Grosse erreur

Valentin :

Aujourd’hui c’est le grand jour, nous attaquons notre première étape. Inutile de vous dire qu’il y en a partout dans la chambre (voir photo). Il faut tout réunir dans la chambre et commencer à charger les vélos et la carriole. Cette année ma carriole est rouge, la jaune était vraiment très fatiguée.

Papa et maman n’ont pas l’air de se presser ce matin… Grosse erreur, mais vous le verrez plus loin dans mon histoire.

Ca y est nous sommes prêt, en route ! Il est 13 heures, quand je vous disais qu’ils n’étaient pas pressés aujourd’hui mes parents.

Les premiers de tours sont donnés…pas pour longtemps. Déjà les premiers soucis techniques. Nous sommes arrêtés au bout de 5 minutes de vélo. La faute à une vis récalcitrante qui dit mon papa. Il dit aussi que ca sent le manque de préparation du matériel. On l’a reçu la semaine dernière et pas le temps de faire de sortie pour tester que tout allait bien.

Donc c’est la vis de l’attache de ma carriole qui dépasse et touche les rayons au risque de tout arracher. Pas de problème mon papa il a fait un bricolage et le tour est joué. Alors cette fois c’est le bon départ. On roule 10 minutes et de nouveau le même problème. Il était pas très bon le bricolage de mon papa…Ce n’est pas grave encore un bricolage et on repart. Cette fois ca à l’air de vouloir tenir.

14h15 on sort de la ville. Il y a juste 70 kilomètre à faire pour cette première étape mais ca n’a pas l’air t’inquiéter plus que ça mes parents. Arrêt photos réguliers, il faut dire que nous sommes au milieu d’une région de lacs dans un parc naturel et c’est vraiment un joli endroit…

Forcément, je le disais hier la météo je ne la sens pas trop. Alors la pluie est venue nous accompagner et puis le vent et par moment plus de pluie ! Comme ca pendant tout le trajet.

Nous avons fait 3 rencontres, la première une minuscule petite souris au milieu de la piste cyclable et qui n’avait pas l’intention de bouger. Mon papa a pris une photo à côté de la carriole pour se rendre compte de la taille de cette petite bête. Puis on a rencontré un groupe de jeunes, papa et maman m’on dit qu’il fêter un enterrement ( !?) de vie de garçon (voir photo). Enfin nous sommes tombé sur des autruches…pas en liberté bien sûr.

Voilà à part ça maman s’est retrouver 2 fois par terre sous la pluie. La deuxième fois elle s’est fait une petite plaie au coude. Là aussi mon papa dit que le manque de préparation du matériel y est pour quelque chose. On a reçu les sacoches la veille de notre départ. Alors impossible pour ma maman de s’habituer à conduire avec des sacoches, la moindre erreur et badaboum par terre.

A force de traîner sur la route lorsque mon papa et maman se rendu compte à 18h00 qu’il restait encore beaucoup de kilomètres, il y a eu un peu d’inquiétude surtout que la pluie à redoubler de force. Résultat erreur de trajet retour en arrière (+ 4 km) difficultés d’avancer sous la pluie et arrivée à la nuit à 22h00 à l’entrée de Buckow. Encore une fois nous somme tombé sur des gens très gentils. La dame est venue nous attendre à l’entrée du village inquiète de ne pas nous voir arrivé et pour être sûr de trouver notre chemin. Dans un premier temps elle nous a dit que nous ne pourrions pas manger, et ensuite quand on lui a dit que nous n’avions rien elle s’est mis elle-même à la cuisine de l’hôtel pour nous préparer quelque chose. De plus avec la pluie son mari nous a fait rentrer nos vélos tout mouillés avec la carriole dans la salle de réception de l’hôtel.

Voilà voilà, pour une première journée on ne s’est pas ennuyé une seconde !

