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Mer 24 aout 2022 : Ils l'ont fait ! / #Petit Coeur de Beurre & #En Coeur

21 août 2016

Bucarest - Corbu (Romania)

En route vers la mer noire

 

Valentin

Ce matin levé de bonheur, nous faisons notre étape de transition vers la mer noire. Première partie en en bus, 2ème en vélo. Ce choix de filer directement de Bucarest à Constanta (prononcez « Constanza ») à évoluer depuis le début de notre projet et même en cours de route, pour un soucis de temps disponible.

Comme nous voulions aller en Moldavie mais en même temps suivre les lagunes qui bordent la mer noire sur 2 étapes au moins, nous avons décidé que la partie Giurgiu-Ion Corvin sur les bords du Danube serait neutralisée. Cette partie est la dernière avant que le Danube n'effectue un virage à 90° et ne remonte vers le nord de la Roumanie pour se jeter dans la mer noire en formant en même temps la frontière naturelle avec l'Ukraine.

Notre chauffeur du jour peu souriant à notre arrivé à la gare routière pour charger, nous-même, les vélos et la remorque dans les soutes du bus, est devenu d'un seul coup plus détendu et souriant une fois qu'il nous a demandé et obtenu 50 lei de plus (environ 12 euros) pour le transport de notre matériel, et bien sûr sans reçu.

Ne croyez pas que nous cédons systématiquement à toutes les sollicitations mais dans certains cas il est préférable de lâcher un peu et assurer le transport ainsi que notre tranquillité sur ce genre d'étape.

Après 3 heures de bus et un arrêt d'une demi-heure dans une station service pour permettre à tous soit de manger, soit d'assouvir des besoins naturelles, soit les 2. Effectivement ne compter pas aller vous soulager durant le transport. Il y a bien des toilettes dans le bus mais elles ont un tout autre usage (en tout cas pour les 2 bus que nous avons pris), stockage d'outils, et autres.

Durant cet arrêt papa décide de faire la longue queue au bar pour un chocolat chaud. Le temps passe avec maman et Alizée nous retournons nous asseoir dans notre bus. Le chauffeur revient et klaxonne pour le départ et toujours pas de papa, qui arrive 3 minutes après très calmement avec sa boisson, alors que nous étions tous les 3 stressés qu'il ne reste bloqué dans cette station service.

Arrivée à Constanta, ca sent la mer et la station balnéaire. Après avoir récupéré nos vélos, maman prise avec Alizée, nous avons même eu l'aide du chauffeur pour décharger la carriole uniquement ! Il ne faut tout de même pas exagéré non plus, ils sont payés pour rouler ces chauffeurs..

Nos remontons le long d'un isthme appelé Mamaia sur 15 kilomètres environ qui nous donnent l'impression d'une ballade entre Cannes et Nice. Côté Ouest la lagune Siutghiol et côté Est la mer noire. Ici beaucoup de touristes roumains essentiellement en villégiature. Parfois on entend de la musique forte qui sort des pubs où des campings, les gens se baladent en short ou en maillot, serviette sur l'épaule et bouée sous le bras, c'est les vacances quoi !

Le vent très violent venant nord-est nous gène beaucoup et nous fait rouler au pas. Maman peine derrière mais assure et montre sa volonté.

Les 15 kilomètres suivants se feront au ralenti tant le vent est fort.

Corbu, notre maison avec des hôtes attendris par ma petite sœur et qui fera l'objet de quelques jeux avec eux. Papa dit au monsieur qu'il rêve d'une grande bière fraîche après ce trajet sous un soleil de plomb. Il s'enquiert de savoir où peut-on consommer. Le monsieur revient avec une bière fraiche de son frigo, papa la partagera avec maman.

L'endroit est agréable il y a un jardin une baquette balançoire, des transats et même un toboggan qui permettra que je joue avec ma petite sœur.

Nous trouverons dans le village un petit endroit très simple pour manger local et finir la soirée

 

 

Alizée

Nous avons pris encore un bus, direction la mer noire, le trajet a duré 3 heures.
Arrivé à Constanta, nous avons pédalé 30kms jusqu'à Corbu, petit village qui longe le lac Tasaul. C'est une région balnéaire très prisé l'été par les Roumains. D'ailleurs on a vu aucune voiture étrangère, que des voitures Roumaines. Entre Constanta et Mamaia on peut se déplacer carrément par téléphérique, c'est le Ibiza des pays de l'Est.

La mer noire est là devant nous, mais un peu d'histoire nous permettra de mieux comprendre cette région du monde.

