Kilomètres et Km !

Valentin :

Utska c’est sympa on peut se baigner…enfin juste les pieds car elle vraiment froide la mer baltique. Pourtant des enfants de mon âge et même des plus petits que se baigne tout entier.

Voilà un début de journée que j’aime, en plus le soleil est avec nous.

Mais il faut partir, il est déjà 11h45 et nous avons 63 km à faire aujourd’hui.

Nous commençons notre étape en suivant l’EuroVélo R10, la mésaventure d’hier oblige mon papa et ma maman à composer avec le road book et éviter certains secteurs à risques de la R10 (attendez la suite !!!). En ce tout début d’étape, la route n’est pas très fréquentée et nous sommes bercés par le ronron du bruit des pédales et par la chaleur. Soudain une voiture et une moto nous croisent et au même moment on entend comme un gros pétard qui explose. Mon papa se retourne parle à ma maman et s’arrête sur le bord de la route. Que se passe t-il ?

Aïe ! la roue droite de ma remorque à éclatée, où plutôt la chambre à air. Le mal est plus profond, c’est à cause du pneu (neuf !!) qui par en lambeau de l’intérieur que la chambre à air à exploser (photos). Mon papa n’est pas content du tout, la qualité de ce pneu. Nous n’avons pas de pneu de rechange, alors mon papa découpe la chambre à air explosée et la colle à l’intérieur du pneu aux endroits où le pneu part en lambeau. Mon papa dit que cette réparation ne durera pas longtemps et il est inquiet pour l’autre pneu. A la première occasion il changera les 2 pneus.

Après 35 minutes d’arrêt nous pouvons repartir direction de la ville de Kluki comme nous l’indique le road book, ainsi nous longerons tranquillement le lac avant l’arrivée à Leba.

Nous entrons dans le parc national Slowinski et nous en profitons pour faire notre halte déjeunée. En repartant nous voyons encore des cigognes dans un champ et surtout une biche dans la forêt du parc, celle là vraiment sauvage.

Arrivé à Kluki mon papa et ma maman s’aperçoivent qui sont dans une impasse. Pas de route pour continuer sur Leba comme l’indique le road book et l’Eurovélo R10. Ils espèrent un bac qui pourrait nous faire traverser l’immense lac. Hélas pas d’échappatoire possible. Le piège s’est refermé, mais plusieurs solutions sont envisageables, faire demi-tour et parcourir 50 km pour arriver à destination, mais il est 18h00 ce n’est plus guère possible. Dormir sur place sans certitude de trouver où loger, trouver une voiture pour nous amener avec les vélos et ma carriole à Leba.

Deux jeunes du village nous proposent une dernière solution. Ils nous amènent à l’entrée de ce qui est la R10. Un chemin ou plutôt un champ plein de trous remplis d’eau et de boue noire. Le panneau indique Leba 22 km comme le road book d’ailleurs. Après quelques hésitations mon papa et ma maman s’engagent. Très vite mon papa met pieds à terre car la carriole frotte en permanence le sol. Mais il décide avec ma maman de continuer. Arrive un passage impossible, mon papa et ma maman tentent de passer. Vélos et carriole sont plein de boue noire, leurs pieds et chaussures sont tout noirs de boue. Ils arrivent à passer quand même mais 20 mètres plus loin à nouveau un énorme trou plein d’eau de boue noire. A ce rythme là les 22 km on va mettre la nuit à les parcourir.

C’est donc décidé, on quitte au plus vite ce bout de R10 lamentable, insalubre et complètement impraticable.

De retour sur la route papa appelle la chambre d’hôte pour leur expliquer la situation puis il négocie au téléphone avec le monsieur de nous trouver une  voiture pour venir nous chercher. Et bien là croyez-moi si vous voulez, ça marche ! Le monsieur accepte de nous trouver une voiture qui viendra nous chercher dans 2 heures.

Du coup nous faisons demi-tour sur 6 km histoire de trouver un endroit pour manger en attendant notre taxi improvisé.

Arrivé à Leba vers 21h00 dans une magnifique maison, datant du 19^ème siècle qu’elle à dit ma maman.

