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Mer 24 aout 2022 : Ils l'ont fait ! / #Petit Coeur de Beurre & #En Coeur

Lundi 01 aout

Regina – Fort Qu’Appelle

 

Ce matin reprise des habitudes de réveil, levé 5h30 pour un départ à 6h40. Patrick et Valentin doivent se remette dans le rythme. Il a plu toute la nuit, ils ont fait de leur mieux pour ne pas trop mouiller leur affaire et les voilà sur la route.

 

Très vite après leur départ environ 5kms, ils croisent une station-service, ils s’y arrêtent pour prendre comme à leur habitude un petit déjeuner. La sortie de la ville de Régina est assez simple. Ils sont à l’est en direction de Winnipeg capitale de la province du Manitoba à 565kms. Ils ont encore de la route à parcourir. Une dizaine de kilomètre après la sortie de la ville, ils font le choix de partir vers le nord et de quitter la Highway 1 (la fameuse transcanadienne) pour un confort visuel, sonore et de sécurité. Ils espèrent trouver plus de plaisir sur des routes un peu moins fréquenté. Ils se rallongent le parcours d’environ 50kms.

 

Alors, Regina c’est une ville ou il y a beaucoup d’indoue qui tiennent beaucoup de commerce. Des grandes surfaces entières sont tenues par des Indiens, des stations-services et même des fast Food.

 

La pluie tombe par intermittence, ce qui est positif c’est qu’ils n’ont pas chaud. Ce qui est négatif c’est que rien ne sèche. Patrick et Valentin traversent des champs entiers de canola. Cette culture est plus agréable avec ses fleurs jaune vif. Et sa couleur donne l’idée de ses antécédents familiaux c’est-à-dire la moutarde mais c’est également de la famille du colza. Valentin avec sa veste jaune fluo et Patrick avec son gilet de la même couleur sont très assortis sur ces kilomètres ininterrompus de plantation de canola.

 

L’étape du jour est relativement courte (80kms), car à l’origine elle devait faire 150kms mais ils ne voulaient pas enchainer plusieurs étapes au-delà des 120kms. Une grosse ½ journée devrait leur suffire pour aller à leur destination. Valentin égalise un 3 partout, alors ce n’est pas du football, ni du hockey mais ce sont des crevaisons, une crevaison de la roue arrière. Le vrai problème vient de l’état de la route, il y a énormément sur le bord de la route de pneu éclatés avec des petits éclats de ferrailles. Le pneu arrière de valentin est déjà très usés à la corde et l’étape d’aujourd’hui ne l’a pas arrangé. Il va falloir qu’ils trouvent rapidement un magasin de vélo pour changer le pneu, en attendant ils ont fait une petite réparation de fortune.

Ils passeront la nuit à Fort Qu’Appelle, c’est une petite ville blottie au fond de la vallée au bord de la rivière du même nom. C’est assez étonnant, c’est verdoyant, c’est beau et ça n’a rien avoir avec la Saskatchewan qu’ils ont vu jusqu’à présent. Ils longent le lac Eko qui va les emmener au camping.

 

Fort Qu’Appelle : c’est à la fin du XVIIIème siècle que la compagnie du Nord-Ouest créé un poste avancé de la traite des fourrures qui sera appelé Fort Esperance. Il sera très vite abandonné début du XIXème siècle et la compagnie de la Baie d’Hudson créera jusqu’à coté un autre poste qu’elle appellera Fort Qu’appelle du nom de la rivière. En 1881, le grand chef Sioux Sitting Bull et un détachement de ses guerriers Sioux qui fuient la cavalerie américaine se présente à Fort Qu’Appelle pour obtenir des provisions et négocier avec le surintendant James Walsh leur installation.  

 

Leur bon samaritain du jour s’appelle Paul, il les a accompagnés avec sa voiture au pas devant eux jusqu’au camping (car camping introuvable) et s’est assuré qu’il y avait de la place pour eux. Il reviendra les voir 2 fois dans la soirée, une fois avec des boissons fraiches et des chips et la deuxième fois avec de la confiture du pays maison et encore des boissons.

 

Pour le repas, ils se sont fait cuire des saucisses sur le poêle, et Valentin s’est brulé tous les doigts en voulant attraper la grille qu’il pensait froide.

 

Valentin nous partage qu’il sera nostalgique de tous ces moments qu’il passe sur le vélo lorsqu’il sera rentré à la maison surtout monter la tente le soir et la démonter tous les matins. Pour venir ici à vélo et vivre tous ces moments, bien, il faut souffrir, ça se mérite. Ça ne serait pas la même chose s’il devrait les vivre en voyageant en voiture.

 

https://gandee.com/participate/1116

 

https://www.jedonneenligne.org/encoeur/campagne/campagnesencoeur/defi/2c31be98-cfc0-4ec1-8e62-15e96e71d317