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Mer 24 aout 2022 : Ils l'ont fait ! / #Petit Coeur de Beurre & #En Coeur

17 août 2016

Islaz - Belene

Difficile

Valentin

Aujourd'hui la 13ème étape nous ramène en Bulgarie. 13, espérons que cela soit un chiffre porte bonheur et non l'inverse.

Nous avons une quinzaine de kilomètres à pédaler avant la frontière. Comme souvent ici pas de pont, c'est le ferry-boat comme ils l'appellent des 2 côtés du Danube qui nous change de rive, retour rive droite.

Les premiers kilomètres se font dans un paysage magnifique qui nous donne l'impression d'être arrivé dans le delta du fleuve. Un léger vent de face oblige papa et maman à des efforts pour avancer. Turnu Magurele notre ville frontière est là, direction le port. Sur le chemin du port nous subissons coup sur coup nos 2 premières attaques de chiens errants. Mais pas de problème papa dégaine son sifflet surpuissant qui arrêtent net ces chiens excités.

Il est 12h45, mauvaise surprise, le bac est parti depuis une demi-heure. Prochaine navette 16h00 (théorique !). Nous sommes bloqué alors que nous avons encore une quarantaine de kilomètres à parcourir et surtout faire face à la difficulté de la journée, une belle côte de 5km.

Nous voilà attablé au café du poste frontière à nous relaxer en ayant dan le coin de la tête l'heure qui tourne et notre belle montée qui nous attends.

15h00 comme demandé par le policier des frontières nous présentons aux contrôles. Cela attire tous les autres policiers assez perplexes sur notre équipage, le sourire en coin en pensant que nous sommes vraiment complètement « frappé » de voyager de la sorte avec 2 enfants. D'où venait vous ? Où allez-vous, combien de temps pour le voyage ? les questions fusent de toutes part avec tout un regard protecteur.

Le poste roumain franchi nous nous arrêtons quelques dizaines de mètres plus loin au bureau de la compagnie du ferry-boat pour les billets.

Un policier plus téméraire que les autres s'approche et demande à papa s'il peut faire une photo de nous avec les vélos et la remorque. Il dégaine son téléphone portable et s 'exécute. Puis, très intéressé il discute avec papa, du prix de la remorque. L'échange est très sympa et il montre à papa des photos de sa famille sur le portable en expliquant que lui aussi aimerait faire des voyages de se genre. Papa tente la photo avec lui, il refusera en expliquant qu'avec l'uniforme il ne peut pas.

16h00 cette fois c'est sûr nous allons reprendre le cours du voyage. Le bac ne traversera vers nous que ¾ d'heure plus tard. 17h00 passage du poste frontière Bulgare, le temps de libérer mon vélo pour faire la montée avec papa et maman. Après 4h00 d'attente, lL'ascension démarre, difficile, il est normalement l'heure où nous avons déjà fini de pédaler.

Une fois en haut, j'ai réussi mon challenge, je demande à retourner dans la carriole avec ma sœur. Halte au village suivant pour quelques courses en vu du repas de ce soir. Comme d'habitude effet immédiat, toutes les personnes présentes s'approchent et posent leurs questions que nous ne comprenons pas mais qui ont le mérite de créer le contact. Sourires, blagues et il est temps de repartir. Une magnifique descente sur presque dix kilomètres avec un pourcentage par moment à 8% nous permet d'arriver à Belene notre destination à 20h10.

C'est également un policier en tenu mais dans sa voiture privée qui nous ouvre la route pour nous amener à notre maison d'hôtes. Restaurant fermé pas de possibilité de faire nos pâtes dans ce studio qui annonce kitchinette mais qui n'a même pas un évier, nous ferons le fond de la sacoche nourriture pour le repas du soir. Il était temps d'arriver un magnifique orage arrive au loin que nous regarderons à travers les fenêtres dans la nuit bulgare.

Aujourd'hui la journée a été longue et difficile, mais une fois arrivée ne reste que le plaisir d'être là.

 