Mais pourquoi l'appeler noire cette mer ? Son nom aurait pour origine l'attribution par les Turcs de couleurs aux points cardinaux. Le "noir" pour le Nord, le "bleu" pour l'Ouest, le "blanc" pour le Sud et le "vert" pour l'Est. Cette mer (deniz en turc) étant au nord de la Turquie, a été désignée kara (noire), en turc Karadeniz (mer noire).

La mer Noire est située entre l’Europe, le Caucase et l’Anatolie. Large d'environ 1 150 km d’ouest en est et de 600 km du nord au sud, elle s’étend sur une superficie de 413 000 km2. Elle communique au nord avec la mer d'Azov par le détroit de Kertch, et au sud-ouest avec la mer Méditerranée par le Bosphore, la mer de Marmara par le détroit des Dardanelles. Sur ses côtes ouest et nord, elle communique avec de nombreux « limans » (lagunes navigables dont la salinité et la turpidité varient avec la saison, et qui sert de frayères pour le poisson).
Constanta est le plus grand et important port roumain de la mer Noire. Constanta jouit d'une histoire riche, qui remonte à l'Antiquité grecque. D'après la mythologie grecque, c'est ici que Jason se serait réfugié pour fuir le roi Aiétès. D'ailleurs dans la Grèce Antique, Constanta s'appelait Tomis qui signifie coupé en morceaux et fait référence à un épisode de la légende des Argonautes.
Sous l'occupation romaine, qui débuta il y a 2000 ans, l'empereur Constantin fortifia et développa la ville qu'il rebaptisa Constanta. Le résident le plus important de Constanta etait le poète romain Ovide (43 av JC - 17 ap JC) qui fut exilé ici par l'empereur Auguste pour des transgressions qui restent encore non éclaircies à ce jour. Il semble qu'Ovide ne se soit pas plu sur place et qu'il aurait beaucoup regretté sa Rome adorée.
En 1478, les Turcs envahirent Constanta et sa région, il y restèrent durant 4 siècles. L'impact culturel de l'Empire Ottoman fut profond, on peut voir aujourd'hui la présence de plusieurs mosquées.
En 1878, Constanta et la région fut rattachée à la Roumanie après la victoire de l'armée russo-roumaine sur les Turcs.

Voilà c'est dit.
Uant à notre parcours, la route n'était pas très agréable car beaucoup de voiture qui roulaient vite, il fallait faire très attention puis il y avait beaucoup de vent que l'on a eu en pleine face, très difficile de pédaler. Les Roumains dans cette région, ont l'air pressés et stressés..., comme sur la côte d'azur. Finalement, maman a réussi à pédaler même si ça lui tiré un peu dans le genoux. Le plus difficile c'est monter sur le vélo, une fois dessus et que les premiers coup de pédale sont données la douleur s'estompe.
Notre maison est agréable, les propriétaires très gentils, on essaye de discuter un petit peu avec eux mais c'est difficile il ne parle pas anglais. Par contre, les autres clients sont pas du tout agréable, même pas bonjour. Il y a un jardin avec un petit toboggan, du coup on s'est bien amusé avec Titi. On a joué au requin. Nous sommes allés au restaurant juste à cote, papa a voulu testé un plat nouveau et il s'est un peu trompé, car le plat n'était pas assez copieux pour lui mais très bon a-t-il dit. C'était de la polenta recouvert de différent fromage.

Je me suis fait encore un petit copain, Shogan il s'appelait. On s'est amusé à monter et descendre les escaliers et Titi nous courait après en faisant le tigre.

 

22 août 2016

Corbu - Jurilovca (Romania)

Le petit monde des cyclotouristes

 

Valentin

Ce matin le vent souffle très fort comme hier, mais le temps est au beau. Un nuage a tout de même décidé de venir joué le trouble fête et salir la carriole que papa a nettoyé la veille à Bucarest. Il nous suivra sur les dix premiers kilomètres en déversant toute son eau sur nous. Je ne rigole pas, il faisait soleil tout autour de nous sauf sous nos têtes.

Papa dit souvent qu'il préfère la pluie à ce vent de face qui nous fatigue et nous use. Pour le coup il a les deux à disposition.

Le nuage nous quitte ce coïncide avec notre première rencontre de cyclotouriste de la journée, Jean, le parisien et Constantin l'allemand de Munich. Il roule vers Constanta avec pour destination finale Istanbul. Constantin est parti d'Allemagne et Jean de Bratislava (Slovaquie). Discutions et conseils sur les conditions de roulage à venir pour eux comme pour nous. Rendez-vous donné en janvier à Jean. On leur donne le lien de mon site pour qu'il puisse nous suivre, pas de blog pour eux. Constantin donnera une banane à ma petite sœur. Un long moment et quelques photos et vidéos plus tard nous repartons affronter Eole qui s'est encore musclé

Longues lignes droites à ce faire balayer comme des fétus de paille, montées au ralenti, nous amènera à ne pas faire le détour de 7km pour se rendre sur le site d'Histria., le texte d'Alizée reprend le l'histoire de ce site. Nous n'aurons pas la force d'ajouter 14km à cette étape de 60km très fatigante.

