Les mots de la fin

Valentin :

Difficile de parler à la place de Valentin sur ses ressenties.

Ce qu’il peut vous dire, c’est que pour lui tout ces pays c’est confus dans sa tête, les passages de frontière il ne comprend pas trop non plus. Ce qui l’a marqué le plus ce sont les routes (désolé pour les polonais !) pourries de Pologne.

Ce n’est pas facile pour lui de changer de maison tous les jours surtout lorsqu’il se fait une copine comme à Klaipéda en Lettonie où il a passé une excellente soirée.

Dans l’ensemble il a vu des paysages différents et magnifiques, des gens disponibles, gentils et serviables qui ne parlent pas la même langue que lui mais qui le comprennent, et surtout il a beaucoup rigolé de tout et tout le temps.

Enfin un dernier mot de Valentin, il veut dire merci à toutes les personnes qui sont venus visiter son site pendant son périple, soit quotidiennement, soit occasionnellement et qui ont ou non laissées un petit mot sur le livre d’Or. Le compteur de visiteurs que nous lui donnions lui a permis de savoir combien de personnes chaque jour sont venues lui rendre une petite visite virtuelle.

Pour ceux qui ont laissés un petit message, nous lui avons lu dès que cela était possible. Ce fut un gentil encouragement de votre part, et même s’il n’y a pas eu de réponse cela lui a fait très plaisir.

Papa :

Ce voyage touche à sa fin, je ne m’attendais à rencontrer toutes ces difficultés cette année. Je restais sur l’impression de facilité de notre voyage 2012 sur les bords du Danube. Mais quel bonheur de l’avoir réalisé tous les trois ensembles en allant au-delà de ces difficultés.

Nous avons toujours su trouver une solution à nos problèmes. Nous avons toujours su provoquer la chance qui nous a permis de continuer notre route aux moments où cela semblait mal engagé. Nous avons toujours su restés soudé dans les difficultés.

Nous avons toujours su gardé un moral d’acier.

J’aime ces voyages à vélo même si par moment ce n’est pas trop évident. Le vélo reste une sacrée école de volonté et de courage et l’essentiel se passe dans la tête. J’espère que Valentin le ressens sans trop pouvoir l’exprimer aujourd’hui et que ca lui donnera le goût de l’effort.

Mais le vélo c’est aussi toutes les belles rencontres que nous avons fait cette année plus que les autres années d’ailleurs. Le vélo c’est ce bonheur de se déplacer en silence avec le chant des oiseaux si bien sûr votre itinéraire vous éloigne des routes goudronnées. Nous avons eu la chance de traverser des régions entières en pleine nature et l’Isthme de Courlande restera pour moi le plus bel exemple. J’y ajouterai le lac Peïpous où je serais bien resté quelques jours de plus.

Le bilan : quelques casses, 2 crevaisons (seulement !), 2 paires de chaussettes perdues, 2 chutes à vélo, beaucoup de rigolade, quelques prises de tête (quand même !), quelques milliers de litres d’eau pris sur le coin de la figure, quelques inquiétudes, beaucoup de kilomètres de routes pourries, plein de moments exceptionnels et plus de 900 kilomètres à vélo sur les presque 2000 kilomètres du parcours Berlin-St Pétersbourg.

Maman :

Ca y est notre aventure touche à sa fin. Dommage, je n’ai pas trop envie de rentrer en France. J’aurai bien prolongé de quelques semaines encore. A part peut-être retrouver un vrai chez soi le soir, c’est la seule chose qui me manque un peu.

Je garderai de ce voyage un merveilleux souvenir malgré toutes les péripéties qui nous sont arrivées. Ca à été le voyage le moins tranquille mais le plus enrichissant, surtout au niveau des rencontres. Nous avons échangés avec beaucoup plus de personne que dans les autres voyages.

Faire du vélo tous les jours ce n’est pas facile, il faut vraiment une grande motivation et un bon mental car à tout moment on peut être tenté de baisser les bras et tout arrêté.

Cependant malgré :

-       la difficulté du temps : au début beaucoup de pluie,

-       la difficulté technique : crevaison, remorque de mauvaise qualité, porte bagage avant qui casse. Heureusement que Kikinou est bricoleur et qu’il a toujours une idée pour les réparations car autrement on aurait bien été embêté…

-       la difficulté du parcours : prendre un autre moyen de transport avec des vélos est une vraie difficulté… Mieux vaut être autonome sur le parcours à vélo. C’est moins stressant surtout dans ces pays là où le train n’est pas trop développé et le bus n’est pas fiable.

Malgré tout cela, nous sommes toujours restés unis et en confiance ensemble. C’est vraiment une aventure que je n’ai envie de vivre qu’avec l’homme que j’aime, un moment privilégié à nous 3…

Quant à Valentin, j’espère qu’il en gardera quelque chose et surtout que ça lui donnera le gout du voyage et de l’aventure, et l’ouverture au monde à d’autres cultures lorsqu’il sera adulte.

Nous avons traversé 6 pays, 6 langues différentes, même si je suis incapables de faire la différence sauf peut être avec le Russe, 5 monnaies différentes (l’Estonie est en Euros). Je garderai surtout en tête la gentillesse des Polonais, je les ai trouvé vraiment très avenant envers nous. Sur tous ces pays, j’aurai une préférence pour la Lituanie, j’ai beaucoup aimé ce pays, les paysages, l’Isthme de la Courlande Magnifique et la ville balnéaire de Nida, les couleurs, la route facile en vélo, la vie peu chère par rapport à la France, la nourriture beaucoup plus raffiné que dans les autres pays.

 Riga m’a marqué par son nombre d’églises au mètre carré et surtout par le nombre de personnes de tout âge, de 7 ans à 80 ans, qui chantent et jouent d’un instrument de musique dans la rue. St. Petersburg bien sur ne me laisse pas indifférente, c’est vraiment une très ville comme je me l’imaginais…

En tout cas une chose est certaine j’apprécie beaucoup plus les pays de l’Est et Nordique, que les pays du Sud.

Si avant de partir, j’avais une petite appréhension de partir dans ces endroits, jamais je ne me suis sentie en insécurité même tard dans la nuit. Nous avons laissé nos vélos avec nos bagages dans la rue à Riga, personne n’y a touché…

Et voilà tout à une fin alors au revoir et à bientôt !

La photo ici