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Mer 24 aout 2022 : Ils l'ont fait ! / #Petit Coeur de Beurre & #En Coeur

Etape 1

9 août 2017

Ulm - Gundelfingen (Germany)

Halt polizei

 

Valentin :

Nous y sommes, toute  l'année ces premiers coups de pédales nous les attendons avec impatience.

Nous descendons la ville de Ulm pour atteindre les bords du Danube, rive droite (c'est papa qui me l'a expliqué).

C'est très bien aménagé et le Danube me parait petit par rapport à mes souvenirs de l'année dernière. C'est normal nous sommes proches de la source du fleuve.

L'après-midi se passe sans problème et nous faisons les ¾ du parcours en sous bois sans jamais quitter les rives. Le revêtement est en majorité en terre ou petits cailloux avec de temps en temps au centre une bande d'herbe. Rouler dans ces conditions demande plus d'efforts, nos lourds vélos ayant tendance à s'enfoncer, ce qui fatiguera énormément maman pour une première étape.

Nous entrons dans un microscopique village, 3 ou 4 maisons maximum, le route à cet endroit est en asphalte et se sépare. Les panneaux indicateurs ne sont pas claire, nous ne trouvons même pas ce village sur notre carte. Papa à poser le vélo et la remorque au centre de ce pseudo croisement. Les seules âmes qui vivent sont des dizaines d'oiseaux qui s'ébrouent dans une flaque d 'eau à côté du champs de maïs, reste de la récente dernière pluie. Pas l'ombre d'une voiture sur ce chemin.

Arrive une grosse moto de biker genre Harley avec tous les accessoires (drapeaux, musique,...) qui vont avec. Un monsieur, sans bonjour ni autre chose..., se met à hurler en allemand avant même d'arriver à notre hauteur. Papa comprend très vite ce que dit le motard. Mais à sa politesse, il répond en français, feint de ne rien comprendre à ces gesticulations bruyantes. En fait le monsieur veut que nous enlevions le vélo et la remorque du milieu. Papa, toujours en français, toujours sans aucun effort, lui demande de parler autrement et de se calmer. Notre biker de plus en plus énervé montre sur le pare brise de sa moto un sticker type laisser passer de la police Allemande. Afin de ne pas finir le reste de la journée au poste à se perdre en explications papa déplace le vélo.

Nous reprenons notre route pour arriver à l'entrée de Gundelfingen gros bourg sans camping ni hôtel. Maman est à bout, les jambes lui brûle. Elle pose le vélo, s'assoit par terre, et décide de ne plus vouloir faire un kilomètre de plus.

Un monsieur à pied s'arrête et nous demande s'il y a un problème, il nous indique un GastHaus qui peut nous héberger.

La pluie et le froid commencent à tomber quand papa fini de ranger les vélos et la remorque.

Au moment du repas Alizée fait une belle cascade assez impressionnante tombant du haut de la banquette sur le dos et la tête. Plus de peur que de mal.

La nuit tombe, la pluie redouble et les prévisions pour les 3 prochains jours sont pessimistes.

 

Alizée :

Aujourd'hui c'est le grand départ à vélo!!!

Après avoir préparer les vélos, nous démarrons vers 13h00. Papa, maman et Titi sur leur vélo et moi tranquillement installée dans la carriole avec mes livres et mes doudous. Cette année l'objectif est que Titi pédale toute les étapes.

Nous sommes partis et retrouvons ce Danube cher à notre cœur qui traverse Ulm, pour le moment il n'est pas très large. Il est plutôt petit et marécageux par moment. Et nous le longeons jusqu'à Gundelfingen.

Le paysage était très joli, et très agréable de pédaler en site propre dans les sous bois. Le temps est nuageux avec quelques percées de soleil intermittent mais il ne fait pas froid du tout.. Dans ma carriole, je suis bien, j'ai toute la place pour moi et je chante des chansons à mon gros Papatounet. Je l'appelle comme ça mon papa ou gros pipi des fois pour rigoler.

Papa est devant avec Titi, sur la fin il aura même du mal à le suivre. Titi est en pleine forme. Par contre pour maman c'est autre chose, elle était à la traîne et sur la fin elle n'en peut plus. Les muscles des jambes lui font très mal, plus mal même que ses fesses ! Voilà ce qui arrive quand on ne fait pas de sport pendant toute l'année, du coup s'est très dur de se remettre en jambes. Elle souffrira beaucoup sur les 10 derniers kilomètres.

Arrivé dans la zone industrielle de Gundelfingen, maman dit a Papa, « ...c'est fini je reste ici je ne fais pas plus un kilomètre.... ». il faut dire qu'à ce moment là on ne sait pas où dormir, il n'y a pas de camping, le risque de pluie dans la soirée est très fort. Papa et maman décident donc de ne pas faire du camping . Le camping sauvage et interdit en Allemagne et surtout il y a juste un petit problème... nous n'avons aucune nourriture dans nos saccoches. Il faut un plan B, et il les aime les plans B mon papa.

Un monsieur s'arrête pour nous demander si tout va bien, papa demande s'il y a un endroit pour dormir. Il nous indique une pension dans le centre le ville.  Le centre ville est très joli, il y a une ancienne forteresse avec des maisons à l'architecture caractéristique du nord.