Alizée

Cette journée a été un peu folklorique et fatigante pour papa et maman.
On est partie de notre hôtel après avoir payer une note excessive pour le pays. Maman n'était pas très contente car on s'est fait un peu avoir sur le prix du repas de hier soir. Normalement on paye entre 15-25€, là on a payé 70€ c'est plutôt un tarif en France...
On a roulé 15 kms jusqu'à Turnu Magurele pour prendre le ferry pour retourner en Bulgarie. Le paysage était magnifique, plage de sable blanc au bord du Danube, on aurait pu se croire sur une île avec les vaches qui ruminaient au bord de l'eau. nous avons croisé également un troupeau de chèvre à poils long et bien sûr beaucoup d'oiseaux....
On a eu droit à notre première attaque de chiens a l'entrée du port, mais heureusement avec leur sifflet papa et maman leur ont fait peur.
Arrivé au passage de Douane, on rate le ferry de peu de temps, il était 12:45 et le prochain est à 16heures. Papa est agacé car ajourd'hui il a les jambes lourdes et on a encore 37 kms à parcourir en vélo jusqu'à notre prochaine étape Belene.
En attendant, on va manger dans le restaurant d'u poste frontière salade Bulgare pour papa et maman et pizza pour nous qui finira en doggy bag. Ici il nous propose systématiquement de nous emballer les restes. Pour une fois on accepte et vous verrez plutard heureusement....
A 16h, on est devant l'embarcadère et on attend le bateau qui n'est pas là car il part seulement de l'embarcadère d'en face.
On démarrera à pédaler finalement qu'à 16:50 par une petite côte, après avoir fait les contrôle de frontière et d'avoir payer une taxe de séjour de 10Ron (monnaie roumaine = 2€). Pour maman c'est plutôt du racket car on ne l'a pas payé à notre première entrée dans le pays. En plus le monsieur nous demande 3Ron, on lui donne un billet de 10Ron car on n'avait pas de monnaie, et il nous dit "c'est bon vous pouvez y aller" sans nous rendre la monnaie d'argent. Ce qui fait dire à maman que la Bulgarie n'est pas son pays préféré pour la mentalité.
Dans la région où nous sommes le relief de la Bulgarie est différent de celui de la Roumanie. Il y a beaucoup plus de collines côé Bulgare. On en a encore eu droit, à une belle côte de 7 kms environ sur un très mauvais revêtement et avec plein de trou. Ce qui fini par épuiser papa, maman et Titi qui après cette belle montée est retourné dans la carriole. Le seul avantage avec les côtes,  c'est qu'après on a de belles descentes. Nous en avons fait une d'une bonne 10aine de kilomètres.
Papa et maman se suivent cette année de près, papa devant et maman derrière. Le risque c'est lorsque papa fait des écarts à cause du mauvais état de la route, demande à maman d'être vigilante pour ne pas tomber ou rentrer dans papa....
On est finalement arrivé à Belene 20heure avec un magnifique clair de lune.
Le temps de déballer les affaires et ranger les vélos et hop un gigantesque orage éclate...
A l'hôtel personne ne parle anglais, et on nous fait comprendre que le restaurant est fermé. Maman dit pas de problème on a de quoi se préparer quelque chose dans le studio puisqu'il y a une kitchenette. Mais lorsqu'on rentre dans la chambre, la kitchenette n'est pas équipée de plaque de cuisson, d'évier etc.... Impossible de faire des pâtes. De plus, ils nous l'avaient vendu avec ustensile de cuisine, bouilloire, linge de maison, etc... Rien de tout ça. Alors voilà pourquoi, nous avons bien fait de prendre le reste de la pizza à midi, elle nous a bien servi pour le repas qui était plutôt un pique-nique dînatoire. Le seul réconfort dans l'histoire est qu'il y a une baignoire où j'ai pu bien m'amuser dans un bon bain moussant.
 

18 août 2016

Benele - Svishtov (Bulgaria)

Silvia

Valentin

Après le très gros orage de cette nuit nous pensions tous que la pluie aurait lavé le ciel et que ce matin nous aurions trouver une météo devenue habituelle depuis plus d'une semaine, soleil est canicule.

Et bien non, aujourd'hui il pleut ce qui ne ravit personne mais ne démoralise personne non plus. Nous savons très bien que nous serons encore obligé de composé avec la nature.

En parlons de nature cela tombe bien car avant de partir nous allons faire un détour obligé par la maison du parc naturel protégé de Piroden Park Persina Ostrov-Belene.

Je pense que cette maison plairait beaucoup à Goloup. Non pas pour la très jolie Bulgare (encore que ?!) qui se prénomme Daniela, qui est responsable de ce lieu, mais par ces explications et toutes les informations intéressantes qu'elle nous donne avec en prime un livre sur les oiseaux de cette réserve, et 2 mobiles d'oiseaux que nous accrocherons dans nos chambres en rentrant Alizée et moi. Un moment qui nous recentre un peu sur les motivations de ce voyage, en plus des belles rencontres que nous faisons. LA rencontre avec la nature tout au long de la route et le grand moment (on l'espère !!) lorsque nous serons dans 3-4 jours dans le delta du Danube, au milieu de cette faune et de cette flore.

Nous faisons avec ma sœur quelques dernières activités ludiques sur le thème du parc. Mais il est temps de prendre la route, en plus de la pluie.

Dommage cette ville mérite un séjour plus long pour l'opportunité d'y observer la faune et peut-être apercevoir un des 2 couples d'aigles de mer, le Pygargue à queue blanche qui y nichent.

Nous avons rendez-vous à 15h00 avec Silvia, la nounou de Valentin de l'été 2015 qui est en ce moment étudiante à Sofia (Bulgarie).

Nous avons, en théorie, 23 km à parcourir. Deux routes s'offrent à nous, nous prendrons forcément celle la plus proche du fleuve et la moins fréquentée par les voitures. Nous avons le temps d'arriver à destination avant Silvia.