Demain papa et maman ont décidé de neutraliser l’étape pour récupérer de toutes ces péripéties. Nous irons voir les plus grandes dunes de sables d’Europe à 9 km de Leba

Maman :

Aujourd’hui, nous avons eu un super temps, une vrai journée d’été avec du soleil et rien que du soleil. Nous sommes donc allé faire un petit tour sur les grandes plages d’Ustka et mettre les pieds dans l’eau (seulement les pieds l’eau de la mer Baltique est glacée) de plus nous avons quelques kilomètres à faire, le road book nous annonce 63 Km mais il s’est avère qu’il y en aura beaucoup peu plus. Toujours le même paysage dans les champs de blé. La mer n’est pas très loin mais on ne l’a voit pas elle est cachée par des forets. La route est par moment bien abimée et ce n’est pas plat tout le temps. C’est beaucoup plus fatiguant que l’année dernière on a plus de kilomètres à faire par jour. A un moment, une moto passe et on entend un « PAN ! », qu’est ce que c’est ? La moto en passant ? Non c’est le pneu droit de la remorque qui a éclaté, 1ère crevaison, On a des chambres à air mais aucun pneu, alors Kikinou bricole comme à chaque fois. Heureusement qu’il a de l’idée pour trouver des solutions au problème… On repart, le pneu tiendra jusqu’à la fin de la journée mais il faudra trouver des que possible un magasin de vélo. Surement à Gdanz on en trouvera mais c’est dans 2 jours.

A 15h, on fait une petite pause déjeuné dans la nature au bord du parc, puis on repart en direction de Kluki pour aller vers Leba, le road book annonçait à peu près 30Kms avant l’arrivée.

Kluki est un village au bord du lac Lebsko dans le parc national de Slowinski qui est un parc ou l’on trouve les plus grandes dunes mouvantes d’Europe. Nous les envoyons juste en face de nous de ce village. Il y a aussi des maisons typiques polonaises des siècles précédents. Dans la foret de ce parc, nous croisons une biche qui sautait comme un cabris, et des écureuils.

A Kluki on pensait comme l’indique la carte prendre un bac pour Leba qui est juste en face, mais il n’y a rien. Il y a une pancarte indiquant Leba à 22Kms. Ce n’est pas une route c’est un chemin de terre et c’est ce chemin que nous annonce le road book comme une route où une piste cyclable. Un jeune garçon nous dit qu’il n’y a que ce chemin autrement il faut faire demi tour. Donc nous prenons ce chemin à contre cœur car on sait qu’on va perdre beaucoup de temps et il n’est pas très tôt 18h00.

Le chemin est boueux, à un moment nous devons passer un endroit complètement immergé d’eau et de terre, on passe les vélos et la carriole mais les chaussures s’enfoncent dans la boue. A ce moment là, on décide de rebrousser chemin, c’est trop difficile et on risque de partir en galère. On n’est vraiment pas content du tout d’avoir perdu du temps pour rien et d’être venu à Kluki inutilement.

Nous décidons d’appeler l’hôtel pour lui dire que l’on arrivera vraiment très tard. Il nous annonce que l’on a environ 50 km à faire. Là ce n’est pas possible !! Qu’est ce que l’on fait ? On reste dormir à Kluki, il y a plein d’Agrutourisme ou est ce qu’on essaye de prendre un bus, un taxi etc.…

Les photos ici

Journée de repos ?!?!

Valentin :

Ce matin la jeune fille des propriétaires de la maison d’hôte nous a amené notre petit déjeuner dans la chambre, coool !!

Voilà encore un bon début de journée que j’aime, et le soleil est toujours avec nous.

Le programme du jour allez visiter les dunes de sables.

Avant cela il va falloir organiser le transfert à notre ville étape suivante Wladylstawowo. Pour cela papa demande l’aide de la fille des propriétaires qui nous servira de traductrice. C’est une étudiante elle parle anglais en plus du polonais. Elle se renseigne sur internet, puis téléphone afin de nous trouver un transport pour nous et tout notre matériel. Papa se rend avec elle à l’office de tourisme, c’est calé nous prendrons le bus en fin de journée. De quoi passer une journée de détente et de repos.

