Relax

Valentin :

Ce matin nous nous sommes levés avec en tête l’intention de bien profiter de cette dernière journée en Pologne. Et oui, nous avons traversé le pays par le nord près de la mer Baltique dans la région de Poméranie. Déjà 9 jours que nous pédalons dont 7 jours en Pologne.

Avec un petit déjeuner copieux et le soleil qui ne nous quitte plus depuis plusieurs jours cette dernière étape nous souhaitons en garder un bon souvenir.

Départ vers 10h00, nous avons littéralement avalés les kilomètres, puisque à 11h50 nous avions déjà parcouru 32 kilomètres. Nous avons retrouvé l’Europa Radweg R1, mais oui vous savez la piste cyclable que nous avions laissé à Kostrzyn. L'Europa Radweg R1 rejoint dans la ville d’Elblag l’Iron Curtain Trail R10 pour n'en faire qu'une seule pour quelques kilomètres.

Cette partie de piste se fait sur une route relativement fréquentée par les voitures. Dans l’ensemble les gens laissent un écart suffisant quand ils nous doublent.

Tout au long de notre route on croise des particuliers qui vendent des chanterelles et des cerises. On trouve déjà des champignons mais aussi des fruits plus de saison où presque.

Nous faisons une halte dans la ville de Fromborg où se trouve une magnifique Basilique du 17ème siècle que nous visitons. Le site est très beau. Nous montons dans une des tours où on a un point de vue imprenable sur la région (photos).

Après cet arrêt de 2 heures, nous repartons et arrivons vers 14h30 à Braniewo terme de notre étape. 42 kilomètres, c’était une petite étape par rapport à ce qu’on a pu parcourir la semaine dernière. Mais moi je préfère, car on peu s’arrêter plus souvent, plus longtemps et on arrive plus tôt dans notre nouvelle maison. On change de maison tous les soirs !!

Voilà pour la Pologne, demain il restera 7 kilomètres à faire dans ce pays et nous entrerons en vélo en Russie, du moins on l’espère. La grosse inconnue sera l’état des pistes cyclables et la signalisation, si cela se complique trop on abondonnera la piste cyclable pour revenir sur la route. Des polonais nous ont dit qu’il y avait pas mal de contrôles de police tout au long du parcours et il ne rigole pas trop. On verra, on ne va pas avoir d’apriori avant de constater par nous même ce qu’il en est vraiment.

Maman :

Super journée aujourd'hui. Nous avons parcouru 42 kms en vélo sans problème, je n'ai pas vu défiler les bornes. Soit on est affuté et on va plus vite, soit l’état de la route était meilleure ou un peu des 2. Pourtant les premiers kms étaient très bosselés.

Du coup on a pu faire un peu les touristes dans la ville de Frombork où il y a un château médiéval et une belle basilique toujours en brique rouge. Dans cette ville est enterré le physicien Copernick.

Nous sommes montés dans l'observatoire ou on a une  magnifique vue sur la région. J’ai adoré le découpage de terre dans la mer et surtout une très belle couleur verte... Nous sommes passés dans plusieurs villages où il y avait des fermes, on pouvait sentir la bonne odeur des gros dodus comme dit Valentin (cochons).

Nous avons croisé aussi plusieurs personnes qui vendaient des champignons (chanterelles) sur le bord de la route. Apparemment dans les pays Baltes le champignon est une référence, il y a énormément d'espèces divers et variés.

Nous sommes arrivés tôt à l hôtel et du coup on a pu en  profiter pour se reposer avant l’étape de demain pour Kaliningrad.

Profiter de l’hôtel, avoir le temps de prendre un verre ça ne nous était pas encore arrivés. Ca c’est les VACANCES.... Manger tôt et (peut être) un petit jacuzzi pour finir la journée.

Au revoir Pologne.... J’aurai été très contente de te connaître. J’en garderai un très bon souvenir, de très belles choses à voir (que nous n’avons pas eu vraiment le temps se visiter à fond), et des personnes d’une très grande gentillesse

Le guide du routard ne sait pas trompé à ce sujet. « Les polonais ont la main sur le cœur !!! »

Les photos ici

Добро пожаловать в Россию *

(*) Bienvenue en Russie

Valentin :

Aujourd’hui levé de bonheur pour un départ idéal à 9h00. Nous avons un peu d’appréhension sur le passage de cette frontière. Il faut dire que nous en avons entendu de toutes sortes de la part des polonais.