La pause déjeuner vers 15h00 sera la bienvenue. Le plein d'énergie fait, nous rejoignons la route principale pour 10 kilomètres, que nous dévorerons en 20 minutes seulement. Durant ce laps de temps nous sommes dans l'arène des dingos de la route. Vitesse excessive, non respect de la distance latérale pour nous doubler, doublage en côte alors que nous croisons la voiture, etc...

Enfin la bifurcation nous éloigne de ces agités du volant. Le moment pour une nouvelle attaque de chiens arrêté à coups de sifflets. Ma première en tant que cycliste, les autres s'étant produites alors je me reposais dans la carriole.

Le temps de se remettre de nos émotions, et voilà 2 nouveaux cyclotouriste qui apparaissent au bout de la ligne droite. Cette fois ils sont autrichiens ils se rendent également à Istanbul, avant de partir 3 mois en Afrique de l'Est, Kenya, Tanzanie, Malawi, Zambie... Carine et Carl ont pris une année sabbatique. Photos, vidéos, échange de site pour ce suivre mutuellement. Ils ont également rencontré à Tulcea (prononcez : Toul-tcha) Jean et Constantin nos cyclotouristes du matin. Ils nous parlent d'une cyclotouriste française de 68 ans qui voyage seule et se trouve actuellement dans la région de Tulcea. Peut-être la rencontrerons-nous.

L'heure de reprendre chacun sa route et nous arrivons à Jurilovca. Une jolie maison d'hôtes en toit de chaume. Nous déposons nos vélos et carriole pour ne les reprendre que dans 2 jours. Demain repos et visite du site de Gura Portitei sur un isthme en face du village, dans la lagune Golovita. Il se trouve entre la réserve de Grindul Lupilor et la réserve naturelle de Periteasca Leahova. Peut-être aurons la chance de voir quelques oiseaux.

Ce soir papa et maman se font plaisir avec au menu du poisson frais pêché le matin dans la lagune, moi se sera poulet grillé. Toutoune mangera le poisson aussi.

 

 

Alizée

Maman n'était pas contente ce matin car les autres personnes qui partagent lac maison d'hôtes ont pris la bouteille d'eau de maman achetée hier pour la journée d'aujourd'hui.
Nous avons commencé à pédaler à 10h00 sous la pluie et avec du vent direction Jurilovca dans le delta du Danube. C'était marrant car il pleuvait juste parce qu'il y avait un gros nuage au-dessus de nous, autrement tout autour il y avait un grand ciel bleu. Le vent était très violent pleine face comme hier. C'était très difficile pour pédaler, dans les montées on était presque à l'arrêt et même dans les descentes on devait continuer de pédaler pour que le vélo avance.

La deuxième partie après la pose déjeuner a été plus facile car d'une part on a eu droit à une magnifique descente (à part que les voitures roulaient trop vite et doublaient n'importe comment) nous avons parcouru 10 kms en 20 minutes et d'autres part le vent était un peu tombé.

Maman n'en pouvait plus, à la limite de détester le vélo. Ces 60kms ont été très long pour elle, elle n'en voyait plus la fin. Et puis elle était déçu car on n'a pas pu passer sur le site antique Grec de Histria car il fallait rajouter 14 kms aller/ retour pour le visiter et avec ce vent ce n'était pas possible. Ce site surplombe la mer et il devait y avoir une magnifique vue....

Le citée Grecque de Histria est la plus ancienne de Roumanie, elle fut fondée en 647 av. JC par des marchands.
Nous avons rencontré à 2 reprises des cyclotouristes qui a l'inverse de nous descendaient vers Constanta et se dirigaient vers Instanbul et avec qui nous avons pris le temps de discuter un petit moment.  Les premiers étaient un duo d'étudiants Constantin (Allemand de Munich) et Jean (Français de Paris). Les seconds était un couple d'Autrichien de Melk (ville sur le Danube que nous avions visité en 2012), qui ont pris une année sabbatique pour voyager.
Titi a pédalé les derniers 18kms.
Notre maison d'hôte est très sympa, il y a beaucoup de voyageurs. Nous avons discuté avec un couple de Franco-Roumain, une famille Roumaine qui parle bien le français et des Serbes. Ils nous prennent un peu pour des fous surtout quand on leur dit que finalement on trouve la conduite des Roumains assez respectueuse à notre égard (sauf aujourd'hui !) par rapport à d'autres pays que l'on a traversé.