Après avoir laissé nos hôtes, papa et maman décide de passer à la station de bus pour acheter les billets afin d’être tranquille.

Première surprise, le guichetier explique à mon papa qu’il ne peut nous vendre de billet pour nos vélos et notre carriole. C’est au bon vouloir du chauffeur de bus d’accepter ou non notre matériel. Après discussion et négociation mon papa obtient du guichetier son numéro de téléphone portable. Mon papa l’appellera tout à l’heure lorsqu’il sera avec le chauffeur, qui ne parle certainement pas anglais !. Mon papa veut que ce soit le guichetier qui négocie en direct avec le chauffeur pour qu’il accepte nos vélos et notre remorque. Par sécurité il prend les horaires de train en cas de plan B : départ 17h12 avec 2 changements, un vrai bonheur pour mon papa....

Nous laissons nos vélos malgré la faible distance (9 km) qui nous sépare des dunes, pour prendre un ecco-taxi, sorte de minibus électrique.

Arrivé à l’entrée de la forêt, il nous faut changer pour prendre un autre véhicule électrique, sorte de petit train sur roue avec un wagon.

Le spectacle de ces dunes est grandiose, comme dirait papa cela ressemble beaucoup à la dune du Pyla (moi connais pas !?). On a déjeuné en haut des dunes et surtout descendu en courant plusieurs fois les dunes. Un bon moment de détente.

Retour vers Leba pour rencontré le chauffeur du bus. Il est 17h00 mon papa repère le bus pour Wladylstawowo. Il parle au chauffeur qui ne veut pas prendre nos vélos, il appel le guichetier comme prévu qui discute en polonais avec le chauffeur. Impossible de lui faire changer d’avis, ici c’est au bon vouloir des chauffeurs d’accepter ou non les vélos. Cela promet pour la Lituanie, Lettonie et Estonie où nous aurons à prendre le bus.

Pour l’instant nous voilà a nouveau bloqué sur place. Heureusement que mon papa a prévu un plan B avec le train. Sauf qu’il est 17h15 et nous voyons notre train nous partir sous le nez. Mais que va t-on faire maintenant ?

Comme hier à Kluki plusieurs solutions possibles. Entre autres, on dort ici sur place et il faute trouver une chambre, où on part coute que coute sur Wladylstawowo.

Choix 2 on part, ce qui n’est pas le plus simple. Dans un premier temps on trouve une voiture qui veut bien nous amener à Lebork la ville voisine où on pourra prendre un train pour Gdynia et ensuite un autre train pour Wladylstawowo arrivée théorique 21h44. Théorique car c’est sans compter sur les horaires élastiques des trains polonais. Nous quittons Lebork avec 20 minutes de retard et forcément cela devient impossible de prendre notre correspondance pour Wladylstawowo.

Pourtant encore une fois une dame vient spontanément nous aborder dans le train pour nous demander où on va. Mon papa et ma maman raconte leur petite histoire et là aussi, croyez moi si vous voulez la dame se lève, va frapper à la porte du conducteur (nous sommes dans le wagon de tête), et lui parle longuement, on entend qu’il parle en polonais dans sa radio. Elle revient s’asseoir, appelle mon papa et lui fait un petit dessin. En fait elle nous a trouvé une solution ! On descend avec elle à Reda 2 stations avant Gdynia, là il y a une correspondance sur Wladylstawowo qu’on peut encore attraper.

Le seul petit problème c’est que nous avons 10 minutes de battements pour descendre vélos, carriole et sacs, puis changer de quai… par les escaliers.

Mon papa et ma maman réfléchissent quelques secondes et tombent tous les deux d’accord, ils remercient cette gentille dame et décline sa proposition, trop risquer de rester sur le quai et surtout mon papa et ma maman en ont assez pour aujourd’hui.

On ira jusqu'à Gdynia et on dormira tranquillement là-bas. Mais tranquille n’est pas tout à fait le bon mot…. 