Une inquiétude principale c’est le délai d’attente à la frontière. Les polonais annoncent jusqu'à 4 heures. Mais pour les vélos il parait que cela va plus vite. 4 heures d'attente à la frontière.serait pour nous très ennuyeux car il nous faut parcourir 57 kilomètres pour atteindre la ville étape du jour Kaliningrad. Donc départ tôt pour ne pas nous trouver en difficulté.

9h30 nous sommes sur la R1 qui suit la route de la frontière qui se trouve 7 kilomètres plus loin. A l’approche du check point mon papa s’arrête et me confie dans la carriole l’appareil photo qu’il porte toujours autour du coup. Il ne s’agirait pas d’être embêté à cause de cela.

Ca y est nous y sommes panneaux lumineux pour files d’attente en fonction du pays Europe, Russe et autres.

La frontière Russe ne risque rien :

-       Premier stop, une barrière fermée avec un feu rouge. A partir de ce point nous enlevons nos casques et lunettes de soleil. Avec les vélos on passe devant toutes les voitures. La barrière se lève, la police Polonaise contrôle nos passeports, et surtout si nous sommes bien en possession de visas d’entrée Russe.

-      Deuxième stop, 50 mètres plus loin, la police Russe qui fait le même contrôle. Cela dure 1 minute. C’est bon nous sommes passés en Russie, du moins on le croit.

-     Troisième stop, on traverse un no mans land de 200 mètres pour arriver au point de passage proprement dit. Nouveau contrôle de la police Russe, là c’est plus sérieux, chacun d’entre nous, même moi, présente son passeport, le monsieur de l’autre côté de la vitre a l’air sévère et fermé. Il nous dévisage plusieurs fois, Il interroge son ordinateur pour le passeport de ma maman, il semble soucieux. Cela dure de longues minutes, il appelle à la rescousse une policière Russe qui à plus le look d’un gros sergent d’armée que d’une gentille dame. Ils discutent ensemble et rendent le passeport à ma maman. Au tour de mon papa, même histoire. La dame tape sur la vitre du revers de la main avec ses ongles sans rien dire, sans nous regarder et tend sa main pour redemander le passeport de ma maman. Au tour de mon passeport. Ce manège va durer plus de 20 minutes. Ma maman commence à s’inquiéter car elle n’a pas de document attestant que c’est bien ma maman. Mon papa la rassure en lui disant que nous avons le même nom lui et moi. Enfin les 3 passeports sont enregistrés et on reçoit le fameux tampon d’entrée sur nos passeports. Ouf !

-       Quatrième stop juste à côté, la douane Russe, elle nous laisse passer directement en nous voyant avec nos vélos et ma carriole.

-       Cinquième stop 100 mètres plus loin, à nouveau la police Russe dans une cahute qui nous fait signe sans sortir de passer. Juste à côté 4 militaires Russes, on ne sait pas trop ce qu’ils font là.

-     Sixième stop, on traverse un nouveau no mans land de 200 mètres pour arriver devant un feu rouge et une barrière fermée. Encore la police Russe qui lève la barrière pour nous laisser entrer en Russie.

Et Bien sûr il y a des caméras partout et des portiques de détection tout au long de ce parcours du combattant.

Aujourd’hui le titre de notre voyage 2013 « Les sentiers du rideau de fer » prend tout son sens.

Ca y est, nous y sommes vraiment. Aucune photo, bien sûr, de tout ce secteur. Personnellement je ne vois pas la différence, le paysage est le même. Ma foi ils sont bien compliqués ces adultes avec leur frontière.

Première surprise agréable sur ce parcours la route est de bien meilleure qualité qu’en Pologne, lisse, roulante et avec un revêtement quasi neuf. Les Russes me paraissent plutôt sympas, plusieurs fois ils ont levé le pousse pour nous encourager à notre passage. Les voitures, bus et camions sont respectueux et laissent un écart suffisant entre eux et nous.

Comme hier l’étape est parcourue à grande vitesse, mon papa et ma maman sont contents. Il est temps de faire la pause déjeuner, papa regarde son portable, 13h00, "tient nous avons été moins vite que je ne le pensais" dit mon papa. Cet arrêt dure environ 1 heure, puis nous repartons. Il fait chaud et nous buvons beaucoup, au bout de 25 minutes une pause pipi est nécessaire. Ma maman regarde son portable, 13h25. Tient comment est-ce possible ? Quel est ce mystère ? L’heure de la pause déjeunée a été effacée.

