Etape 15
13 juillet 2013
Sventoji (Lituania) - Liépàja (Latvija)
Merci Summer Festival !!
Valentin :
Nous avons partagé hier une belle et magnifique maison de bois avec 3 familles Lituanienne. Chacun sa chambre, vraiment les maisons de bois ca plait beaucoup à mon papa. Le seul petit problème c’est qu’ils étaient assez bruyants, et comme cette maison n’est pas du tout insonorisée, ce n’était pas le calme auquel mon papa et ma maman aspiraient après une journée à pédaler. Moi Titi je n’ai pas eu trop de problème à m’endormir. En plus nous ne sommes pas tombés sur les Lituaniens les plus sympas du monde. Ma maman n’était pas trop contente mais reconnaissait qu’on aurait certainement été deux à trois fois plus bruyant si cela avait été trois familles à nous réunies dans cette maison…
Aujourd’hui nous avons donc 61 kilomètres à faire avec un ciel très menaçant. La pluie va certainement tomber très vite ce matin. Mon papa est assez inquiet sur notre entrée en Lettonie. Il craint que la belle qualité de la R10 et surtout sa signalisation ne soit plus du même niveau qu’en Lituanie.
A peine parti de la maison d’hôtes nous n’avions pas roulé depuis plus de 50 mètres qu’une pluie violente s’abat sur nous. Arrêt immédiat, on met la protection plastique sur ma carriole et mon papa et ma maman enfilent leurs vêtements de pluie. Voilà une journée qui s’annonce pas très agréable
Nous suivons les panneaux R10 jusqu’à la sortie de Sventoji. Ensuite c’est de l’improvisation, plus de panneaux. On est sur le bon chemin par hasard, on retrouve un panneau R10 qui nous amène sur une piste envahie par le sable.
Ca sent l’étape bien galère… Entre temps la pluie s’est arrêtée, c’est déjà ça.
L’Eurovélo R10 nous ramène sur la route que nous ne quitterons plus de la journée.
Toute la matinée la pluie va tomber par intermittence.
Nous entrons en Lettonie, et d’un seul coup nous retrouvons les routes bien pourries de Pologne et certains conducteurs pas trop respectueux.
Cette étape est pénible, nous avons perdu l’habitude de rouler sur la route. De temps en temps les camions ne respectent pas la distance de sécurité et passent assez près de nous. Certaines voitures en sens inverse doublent et nous croisent d’assez près.
La pause déjeuner arrive vers 13h30, nous avons parcouru la moitié de l’étape.
L’après-midi sera plus difficile encore, le soleil est revenu mais avec lui un fort vent de face. Nous n’avançons pas bien vite et les cuisses brûlent d’être toujours en force sur les pédales.
Nous entrons à Liepàja à 16h30. Cette ville a un look très soviétique du début des années 80, elle n’est pas très jolie. Ma maman nous dit qu’il y a quand même des choses à visiter.
Nous arrivons à l’hôtel où la réceptionniste Martina très gentille se met en quatre pour nous renseigner. Demain nous faisons une étape de transition pour rejoindre Riga. Nous lui demandons si les bus prennent bien les vélos, elle hésite et nous dit qu’avec notre carriole le chauffeur risque de dire non. On s’en doutait un peu…
Pas de problème nous avons notre plan B, le train. Sur les horaires il est annoncé : pas de train le dimanche. Il faudra donc attendre lundi pour un départ …à 06h00 !
Martina nous dit qu’il n’existe pas de train pour Riga au départ de Liepàja. Nous lui montrons ce qui est écrit sur le dépliant qui se trouve sur le comptoir « du lundi au samedi à 06h00 ». Elle sourit et nous dit que ces informations, même écrites sur un dépliant touristique, sont fausses. C’est également écrit sur le site officiel des chemins de fer Letton mais c’est FAUX.
Extraordinaire nous revoilà revenu à l’air de la propagande soviétique. Sauf que nous n’avons plus de plan B, comment allons nous rejoindre Riga ? Il y a juste 160 kilomètres à faire.
La réceptionniste appelle ce qui sert de gare et… miracle c’est le Summer Festival pendant 2 jours et un train circulera exceptionnellement demain vers Riga, départ 12h45.
Elle nous dit que nous avons beaucoup de chance d’arriver pendant ce festival, sinon il n’y avait aucun autre moyen de rejoindre Riga que la route…
Merci Summer Festival !
