Etape 11
19 août 2017
Aschach - Linz (Austria)
Déluge
Valentin :
Cette nuit nous avons eu droit à une mini tornade, heureusement que nous n’étions pas sous la tente.
L’électricité est encore coupée ce matin dans tout le secteur. Pas de possibilité de petit déjeuné chaud dans ces conditions. Nous contenterons d’un verre de jus d’orange et d’un croissant.
Il est 11h, nous quittons Aschach relativement de bonheur, sans avoir auparavant essayé de trouver un supermarché. En vain, nous partirons les sacoches vides de nourriture.
Au fur et à mesure que nous avançons nous nous rendons compte de la force du vent de cette nuit. Il y a des branches partout qui jonchent la piste. A certains endroits c’est carrément de petits arbres qui sont par terre.
Très vite la pluie nous accompagne et nous décidons de ne pas aller plus loin que Linz.
Après le passage du bac pour passer rive gauche à Ottensheim nous faisons face à un déluge de pluie qui nous oblige à nous mettre à l’abri sous un garage à vélo vitré. Tout le monde reste zen malgré la pluie qui ne baisse pas d’intensité au contraire de la température qui fait une chute vertigineuse, aux alentours de 12° C. On est loin des 32°C d’hier.
Trempés et transit de froid nous décidons au bout de 20 minutes d’abandonner lâchement nos vélos pour trouver refuge dans un café en attendant que la pluie soit un peu moins forte pour continuer notre route.
On oublie bière et jus de pommes, pour des chocolats bouillants, thé et cappuccino. Il est 13h30, une petite pizza à se partager accompagnera ces boissons chaudes.
Réchauffés, la pluie moins forte, nous repartons vers Linz. Surprise en entrant dans la ville nous tombons sur un festival de musique qui occupe plusieurs scènes dans le centre-ville.
Pas de camping bien évidemment, nous nous dirigeons vers l’office de tourisme dans l’espoir de trouver une chambre de libre malgré le festival de musique. De toute façon papa a déjà un plan B, on ne reste pas sur Linz et on fonce vers Melk.
Nous trouvons une chambre et un peu de chaleur nécessaire pour essayer de faire sécher nos vêtements.
Direction le centre-ville pour profiter de la musique sur différentes scènes. Choucroute, saucisses, bières, c’est de saison (10-12°C maxi) et musique. Nous passons une excellente soirée avec en prime la pluie qui a enfin cessée de tomber.
Alizée :
Cette nuit, j'ai pleuré bien pendant une heure, je ne sais pas exactement pourquoi.
Ce matin en se levant, il n'y a toujours pas d'électricité du coup nous ne pouvons pas prendre notre petit déjeuné dans la pension. Du coup, on a pris notre petit déjeuné dans un bar à coté mais c'est sommaire car il n'y a plus d'électricité dans toute la ville ainsi que la ville voisine. Nous partons pour la première fois sous la pluie jusqu'à Linz. Ce n'est pas très agréable pour maman qui est vite trempé mais heureusement il ne fait pas froid (quand on pédale). Papa lui adore pédaler sous ce temps-là, comme au karting, c'est un vrai canard... Par contre, on s'amuse bien sous la pluie, on chante, on rigole...On prend le bac pour traverser le Danube avec un couple de cycliste aussi, je crois qu'ils sont espagnols. Le monsieur du bac n'est pas très rigolo et directif mais il n'est pas méchant et nous conseille d'aller nous mettre sous un abri à la sortie du bac car il se met à pleuvoir vraiment fort. A la sortie du bac, une voiture ne nous laisse pas d'abord sortir et nous fonce dessus pour rentrer... On met les vélo à l'abri et on va se réchauffer dans un café à coté tenu par des Italiens en attendant que ça se calme. Lorsque l'on arrive à Linz, c'est la fête dans toute la ville, il y a un énorme festival de musique qui a lui chaque année appelé Krone Stadtfest. On restera ici pour la nuit et profiterons de cette belle animation pour passer la soirée à manger des saucisses et choucroute et boire de la bière debout en écoutant un groupe chanter les plus belles chansons de Police. C'est vraiment une belle soirée. C'est dans cette ville que Mozart créa l'une de ses symphonies la plus célèbres «N°36 Linz».
Etape 12
20 août 2017
Linz - Melk (Austria)
Comme un éléphant dans un couloir
Valentin :
Après notre soirée musicale tardive, nous nous réveillons ce matin vers 9h00.
Afin de pouvoir pédaler dans la Wachau, papa et maman décident de faire un saut de puce en train, pour gagner une journée sur notre planning. Ybbs sera notre destination intermédiaire et nous ferons le reste à vélo.
Pourquoi Ybbs ad donau, tout simplement parce qu’il s’y trouve un musée du vélo que papa souhaite absolument voir. Nous ne serons pas déçus.
Avant d’y arriver il va falloir prendre les trains. 2 trains plus exactement, dont un inter city qui nécessite une réservation pour nos vélos.
L’accès au quai est aisé en Autriche, il existe des ascenseurs qui simplifient grandement le changement de quai lorsqu’on est à vélo comme nous.
Ce qui ne change pas, c’est le temps incompressible à charger les vélos dans les trains.