Mais non bien sûr ! Nous avons pris une heure de plus en passant en Russie, le portable de mon papa s’est bien synchronisé celui de ma maman est resté à l’heure Polonaise. Et voilà l’explication !!

Donc ils avaient raison d’être content, mon papa et ma maman, du parcours déjà réalisé au moment de la pause déjeunée, car il était en fait 12h00 quand nous avons fait notre pause.Ca va, pas trop mal à la tête ?

Sur le chemin nous verrons un magnifique aigle en lissière de forêt que nous n’aurons pas le temps de photographier.

Nous entrons dans Kaliningrad, la circulation est plus dense, nous demandons le chemin de notre hôtel à des personnes toujours disponibles et souriantes.

L’hôtel en bordure de l’eau est idéalement placé face à la cathédrale. A certains endroits on se croirait sur les bords de seine.

Nous sommes ce soir tous les trois très heureux et fière d’avoir atteint notre premier objectif, arriver dans cette enclave, en Russie à Kaliningrad.

Mais bien sûr ce n’est pas encore fini si la météo, le matériel et le physique le veulent bien.

Maman :

Encore une bonne journée qui s’achève. Nous pédalons de plus en plus vite, nous avons mis 6heures pour faire pratiquement 60Kms en faisant pause déjeuné et passage à la frontière Russe…

La difficulté ici c’est comprendre les panneaux, car ils sont écrits en cyrillique et bien sur nous ne comprenons rien…

Et ça y est nous y sommes à Kaliningrad, « la petite Russie d’Europe » depuis le temps que l’on en parlait de cette enclave Russe sur le territoire de l’Union Européenne.

Un peu d’histoire sur cette ville, elle a été fondée en 1255 sous le nom de Konigsberg (elle prit le nom de Kaliningrad après la seconde guerre mondiale) ou régnaient les chevaliers Teutoniques et leur successeurs les Ducs de Prusse. La ville a été pratiquement détruite à la seconde guerre mondiale, du coup il ne reste de cette période que quelques vestiges comme les portes de l’ancienne fortification. Nous sommes rentrés par une de ces portes, la porte de Brandenburg (voir photo).

Kaliningrad dispose à 90% des réserves mondiales d’Ambre et au large dans la mer Baltic se trouve un gisement de pétrole

Notre hôtel se situe en face de la cathédrale de Kaliningrad ou est enterré le philosophe Emmanuel Kant (1724 – 1804) originaire de cette ville.

A notre arrivée à l’hôtel, nous avons été accueillis par une très gentille réceptionniste, qui nous a proposé de mettre les vélos dans la cage d’escalier. Dans chaque hôtel où nous sommes passés les vélos ont toujours été garés à l’intérieur de l’hôtel. Mais les patrons de cet hôtel n’ont pas été du même avis que la réceptionniste. Ils n’ont pas voulu que nous mettions les vélos à l’intérieur, du coup ils dorment dehors.

Nous avons quand même négocié pour la remorque. La femme du patron n’a pas du tout été sympathique, quand Kikinou lui a expliqué pour la remorque, elle s’est adressée à la réceptionniste au lieu de parler directement à Kikinou.

Deux personnes pas sympas et froides ça arrive, on ne leur fera pas bonne pub !!!

A part les patrons, l’hôtel est très sympa le restaurant est décoré avec des meubles datant de l’époque de Napoléon, du moins je le pense. On marche sur un sol transparent où se trouvent des écrevisses vivantes. Cela a beaucoup intéressé Valentin.

Nous avons aussi rencontré des français de Creteil qui étaient en vacances dans la région, Madame est originaire de Kaliningrad. Du coup ils nous ont conseillé les visites à faire.

Avant d’aller manger, nous avons bu un verre, c’était très agréable sur les bords de la Vistule. Kikinou a pu y apprécier une bière pression à 300 roubles, soit environ 7,5€ ! C’est bien la première fois qu’il buvait une bière aussi chère…

J’ai remarqué qu’en Pologne les maisons étaient soit en briques rouges soit à colombages.

Pendant cette étape, nous avons vu beaucoup de jolies maisons avec des tourelles, elles ressemblent à des mini châteaux de différentes couleurs.

Les photos ici