Arrivé dans cette ville il s’avère que tous les hôtels sont complets, la faute à un festival de musique. Après avoir tourné en vélos pendant un moment, il reste 2 hôtels à voir, l’un en face de l’autre, après il faudra envisager de demander à être hébergé chez l’habitant. Le premier est complet, le deuxième lorsque je rentre avec mon papa il y a deux messieurs qui sont en train de prendre les 2 dernières chambres. Mon papa insiste vraiment et la dame libère une chambre de personnes qui ne sont pas encore arrivé. Il est 21h30 et notre journée de repos se termine…

Maman :.

Aujourd’hui, on a fait un peu de tourisme, nous sommes allés visiter les fameuses Dunes. C’était un très beau moment, marché dans le sable fin et chaud. La vue était magnifique. Puis la descente en courant dans le sable, on s’est bien amusé. Et puis c’était écologique, nous avons pris un Eco-taxi pour nous emmener et ramener jusqu’aux Dunes. En attendant l’Eco Taxi nous avons vu un renard qui n’avait pas du tout peur de l’homme, du coup on a pu bien le voir. Il cherchait certainement de quoi manger.

On a vu aussi qu’il y avait un Jurasic Park ici car ils ont trouvé des restes de Dinosaures et un centre pour les phoques qui s’échouent sur les cotes.

Après cette visite très sympathique, nous avons voulu prendre un bus pour nous emmener à notre prochaine Etape la ville de Wladylowowo. Mais le chauffeur du bus n’a pas voulu nous prendre. Quelle déception, en plus juste à ce moment là le dernier train qui peut nous emmener à cette ville part devant nos yeux. On a beau insisté le chauffeur est catégorique. Il faut savoir que c’était plus rapide d’y aller en bus (environ 1H – 1H30) qu’en train qui mettait 4h30 car pas direct (avec une arrivée à 21H44) Nous décidons donc de prendre un taxi pour rattraper le train dans une autre ville.

Arrivé à la gare c’est un peu le stress pour trouver le quai, des personnes nous disent oui c’est ce train là, d’autres non ce n’est pas celui là….. Finalement le contrôleur nous indique le bon train, mais le train à 20 minutes de retard et nous avions une correspondance à Gdynia avec un délai de 20 minutes. C’est fini, nous allons donc devoir rester à Gdynia… Une dame vient nous aider, regarde notre trajet, se renseigne auprès du conducteur concernant la correspondance ratée, puis nous dit qu’il faudrait descendre non pas à Gdynia mais à l’arrêt de Reda (le même qu’elle) puis prendre une correspondance, nous avons 10 minutes pour faire les changements (on devait certainement changer de quai, etc.…), on ne se sentait pas de le faire et de nous faire encore monter le stress. Nous décidons donc d’aller sur Gdynia et trouver un hôtel dans cette ville. A notre grande surprise, tous les hôtels sont complets, il y a un festival. Nous faisons plusieurs hôtels qui nous disent tous qu’ils sont complets. Malheur, on s’est vu passé la nuit dehors avec Valentin ça ne pouvait pas être possible. Il a besoin de se reposer. Heureusement Kikinou à insister un peu dans un hôtel, (l’hôtel Blinck) et ils nous ont donné la chambre de personnes qui n’étaient pas encore arrivées. Il est 21H30, nous n’avons pas encore mangé. Il y a 2 lits dans cette chambre mais ça ira très bien pour nous. Nous achetons dans une petite superette quelques bricoles à manger et du lait pour le pépère, ce soir ça sera léger.

Depuis hier on enchaine les erreurs, les choix que nous faisons ne sont jamais les bons. On espère que la situation va se rétablir, mais l’histoire avec le bus n’annonce pas un bon présage lorsqu’on va arriver à Liepajas (Lettonie) pour ce rendre à Riga car nous devons le faire en bus, peut être qu’il faudra revoir tout le parcours…. A suivre…

Aujourd’hui on se serait cru dans le jeu Pekin Express…. Sauf que là nous ne sommes pas confortablement installés au fond de notre canapé. Ce n’est pas de tout repos et surtout assez stressant. Heureusement que Valentin suit sans problème et réagit très bien, car ça ne doit pas être facile pour lui.

On espère demain pouvoir passer du bon temps sur la presqu’il d’Hel ça a l’air magnifique et normalement (…) nous dormons dans la grande ville de Gdanz.

Les photos ici