On peut réellement se poser des questions sur les infos avec lesquelles nous avons construit notre road-book pour les prochains jours…
Maman :
Aujourd'hui direction La Lettonie vers Liepaja.
J’ai bien senti les 61 km, ca a été long et pas facile de pédaler la première partie sous la pluie mais le pire c'est la deuxième partie avec le vent de face sur une route très passante avec les voitures et les camions qui roulent a toute vitesse.
La route était très monotone, grande ligne droite sans trop d intérêt dans
la campagne Lettone.
Liepaja est la 3ème ville Lettone. Après la seconde guerre mondiale les soviétiques en firent une base militaire stratégique.
C'est une ville où l'on peut voir de très beaux bâtiments nouveaux art déco
et à côté des bâtiments tout délabrés, reste de l’ère soviétique, ou des rues complètement inutilisables ou seul le tramway peu passe. C'est assez particulier...
Nous sommes tombés le week end où il y a un festival de musique, ce qui nous permet d'avoir un train pour Riga. Sinon nous aurions été dans une bonne galère. Le train entrre Liépàja et Riga est un train fantôme, il n'existe que dans la tête des responsables du tourisme Letton. Et comme on ne peut plus trop compter sur les bus, il ne
nous reste que nos vélos et aucune possibilité d'étape de transition de ce pays. Il va falloir revoir notre parcours !
De l'hôtel nous pouvons entendre Mika chantait, c'est déjà çà.
Les photos ici
Etape 16
14 juillet 2013
Liépàja - Riga (Latvija)
Gare à la gare !
Valentin :
En route pour Riga, du moins c’est que nous espérons tous les trois aujourd’hui.
Arrivés à la gare nous constatons qu’il y a déjà beaucoup de monde sur le quai.
La question que se posent mon papa et ma maman c’est de savoir où sera le wagon qui accepte les vélos ? Nous décidons de ne rien démonter ni les sacoches ni la carriole derrière le vélo de mon papa. Il décide de se rendre dans le hall de la gare pour avoir cette information. Il n’y a pas de bureau d’information, il n’y a même pas de guichet !
La décision est prise de se mettre à peu près au milieu du quai. Le monde est de plus en plus nombreux sur ce quai, il faudra d’abord laisser monter tous ces gens, et seulement après nous pourrons monter avec nos vélos.
Le train arrive mon papa constate qu’il y a peu de monde en bout de train. Il interpelle ma maman et nous voici en bout de train. Le transbordement se fait dans le calme. Ouf !! Nous sommes à bord avec tout notre barnum.
Trois heures de train nous seront nécessaires pour rejoindre la capitale.
A partir de ce moment nous allons vivre une nouvelle péripétie assez étonnante.
Le train est en gare, nous descendons dans le calme avec notre équipement. Première surprise il fait très chaud, 28°C. Nous remontons carriole et sacoches pour quitter la gare. Maintenant nous ne nous posons plus de question, pour changer de quai nous traversons les voies au passage surbaissé, et ainsi on évite à mon papa les grandes manœuvres de transbordement.
Nous voilà devant l'entrée du hall de gare, du moins c’est ce que nous pensons. Mais la gare est surélevée et le hall se trouve 4 étages plus bas.
Là où ca se complique un peu, c’est que sur chacune des portes de sortie il y a un logo accès interdit aux vélos. Comment quitter cette gare ?
Les portes donnent toutes sur des escaliers, forcément le hall de la gare se trouve 4 étages plus bas. Personne n’est capable de nous dire comment et par où sortir. Cette histoire dure un petit quart d’heure.
Avec la chaleur les nerfs de mon papa et de ma maman commencent à chauffer aussi. Nous décidons tout de même de prendre ces escaliers interdits aux vélos. A ce moment une dame âgée vient nous parler, en Letton bien sûr, et nous comprenons qu’elle parle d’ascenseur. On trouve effectivement une porte qui donne sur un ascenseur mais il y a également le log interdit aux vélos.
Sans se poser de question nous rentrons et appelons l’ascenseur. Comment faire rentrer nos 2 vélos dont un avec une remorque dans cet ascenseur sans rien démonter ?
