de ces panneaux marqué 6. Après quelques kilomètres on perd à nouveau trace des ces panneaux. On voit bien que l’Autriche est loin. Les panneaux ici c’est un peu folklorique, ca tombe bien d’ailleurs on est en Hongrie ! Sans trop plus se préoccuper de suivre l’Euro vélo 6 on roule en compagnie des voitures. Certaines portions de routes sont vraiment en mauvaise état.

On roule maintenant depuis un moment quant on retrouve à nouveau un panneau marqué 6. On décide de reprendre la piste pour vélos. Au bout d’un kilomètre le chemin se sépare avec aucune indication. On stop tout !! Demi-tour sinon c’est sûr on va se perdre, d’ailleurs ce ne sont pas des pistes cyclables pour cyclotouristes 

mais des pistes de vtt. Sorti de là, la pluie forte, très forte se met à tomber. On part sur la route dans ces conditions. Les Hongrois roulent comme des fous furieux sous la pluie. Moi je suis au sec dans ma remorque, heureusement, mais j’entends bien toutes ces voitures.

La route est longue, mais enfin, Komarom (Hongrie), on traverse le pont et nous voilà à Komarno (Slovaquie). Même ville industrielle pas très belle. Le quartier de la pension fait assez coupe gorge genre camp de Rom. La pension, elle, est très bien, propre et confortable. Le Monsieur et sa maman qui la tiennent sont très gentils.

Le temps de tout poser, on va diner il est 19h30. Pas dans le quartier, il n’y a rien. Vu l’endroit pas de lumière, la pluie qui n’a pas arrêter de l’après-midi, papa et maman se font plaisir, un taxi ;: 2 euros la course quelque soit l’endroit dans la ville, côté Hongrois ou côté Slovaque. On lui demande conseille pour un restaurant sympa. Il nous propose d’abord une pizzeria (…) pus un chinois (…) Bon ca suffit, papa et maman lui explique qu’ils veulent manger des spécialités du coin. Il nous amène alors côté Slovaque dans un restaurant vraiment bien. La dame très gentille, un musicien qui joue de la musique locale mais aussi quand papa lui demandera un morceau, il le jouera. Cette soirée de partage avec ces gens, la patronne et le musicien et pratiquement personne d’autre que nous, nous fera oublier complètement cette journée difficile. Moi j’ai partagé surtout avec le musicien qui a bien vu que j’adore regarder quand il joue avec ses instruments.

Je ne comprends rien aux prix ; maman vous donnera une idée de la vie chère de cette région, mais juste une info pour mon parrain, c’est papa qui m’a demandé de te la communiquer. La pinte de bière pression, 1,40 euros, il ne s’est pas gêné papa, après une journée pareille… il en a pris 2…et en plus elle est bonne, ca aussi c’est lui qui me l’a dit !!

 

Claire :

Journée très difficile aujourd’hui, je crois la pire de toute. Tout d’abord nous n’arrivions pas à trouver notre chemin pour sortir de la ville en suivant les panneaux «Euro Velo 6 », très mal indiqué. Ensuite on a du changer le pneu de la remorque de Titi car crevé (enfin il fallait le changer de toute manière). Nous sommes sortis de la ville, il était 14heures (tard pour commencer la journée), alors qu’on était parti vers 10h30 – 11h00 de l’hôtel. Après cela, nous avons roulé sur un chemin de sable, puis de gravier. Bref une route en très mauvaise état, et pour finir sur un axe routier qui circulait bien ou les voitures et camions roulé à vive à l’allure, et oui plus de piste cyclable. Je n’étais pas du tout rassurée et j’avais vite envie que la journée s’arrête…. Nous avons eu quelques belles petites cotes à monter et la pluie pour couronner le tout. Nous sommes passés dans des villages comme Acs qui fait un peu ville de « Roms », ce n’est pas très rassurant. Comme la ville Komarom – Komarno, ce sont deux villes qui se font face séparées par le Danube (on l’a enfin retrouvé !) très industrielle et vraiment pas très jolie, rien d’exceptionnel !!! La particularité de ces 2 villes, c’est qu’a la base ce n’était qu’une seule ville, mais elle a été coupé en 2 après la seconde guerre mondiale lors des modifications des frontières, d’un coté on est en Hongrie (Komarom) et de l’autre en Slovaquie (Komarno). Ce soir, nous dormons en Slovaquie.