Nous sommes à la pension vers 20h30, nous pouvons nous reposer et manger. A la fin du repas, j'ai une petite chute boum bada boum sur la banquette du restaurant. Et hop une petite bosse sur la tête. Heureusement, plus de peur que de mal.

 

Etape 2

10 août 2017

Gundelfingen - Donauwörth (Germany)

Voilà la pluie !

 

Valentin :

2ème étape, nous partons toujours assez tard le matin. Le ciel est menaçant mais la pluie tarde et c’est tant mieux. A mi-parcours nous traversons un village nommé Höchstädt avec son super château. Une halte s’impose qui permettra à Alizée et moi de se défouler sur cette magnifique pelouse bien verte qui entoure l’ouvrage.

La fin de l’étape se fait sous le déluge, pluie et froid pas plus de 12°C nous arrivons à Donauwörth frigorifié et trempé. A l'entrée de la ville nous nous arrêtons dans un magasin de cycle pour changer mon casque et mes gants qui sont devenus trop petits pour moi.

Il faudra ensuite pratiquement 2 heures pour trouver sous des trombes d’eau un hébergement. On oublie le camping pour l'instant.

La soirée se termine dans un restaurant italien (un vrai) à déguster de bonnes pâtes al dente.

 

Alizée :

Aujourd'hui, levé 8h30 pour un départ vers 11h. On part avec une heure de retard par rapport au programme, il sera difficile de partir plus tôt, c'est trop dure de se lever le matin ! En parlant de ne plus dormir, ce n'est encore pas aujourd'hui qu'on va dormir sous la tente, il fait nuageux et la météo prévoit la pluie.

L’objectif d’aujourd'hui est d'arrivé à Donauwörth. Les pistes cyclables en Allemagne sont vraiment bien et très bien aménagées comme au Danemark, on est en sécurité par rapport aux voitures. Nous longons une partie du Danube, les paysages seraient encore plus beau si le temps était au rendez-vous.

Dans ma carriole, je suis vraiment bien, je lis, je chante, je mange et je dors... Maman est beaucoup mieux aujourd'hui, elle n'a plus mal aux jambes et elle est en pleine forme pour pédaler sans problème. Juste un peu les fesses qui brulent mais ça c'est normal. Titi aussi attaque sa 2eme journée sur le vélo sans difficulté. Heureusement, comme ça je peux profiter de tout l'espace de ma carriole.

Nous faisons une pause dans la ville de Höchstädt, où je peux admirer le château (un des bâtiments les plus précieux de la fin de la Renaissance allemande) courir dans l'herbe, et dévaler les pentes du château avec Maman. C'était vraiment rigolo.

Un peu d’histoire, ce château fut construit entre 1589 et 1603 par Philipp Ludwig comte palatin et duc de Neubourg. Il y a une exposition sur les objets en faïence de l'époque à l’intérieur.

Nous avons droit à la pluie et au froid sur les derniers kilomètres. 12°C nous a annoncé le compteur de Titi, on est en automne. Heureusement, moi je suis à l'abri dans ma carriole... Je compatis avec mon papa, maman et Titi, en plus ils n'ont pas trop prévu de vêtements chauds pensant que ce serait la canicule comme il y a 4 ans. Surtout papa, il n'a même pas emmené un pantalon au cas où il ferait froid.

Nous arrivons à Donauwörth vers 17h, et il faut trouver un hôtel pour la nuit. Cela n'est pas une mince à faire, plus de place ou trop cher. On tourne dans la ville sous la pluie durant bien 1h30, avant de se décider.

En attendant papa à l'office de tourisme, maman discute avec 2 dames très gentilles, les Allemands sont pour la plus part très courtois et viennent facilement nous aider. Mais maman ce qu'elle préfère en Allemagne c'est regarder l'architecture des maisons dans les villes, elle trouve cela très joli : maisons de différentes couleurs aux tons pastels, avec des façades à pignon. Nous arrivons à l'hôtel vers 19h.

Nous irons manger dans un restaurant italien, profitant pour manger des pâtes.

 

Encore un peu d’histoire et de géographie :

Donauwörth est une ville située sur l'axe de la route allemande des vacances, la célèbre « Route Romantique », et à la confluence du Danube et de la Wörnitz, Donauwörth se situe dans l'ouest de la Bavière. La ville est le lieu d'implantation d'une des usines du fabricant d'hélicoptères Airbus Helicopters.

 

On dit que la ville a été fondée par deux pêcheurs, là où le Danube (Donau) et la rivière Wörnitz se rejoignent.

Elle est historiquement importante pour l'Allemagne car c'est le lieu d'un des incidents qui ont mené à la Guerre de Trente Ans (1618-1648). En 1606, la majorité des luthériens a empêché les résidents catholiques de la ville de suivre une procession, provoquant une violente émeute.

En 1704, Donauwörth était encore le théâtre de la guerre de Succession d'Espagne (1702-1713). Le duc de Marlborough marchant de Flandre en Bavière, parvint au Danube, là où les Français avaient prévu de traverser. Ces derniers furent surpris d'y trouver les troupes de Marlborough, ce qui permit à celui-ci de prendre Donauwörth et de traverser le Danube sans problèmes.