Il arrive, s’ouvre, nous voilà à manœuvrer dans tous les sens pour réussir le tour de force de tout faire rentrer. Bien sûr derrière nous plus personne ne peut avancer. On sent bien que ça agace les gens qui ne peuvent pas monter. En plus la porte de ce maudit ascenseur se referme toutes les 5 secondes sur les vélos. Cela à semblé durer une éternité, mais tout est rentré à l’intérieur. La chaleur et l’énervement fait que nous n’avons pas pris de photo de tout notre barnum dans l’ascenseur avec nous en plus dedans.
C’est parti, mon papa appui sur le zéro, l’ascenseur descend. La porte s’ouvre, personne ne peut rentrer, il faut encore manœuvrer 20 fois pour réussir à tout faire sortir. C’est fait, nous sommes dans le couloir ou plutôt dans un couloir étroit (photo). Croyez-moi si voulez, ce n’est pas la sortie, nous sommes au niveau des parkings avec des portes trop étroites pour faire sortir ma carriole ; La sortie dans le hall de la gare est au-dessus de nous au niveau 1.
Moment de solitude intense, il va falloir à nouveau tout recommencer, Une dame avec sa fille fait le forcing pour rentrer dans l’ascenseur pendant nos manœuvres. Le temps parait très long pour tout mettre à nouveau dans cet ascenseur. Forcément on accroche cette dame avec son petit sac qui aurait pu monter par les escaliers. Elle n’est pas contente mais nous encore moins. C’est bon tout est rentré. Mon papa appui sur le 1…
Enfin nous voilà sortis de cette gare plus d’une heure après notre arrivée, plus fatigués qu’après une étape à vélo.
L’hôtel est tout proche. Pour nous réconcilier avec Riga nous partons en visite. Le vieux Riga est vraiment très beau avec beaucoup d’églises Orthodoxe, catholique et Protestante, pratiquement une à chaque coin de rue, Egalement plein de monument.
Nous mangerons sur le toit d’un hôtel avec une vue imprenable sur la cathédrale de Riga.
Au retour Titi nous fera un petit concert au piano…(photos)
Maman :
Ca y est nous sommes a Riga après 3 heures et demi de train. Finalement ca a était facile de prendre le train.
Nous n’étions pas très rassurés car nous ne savions s’il allait nous accepter surtout qu’il y avait beaucoup de monde en raison du Festival.
Mais pas de problème nous sommes montés. L’arrivée a Riga a été folklorique car on ne savait pas par ou sortir de la gare.
On s est même retrouvé dans un ascenseur avec les vélos et la carriole.
Le voyage en train s’est bien passe. Le pépère s est tenu tranquille et oui
c est pas facile pour lui.
On a regardé la belle campagne Lettone, car un français rencontré à l’hôtel hier nous avait conseillé de faire Liepaja - Riga en vélo car le
paysage est beau. Effectivement, la campagne par moment est très Jolie.
Riga ou la Paris du Nord est une très Jolie, nous avons passés la fin de journée dans la vieille ville au milieu de plein de maisons de style architectural différents et d un nombre incroyable
d’églises (protestante et catholique et orthodoxe) Elles ont toutes un coq au dessus de la flèche.
Nous avons vu la fameuse maison aux tètes noires. C’était la maison
(splendide) des marchands allemands célibataires qui donne sur la place où a été crée le premier arbre de Noel. La coutume de l’arbre de Noel vient d ici...
Nous avons mangés sur la terrasse d’un hôtel de la cuisine Lettone. Nous étions au dessus des toits de Riga en compagnie d une magnifique Cathédrale. Nous avons encore mange une soupe de betterave.
Vraiment, j’adore. Ce soir elle était de couleur rose fuchsia. On dirait vraiment du faux. Puis nous avons mangés une spécialité au fromage.
Sur le chemin qui nous conduisait a notre hôtel, nous nous sommes arrêtes dans un bar-chocolatier qui propose une carte varié de boisson a base de leur fameuse liqueur. On l’appelle Black Balzam ou l’élixir de vie. C est une boisson a 24° composée de 14 ingrédients (écorce de chêne, absinthe, fleur de tilleul....),
J’ai pris un cocktail à base de cette boisson : Black Piña Colada, je n ai pas trop senti le gout du balzam, Kikinou un Black Mojito, par contre sur la fin on sentait bien le gout, c’est assez amer.
Pépère a fait beaucoup de progrès, d’une part il nous aide à chaque fois dans les montages et démontages des vélos. D’autre part en langue, il compte en anglais jusqu’ à 7 et dit quelques mots en Allemand..
Les photos ici