Par contre la journée s’est très bien terminée, nous avons mangé dans un petit restaurant « St Hubert » où étaient accrochés des tas de tête d’animaux empaillés et de crane de cerf (normal St Hubert le St des chasseurs !), et ce qui a marqué Titi c’est la tête de «Cendrier » (Sanglier pour ceux qui n’avait pas compris). Nous avons mangé des spécialités slovaques : Bryndzové halusky (sorte de gnocchis servis avec 

du fromage de brebis et du lard) ; et en dessert un gâteau au chocolat ou graine de pavot et raisins secs, je ne connais plus le nom du gâteau, très bon repas et pour pas cher. On se rencontre que la vie ici est très différente de chez nous la vie est 4 fois moins cher, on se demande comment ils arrivent à vivre. Comme en Slovaquie ils sont dans la zone euros on peut se rendre plus facilement compte du cout de la vie  : par exemple le plat que nous avons mangé valait 4€, le dessert 2€, une bière de 0,50l 1,4€, mon cappuccino 1,2€. Et le taxi que l’on a pris pour aller de l’hôtel au restaurant 2€ la course….. La dame qui nous servi était très gentille. On était bien dans ce restaurant. En plus, il y avait un musicien qui a partagé avec nous sa musique. Titi était très intéressé par le piano et la clarinette.

J’espère que demain, nous allons avoir une piste cyclable digne de ce nom au bord du Danube que l’on a retrouvé…. Suspense jusqu’au bout !!!! Est-ce que l’on finir notre parcours en vélo ou en bateau ?

 

Les photos ici

 

1er septembre 2012

Etape 13

Komarno (Slovensko) - Esztergom (Magyarorszàg)

Où sont les panneaux ?

 

Valentin :

Après la journée d’hier papa et maman ont ce matin préparé minutieusement la sortie de la ville. Plan, nom des rues, prendre à droite, allez tout droit, prendre à gauche… rien a été laissé au hasard. Il faut dire qu’après la mésaventure d’hier, il ne devrait normalement plus se faire piéger.

Il pleut très fort comme toute la nuit d’ailleurs. Au petit déjeuner je ne sens pas maman très motivée pour faire 55 km dans ces conditions. Papa est sorti pour préparer le matériel. Une bâche pour ma remorque afin d’éviter la piscine à l’intérieur et une bâche pour les bagages afin de les garder au sec.

Avant de partir papa et maman décide tout de même de neutraliser l’étape à cause des conditions météo. Renseignements pris auprès du patron de la pension il y a des bateaux pour Esztergom. Il faut se rendre côté Hongrois pour trouver le bureau de navigation.

On quitte alors la pension sous la pluie vers 10h45. Nous trouvons bien les bureaux indiqué par le Monsieur, mais ils sont vident, à l’abandon. Vitres sales, porte cassées. On recherche ailleurs, mais aucun bureau n’existe. Papa interroge ’une personne, qui lui dit qu’aucun bateau n’est au départ de Komarom. Echange entre papa et maman ils vont se rabattre sur le train. Par acquis de conscience papa veut aller voir le bureau d’information. La dame nous confirme qu’il n’y a pas de bateau et pire encore, Il y a qu’un seul train aujourd’hui pour Esztergom et il n’est pas accessible avec des vélos. L’étape va devoir se faire sous la pluie. Reste le choix du pays, rive gauche et se sera la Slovaquie, et rive droite se sera la Hongrie. Papa et maman choisiront rive gauche. Passage par un supermarché pour quelques provisions avant le départ.

Départ encore une fois tard puisqu’il est 12h30. Il va falloir ne pas trainer sur la piste cyclable. Maman n’a plus confiance sur les indications de ces pistes. Les panneaux sont rares et c’est un risque de partir dans la mauvaise direction. Papa insiste pour prendre la piste quand même. Une autre confirmation ces pistes cyclables sont à abandon, mal entretenues, c’est du tout terrain qu’il faut faire.

Maman avance très lentement de peur de tomber. 1h30 pour faire 10 kilomètres. C’est bien trop lent. Nouvelle concertation, on quitte la piste cyclable et on revient sur la route. Il vaut mieux car il déjà 14h00 et il reste encore 45 kilomètres à faire.