Maman :

Quelle journée ? Ca ne nous était encore jamais arrivé depuis que l’on fait du vélo. Parti à 13H de l’auberge de jeunesse, nous sommes arrivés à notre point à 22H…. 70 Kms pour la 1ere étape. Quelle misse en jambes !!! Fatigué, pas mangé, heureusement les personnes de l’hôtel sont très gentilles. D’une part elles viennent nous chercher et puis nous prépare rapidement quelque chose à manger à l’alors que la cuisine est fermée. C’est une bonne leçon, ne jamais partir trop tard au départ, le mieux c’est partir vers 10 heure.

Je suis très contente d’avoir pris les sacoches, je trouve que c’est beaucoup plus facile pour pédaler, je ne sens plus un frein qui m’empêche de pédaler surtout en montée. Sur du plat c’est aussi facile que sur la promenade des anglais, je ne sens pas le poids des sacoches. Il faut juste que je fasse attention car du coup le vélo est lourd et je peux être très vite déstabilisé et tombé, c’est ce qui m’est arrivé dans une montée…. Le vélo n’a rien eu, par contre mon coude est écorché mais ça ne m’empêchera pas d’avancer. Au départ, j’avais une petite appréhension, est ce le bon choix ? Est ce que je vais y arriver ?

Par contre, pour Patrick ça a l’air d’être plus difficile à tracter. Et oui Valentin a grandi !!! C’est la dernière année où Valentin sera dans la carriole….

Sur le chemin nous avons eu droit à quelques petites bosses mais rien de bien méchant comparé au Danemark. Nous avons eu la pluie, et le vent. Nous avons suivi tout le long la rivière et les lacs. Très joli paysage difficultés à la fin. … Valentin a été un amour, sage dans sa carriole.

Les photos ici

Au pays des Cigognes

Valentin :

Aujourd’hui nous nous sommes réveillés avec un coin de ciel bleu au dessus de nos tête qu’on pouvait voir de la fenêtre, sans rideau, de notre chambre.

Ni papa, ni maman, ni moi ne sommes fatigué par la journée d’hier, et c’est tant mieux, surtout qu’on va en avoir encore d’autres étapes à fort kilomètres.

Petit déjeuner très copieux ; Cette fois 10h00 on démarre notre 2^ème étape. Au menu de cette étape aujourd’hui 62 kilomètres en pleine nature avec une arrivée en Pologne.

Nous sommes toujours dans le parc naturel « Natural Märkische Schweiz », c’est vraiment très vert et plein d’oiseaux. Nous pédalons pendant quelques km dans les sous-bois bordés de plans d’eau, perdus dans la nature avec pour seuls bruits celui des oiseaux. Ensuite de beaux champs de blé immenses à perte de vue. Les épis de blé ils sont plus grands que moi !! On a fait des photos. Voilà pour la matinée sans un accroc et que du bonheur. Et oui ca arrive !

Juste si je veux être grognon je dirais que le ciel est devenu gris très vite dans la matinée, mais pas de pluie, juste le vent et encore dans notre sens de marche. Quand je vous le dis que du bonheur !

A 13h00 halte repas, on est rentré dans une station service rencontré sur le bord de la route pour acheter…mais non pas de l’essence…des saucisses !!  Très bonnes et surtout chaudes car la température elle n’est pas très chaude, surtout que moi je ne pédale pas.

L’après midi on a longé l’Oder, c’est le fleuve qui sert de frontière naturelle entre l’Allemagne et la Pologne. J’avais l’impression d’être sur les bords du Danube. C’est marécageux et il y a pleins d’oiseaux. Beaucoup de blancs et noirs avec un long coup, un long bec et de longues jambes. Maman elle les appelle les cigognes. Moi je n’ai pas vu de sac de bébé dans leur bec…

L’arrivée à Kostryn est assez rigolote. La piste débouche sur un cul de sac. Impossible de rejoindre la route à moins d’escalader le talus séparé par un gros rail métallique.

