Le vent ça gonfle !

Valentin

Levé de très bonne heure 6h00 pour maman et 6h30 pour papa nous devons faire cette partie en train. Au cours du petit déjeuner une discussion amène à la réflexion suivante, trop de stress avec les trains, mieux vaut être autonome et se rendre en vélo à Tulcea. Pourtant aujourd'hui le vent est encore plus violent que ces 3 derniers jours. Tant pis nous préférons affronter durant les 55km de l'étape la fureur des rafales de face que l'incertitude du chargement des vélos et carriole dans le train.

8h30 nous commençons à pédaler, d'entrée une côte pas trop marquée mais régulière sur 3 kilomètres se présente, le vent rend cet exercice vraiment dure.

Au bout de 2 heures de route nous allons subir l'attaque de chiens errant la plus violente depuis le début. C'est un gros chien type chien loup qui mène la charge et s'approche, toutes dents dehors, très près des jambes de maman qui d'un seul coup sonne le sauve qui peut et double papa comme s'il n'y avait plus de vent, nous laissant face au molosse. Papa qui n'a pas son sifflet autour du coup, tout en pédalant se jette sur la sacoche de guidon prend le sifflet pour arrêter la meute.

Après coup papa et maman rigole de cet épisode pour lequel aucun des 2 n'avait son sifflet autour du coup.

L'approche sur Tulcea marque bien le delta dans le quel nous sommes à présent. Beaucoup de canaux et de roseaux.

La pause se fera assez tôt et nous serons après beaucoup de difficultés et quelques côtes à 15h00 à Tulcea.

La pension est face au Danube, rapidement on organise la sortie de demain pour aller à la rencontre des pélicans et autres oiseaux. Rien n'est sûr mais on espère tous voir quelques beaux spécimens. Demain journée de repos, la 2ème depuis le départ elle est la bienvenue car ce soir tout le monde est fatigué et mal aux jambes.

Par contre pour l'étape suivante que nous avions imaginé en bateau sur le Danube, impossible aucun bateau ne fait cette liaison. La réflexion est en cours, soit faire à vélo les 84 km qui séparent les 2 villes, le bus pas possible non plus, peut-être le train mais maman ne le souhaite pas.

Papa dit que ce n'est pas faire les 84km qui lui pose problème, c'est les faire face au vent en enchaînant le lendemain une nouvelle étape de 60km peut-être également face au vent.

La nuit porte conseil, nous verrons demain. En attendant menu à base de poisson, soupe et pâtes pour les sucres lents.

Alizée

Papa et maman se lève tôt, aujourd'hui nous devons prendre un train à Baia pour Tulcea. Nous avons 18kms à faire pour nous rendre à Baia.
Au petit déjeuner, papa et maman discutent et finalement prennent la décision de faire l'étape entière à vélo car on est seulement à 55 kms de Tulcea. Ils préfèrent, même s'ils savent qu'ils vont souffrir face au vent car prendre le train est vraiment un stress pour eux.

C'est parti, 8h30 tout le monde sur le vélo. Le vent est violent et toujours en pleine face et le relief est vallonné. Le vent est tellement fort que même en descente on est obligé de pédaler.
Nous passons par de beaux paysages et nous commençons à rentrer dans le delta du Danube.
Nous avons encore eu une attaque de chiens, maman surprise et pas rassurée a accéléré et doublé papa qui a dégainé son sifflet pour les stopper.
Pendant que papa et maman s'en donne à cœur joie dans les coups de pedales, Titi et moi, on chante. Ma chanson préférée est "tape tape petites mains" et "sur le pont du nord...".
La deuxième partie de l'étape a été plus difficile pour maman, moins de force dans les jambes pour contrer le vent. Et pour finir, nous avons du encore faire une ultime monter à notre arrivée dans Tulcea ce qui a achevé maman et papa. Ce soir ils n'ont plus de genoux.
Tulcea (prononcez "Toul-tcha")  est la plus grande ville du Delta, inscrit au patrimoine mondiale de l'Unesco, et est un important port du Danube. Tulcea se trouve au nord de la Roumanie, à la frontière avec l'Ukraine. A Tulcea, le fleuve se divise en 3 bras créant une immense zone marécageuse de 4187 kms, ponctuées d'îlots de roseaux flottants et de bancs de sable qui constitue une réserve pour 300 espèces d'oiseaux dont le plus célèbre est le pélican et 160 espèces de poissons. Les roseaux qui couvrent 1563 kms forment l'une des plus vastes roselières du monde.
Demain, nous allons aller nous promener dans les bras du Delta pour espérer apercevoir ce fameux pélican.
Maman était contente car elle a enfin trouvé un livre sur les oiseaux du Danube et en plus il est en français.
Notre hôtel est très bien situé au centre ville et en face du Danube où partent les bateaux pour faire des excursions.
Je ne vous ai pas encore raconté mais je suis la reine des cascades: je tombe souvent de ma chaise car je fais le pitre dessus, mais heureusement sans gravité.

Le delta du Danube

Valentin

Après notre étape assez fatigante d'hier, ce matin nous dégustons ce réveil qui d'une part ne va pas s'enchainer sur une journée de pédalage et d'autre part va nous faire partir à la découverte du delta du Danube.

Certes, nous avons tous conscience que ce nous ferons aujourd'hui est une infime partie du delta tellement il est vaste et étendu. Papa et maman ont bien essayer de faire attention à ce que ce tour ne soit pas un attrape touriste et ne se fasse pas en bateau rapide. Quoi qu'il en soit nous resterons certainement sur notre faim à la fin de ce tour.

La petit déjeuner est servi à vitesse extrêmement lente et l'heure tourne alors que nous sommes attablé depuis pratiquement ½ heure.

La montagne à accouché d'une souris, aussi long pour un petit déjeuner aussi léger. Maman n'est pas contente, cela ne lui convient pas du tout.

Nous prenons enfin notre bateau lent pour investir les canaux, juste comme nous le souhaitions. Le paysage est superbe et nous plongeons dans une planète verte qui nous engloutie.

Moi je suis à l'avant du bateau avec un couple de Roumain qui m'a mis à disposition leur paire de jumelles, j'essaye également de faire des photos. C'est magnifique, nous verrons quelques oiseaux parmi lesquels des aigrettes, des hérons blancs et des cendrés, des pélicans en vol et peut-être même un aigle criard en vol également au-dessus de nous, un magnifique martin pêcheur tout bleu, un courlis cendré avec son long bec fin et recourbé et bien d'autres oiseux que malheureusement nous ne pourrons identifier malgré notre livre sur les oiseaux.

Clairement cet endroit mérite plus qu'une seule journée et nous reviendrons. Nous nous contenterons de cet aperçu du delta avec un petit regret d'avoir mal géré les étapes autour de ce delta. Trop peu de temps au cœur du delta pour trop de temps sur des étapes non indispensables.

La fin de journée sera consacré aux souvenirs et à l'incontournable parc à jeux avec toboggans.

Il est temps de continuer notre voyage et la décision a été prise de faire les 84 km de demain vers Galati en vélo. En espérant que le vent nous épargnera, ce qui malheureusement est très peu probable au vu du vent d'aujourd'hui toujours aussi intense.

Nous en aurons alors fini avec la Roumanie pour enchainer sur une étape de 68 km à la découverte de la Moldavie.

Alizée