La pluie s’est arrêtée et maintenant route papa et maman roule bien. Moi je regarde autour de moi, je mange, je bois, je dors et je demande de s’arrêter pour les besoins urgent.

Sur cette partie le Duna est très beau et ca sera comme cela jusqu'à Esztergom. Papa et maman aujourd’hui ont trop perdu de temps et ne ils ne peuvent pas flâner comme d’habitude. Nous rencontrerons posé dans un champ un magnifique rapace, peut-être un aigle, certainement pas un faucon car vraiment trop gros pour cela. Ce n’est pas non plus un grand Duc ou quelque chose comme cela. Il faudra demander à Gosloup. On n’a pas eu le temps de faire de photo il s’est envolé pour se poser plus loin dans le champ.

18h00 on arrive à Esztergom. Cette ville possède une basilique magnifique. Vraiment quand on arrive de Slovaquie et qu’on traverse le pont cette basilique qui domine le Duna vous saute au visage tellement elle est imposante.

Encore une fois l’accueil de ces Slovaque ou Hongrois est bluffant. Nous passons 

devant un mariage et dans notre direction arrivent 2 dames qui s’y rendent. Papa demande la route pour se rendre à l’hôtel. Les 2 dames se parlent et nous demande de les suivre. Elle nous amènerons à pied jusqu’à l’hôtel avant de repartir au mariage, sans que auparavant papa demande de pouvoir les prendre en photo avec lui.

L’hôtel est bien, on a une chambre sous les toits très jolie. Je me suis fais un petit copain Hongrois de mon âge qui est le petit fils de la patronne. Son prénom est trop compliqué je ne m’en souviens plus.

Demain dernière étape, déjà, on arrive à Budapest !!!

Attention pour finir, cette étape est longue, normalement 82 Km, 72 km dans le meilleur des cas. Maman aimerai rentrer dans Budapest en bateau. Il faudra voir demain matin s’il y a des bateaux sinon il faudra partir vraiment de bonheur.

 

Claire :

Journée sous la pluie, enfin pas trop longtemps quand même mais de quoi sortir tout notre attirail. Voilà on l’aura pas emmené presque pour rien, et tant mieux….

Après avoir décidé par quel moyen de transport nous irions à notre prochaine étape (vélo, bateau ou train), pas le choix se sera le vélo, allez c’est parti pour 55kms à midi (je n’étais pas très ravi !!!), sur un chemin de terre mal foutu, je n’étais pas du tout rassuré ni en confiance, ma grande peur était de crever, j’avais beaucoup de mal à avancer. Nous sommes passés devant un site archéologique, où on peut admirer des vestiges de l'époque paléolithique, Kelemantia.

Après, nous avons pris la route goudronnée avec les voitures, pas très rassurant non plus mais on avance plus vite quand même. Ca n’a pas été une partie de plaisir, il fallait avancer assez vite, il se faisait tard. Ma grande inquiétude était d’arriver à la nuit, donc je n’ai pas trop profité du paysage. Par contre l’entrée dans la ville d’Esztergom est un vrai bonheur. La grande Basilique qui surplombe la ville est magnifique (c’est la plus grande de Hongrie). Comme d’habitude les gens sont très gentils et serviables, quand il te rende service, ils ne le font pas à moitié. C’est vraiment très agréable et ça redonne du courage ; deux dames à qui on a demandé notre chemin pour trouver l’hôtel, nous y emmènent alors qu’elles se dirigeaient à un mariage. Super sympa !

Arrivé à l’hôtel, nous avons finalement opté pour une chambre que pour un appartement, nous avions envie de manger dehors des spécialités hongroises, en plus comme ce n’est pas cher mieux vaut en profiter !!! Alors, ce soir j’ai mangé une soupe hongroise appelée : goulash (bœuf, légume, oignon et paprika), c’était très bon mais super épicé. Kikinou a pris un pörkölt (ragout) que j’avais mangé à Györ mais le sien était très épicé. Puis nous avons pris un dessert (je n’ai pas le nom exact) mais c’est une genre de crêpe avec une sauce au pavot et chantilly. Pas mauvais…

Valentin aujourd’hui au supermarché me dit « regarde maman les yaourts Spiderman ». Je lui dis « Tu peux en prendre un si tu veux ». Il me répond « Non, je le commanderai à Papa Noel ! ». N’est il pas raisonnable ce gros pépère !!!!

 

Les photos ici