Après un tour des lieux pas d’autres solution, c’est décidé, on escalade pour rejoindre la route. Papa et maman passent le vélo de maman et au moment de passer le vélo de papa avec ma carriole accrochée, arrive un monsieur routard avec 2 filles tous les 3 en vélo. Ils rencontrent le même problème que nous. Le monsieur aide papa à passer le vélo et sa carriole. Maman ne pensent pas à faire de photo tellement elle est inquiète des voitures qui roulent très vite sur cette route et très près de nous. On peut reprendre la route pour une entrée dans Kostryn. Papa demande sa route, le monsieur polonais ne parle pas anglais mais fait un plan à papa. On le retrouvera plus loin ce monsieur, il est revenu nous retrouver en voiture pour nous dire qu’il s’était trompé et nous donner le bon chemin. Tous ces gens ils sont vraiment très gentils avec nous.

Arrivée à l’hôtel une bonne douche et un repas dans une pizzéria indiquée par la patronne de l’hôtel. Pizza très épaisse et bolognaise pour Titi avec une couche de fromage gratiné dessus ( !) A ne pas refaire, on va laisser les pizzerias aux italiens et manger local le reste de la semaine où on sera en Pologne.

Encore un mot, pour vous dire que sur la route j’ai rencontré Bambi (voir photos) et je lui ai même donné à manger de l’herbe. Mais en fait il s’appelle Max et son copain

Rocky. Comment je le sais ? Et bien c’est un monsieur qui me l’a dit…

Bises à tous et merci pour vos petits mots que maman et papa me lisent. Un bonjour à Ishaq.

Maman :

Belle journée aujourd’hui. Nous sommes partis à l’heure, vers 10h00 après avoir pris un bon petit déjeuné copieux comme on les aime. Le ciel était bleu quand on s’est levé mais c’était juste un espoir, une heure après il était gris mais nous n’avons pas eu la pluie de la journée… Le début nous a mis en jambes, nous avons du affronté quelques bosses.. Le paysage était très jolie et agréable champs de blé à perte de vue… Puis nous sommes arrivés au niveau du fleuve l’Oder qui est la frontière entre l’Allemagne et la Pologne, très marécageux. Nous étions dans une réserve naturelle, nous avons croisé énormément de cigognes qui doivent prendre quartier d’été ici et vu et entendu d’autres oiseaux mais on ne sera pas dire leur nom, nous ne sommes pas des experts en la matière. Faudra demander l’avis de Goloup.

Je revis sans la remorque, c’est vraiment plus facile avec des sacoches. Bon j’ai quand même mal un peu au genoux et surtout aux fesses, le temps de s’y habituer. Mais ce qui me plait surtout c’est que je peux suivre Patrick et faire la route avec lui, car il n’est pas à 20 Kms devant moi. Du coup l’on peut échanger, discuter pendant notre trajet.

L’arrivée en Pologne est quelque chose, nous devons pour passer en Pologne prendre un pont. Nous suivons donc le chemin du guide Euro Vélo et patatra cul de sac, nous ne sommes bloquées la route n’est plus indiquée. Pour rejoindre le pont nous devons escalader avec les vélos un petit muré. Ce que nous faisons. Un routard arrive avec ses 2 filles et nous aide à passer les vélos et la carriole. Il nous dit de faire très attention en Pologne car il n’y a pas forcement de piste cyclable et les Polonais roulent très vite…. Et nous avons bien commencé puisqu’il n’y avait pas de piste cyclable sur le pont. Je n’étais pas très rassurée.

A l’entrée de la ville, nous demandons à un monsieur de nous indiquer le chemin pour aller à l’hôtel. Il nous donne une indication mais ne savait pas très bien où c’était, nous allons donc dans cette direction puis à un moment donné nous revoyons ce monsieur qui était venu jusqu’ici pour nous dire qu’il s’était trompé de route et nous a indiqué la bonne route. Ca nous a beaucoup surpris et c’était très gentil de sa part !!! Je crois que c’est vraiment quand on va dans les pays que l’on se rend compte des mentalités des populations, autrement on a toujours un apriori souvent négatif. J’aurai appris aussi ce que signifie la phrase « Saoul comme un Polonais » en fait cela signifie d’une personne qui est « saoul mais qui reste lucide ».

Les photos ici