Ce moment toujours tendu du voyage en train se précise à l’arrivée de notre premier train, un inter city. Même s’il existe un wagon dédié, en partie, aux vélos, les couloirs pour y accéder ne sont pas plus larges. Les marches pour rentrer dans le train sont toujours aussi hautes.
Le train stop, comme à l’accoutumé nous ne sommes pas pile face à la bonne voiture. La course commence avec la difficulté supplémentaire d’avoir à faire à un train grande ligne, très haut. Avec beaucoup de mal nous hissons nos 3 vélos, quant à la remorque sans aide de la part d’agents sur le quai elle y restait belle et bien dessus. Notre carriole ne franchira pas l’obstacle du couloir, beaucoup trop large, même sans les roues. C’est comme vouloir faire tenir un éléphant dans un couloir. La remorque restera sur la plateforme obstruant complétement le passage des gens qui circulent dans le train. La descente sera tout aussi périlleuse avec toujours l’inquiétude de ne pas avoir le temps de tout sortir.
Ybbs ad donau, nous visitons le joli musée consacré à la petite reine. Nous y trouverons des modèles de 1817 à nos jours et pleins d’explications techniques très intéressantes. A l’entrée dans ce musée, une forte averse arrive alors que la météo avait prévu du beau temps.
Comme maintenant depuis quelques jours la pluie nous accompagnera ensuite par intermittence jusqu’à Melk, destination du jour.
La température très basse, pas plus de 10°C et l’ambiance humide nous oblige à prendre une zimmer dans un ghästhaus. Nous avions prévu pourtant le camping, mais notre pauvre équipement en la matière ne résiste pas à la raison du choix que nous faisons. Demain nous entrons dans une partie du Danube qui s’appelle la wachau, région des vins. Qu’elle tristesse si nous devions la traversé sous la pluie.
Alizée :
Ce matin, on prend notre temps dans la chambre d'hôtel, car on va prendre un train en fin de matinée pour se rapprocher de Melk. Autrement on n'aura pas de temps pour aller dans la Wachau un endroit magnifique juste avant Vienne que mes parents avaient adoré il y a 5ans (Mercredi on doit rentrer sur Nice). Le soleil est revenu sur Linz. Nous devons prendre 2 trains dont le premier est un genre de TGV où il faut réserver sa place que ce soit pour les passagers que pour les vélos. Ce n'est pas très pratique pour faire monter les vélos dans ce train, il y a des escaliers et le couloir est étroit, en plus il faut suspendre les vélos qui pèsent des tonnes. Heureusement, les Messieurs de la gare viennent nous aider. Tout le monde est un peu stressé dès qu'il s'agit de train. Le 2eme train est un train régional très bien adapté pour les vélos, aucun problème pour les monter et les descendre. Que ce soit en Allemagne ou en Autriche, les trains sont vraiment très bien adaptés pour les vélos avec des emplacements spécifiques, ils sont aussi très propres et confortable. C'est vraiment un plaisir. Papa et Maman au dernier moment on décidait de descendre du train à Ybbs An Der Donau pour aller voir le musée du vélo puis de faire les kilomètres restant jusqu'à Melk en vélo. Papa et Titi ont besoin de leur dose de pédalage par jour, c'est une vraie addiction! Même que Titi serait prêt à pédaler 80 km... Il a quand même les yeux plus gros que le ventre celui-là. Ybbs est une très jolie ville dont les façades des maisons de la vieille ville sont richement décorées de fresque religieuse dont une qui a beaucoup plu à maman «une vierge à l'enfant» qui peut ressembler à celle de Leonardo di Vinci, toujours selon maman. Le musée du vélo est très intéressant et retrace l'histoire de ce moyen de transport qui est né en 1817, c'était plutôt une draisienne, crée par un Allemand le Baron Drais puis en 1861 le français Pierre Michaux lui rajoute des pédales (Vélocipède), puis vient les grand Bi en bois et en acier avant le vélo que nous connaissons aujourd'hui. Avant que le vélo se démocratise, il était utilisé seulement par les personnes de la bourgeoisie et seulement par les hommes. On a même pu monter sur un «grand Bi» comme chez Thomas pour une séance photo, et moi j'ai pu utiliser les jouets des enfants de l'époque comme un tricycle... On a pu voir aussi les premiers monocycles tout en bois. Papa était aux anges et s'est empressé de faire des tonnes de photos comme mon go-loup. Pendant que nous étions dans le musée, un orage est apparu, heureusement nous étions à l'abri. Quand nous repartons pour Melk, la pluie a cessé mais pas pour très longtemps et l'idée de dormir sous la tente ce soir est compromise au grand dam de Valentin. A notre arrivée à Melk, la fameuse Abbaye que nous visiterons demain nous éblouie par sa grandeur même sous le mauvais temps. Nous trouvons un guesthof pas très cher juste à côté où nous pourrons aussi manger, pâtes pour papa, Titi et moi et un Burritos très épicé pour maman, oui le restaurant à des allures de maison mexicaine. Dans la chambre, je peux m'éclater à mon jeu favori, sauté sur les lits avec Titi. On rigole bien !!!
Maman est très surprise car à part le premier jour qui a était un peu difficile, cette année elle se trouve en pleine forme, elle n’a mal nul part même pas aux fesses. C'est vrai que la route est très facile sans aucune difficulté et que l'on ne fait pas trop de kilomètres par jour, ce qui lui convient parfaitement.