Au bout de 10 kilomètres et un arrêt photos, nous tombons sur un panneau qui nous annonce Svishtov 18km (?!). Il est 13h40 et papa propose à maman de partir devant pour être sûr de ne pas louper Silvia. Il faut dire que maman est maintenant très affutée et roule très bien, bien plus vite que papa dans les parties en faux plat montant mais encore un peu moins vite dans les côtes prononcées voir les descentes. Maman part devant, mais papa par fierté s'accroche et ne lâchera pas vraiment l'affaire.

Nous arrivons tous ensemble à 14h10, ce qui est une belle moyenne eu égard au lourd chargement de chacun de nous.

Un petit détour par notre hôtel et nous voilà en direction de la gare routière. Il faut préciser que Sylvia aura fait aujourd'hui 4 heures de bus pour rester 2h00 avec nous et repart en train à 17h35 pour être ce soir chez elle à Sofia à 22h00.

Mille mercis Sylvia pour autant de route pour nous voir si peu de temps. Les retrouvailles sont émouvantes et étonnantes de se retrouver aussi loin de Nice. Un beau moment, trop court, de partage où chacun et chacune racontent ses histoires.

Surtout prends soins de toi et pense à ta santé, Bises et à bientôt Silvia.

Une fois partie sous les pleures d'Alizée, nous allons faire un peu de toboggan repéré un peu plus tôt dans l'après-midi.

Diner tous les 4 avec un petit Chardonnay pour papa et maman, mais à 7 euros la bouteille ils ne vont pas s'en priver. Conclusion de notre passage en Bulgarie, un peu court à mon goût et celui de papa.

Demain nous passons la frontière pour rester quelques jours en Roumanie avant le grand saut dans l'inconnu de la Moldavie.

 

 

Alizée

Départ 11h de l'hôtel sous la pluie. La réceptionniste Martina est très gentille avec nous, elle nous donne des prospectus intéressants sur les choses à visiter à Belene et un jeu de carte pour Titi et moi avec les lieux importants de Bulgarie. Maman nous dit qu'elle ramenait souvent un jeu de carte de ce type lorsqu'elle partait en vacances petite....
Nous prenons donc  un peu de temps pour visiter le musée du parc national ou l'on se trouve et les ruines Romaines de Dimum
Nous sommes dans le Parc naturel de Persina qui a une superficie de 21 762 hectares et qui s'étend de Nikopol à Svishtov (notre destination du jour). Ce parc a pour objectif de rétablir et de préserver les zones humides riveraines du Danube. Ce parc est constitué d'îles sur le Danube. C'est ici que se trouve la plus grande île danubienne Bulgare, l'île Persine ou île de Belene. Elle mesure 15km de long et 6km de large. Les plus importants écosystèmes du parc sont les forêts de saules blancs et de peupliers riveraines inondables. Les marécages où nichent beaucoup d'oiseaux rares sont menacés de disparition comme la spatule, le petit cormoran, le râle de genêts, le fuligule nyroca et beaucoup d'espèces de hérons et d'estorlets. Et surtout le symbole du parc est l'aigle de mer. C'est l'un des oiseaux le plus rares qui nichent en Bulgarie (10 couples au total en Bulgarie).
Dans le musée du parc une Dame nous explique tout cela et nous donne des petits cadeaux, des oiseaux en feutrine et à mes parents un livre sur les oiseaux du Danube (ce qu'ils cherchaient depuis un moment). Ce livre est en Bulgare avec le nom latin des animaux, et en plus il est gratuit ! On aurait pu y passer là journée à faire des observations surtout qu'ils prêtent  des jumelles. Mais aujourd'hui nous avons un rendez-vous très important à Svishtov...
A côté du musée du parc on trouve le mur antique Dimum qui date du 1er siècle avant JC. Contrairement à la rive roumaine juste en face, qui est basse, marécageuse et déserte, la rive Bulgare plonge dans une verdure luxuriante, parsemée de villages pauvres, mais pittoresques, de sites naturels et surtout de traces de l’Antiquité. Jadis, le Danube était la frontière naturelle de l’Empire romain qui devait être surveillée. C’est pour cela que l'on trouve énormément de villes forteresses qui abritaient non seulement les militaires mais aussi des civiles.
En l’an 48, dans les alentours de la ville de Svishtov d’aujourd’hui, a été disloquée la Legio VIII Augusta. Les murailles avec des meurtrières qui entouraient le camp militaire ont survécu jusqu’à nos jours. Dans le centre étaient situés les bâtiments administratifs, les thermes et l’hôpital, un des plus importants au sein de l’empire. Il a été construit par l’empereur Trajan. On y trouve également une église médiévale rocheuse du 10eme et 11eme siècle.
Nous partons donc de Belene vers 12h, nous devons être à destination pour 15h au plus tard car aujourd'hui vient nous visiter Silvia notre nounou Slovaque qui nous a gardé tout le mois d'août l'été dernier et qui a passé son année universitaire à Sofia Elle a d'ailleurs assisté à mes premiers pas...
 Nous avons 23kms à parcourir sous la pluie et à toute vitesse. Au passage, nous passons devant la centrale nucléaire dont la construction n'est pas achevé faute de budget.
Nous arrivons à Svishtov à 14h10, juste le temps de se rendre à l'hôtel pour le check-in et retrouver Silvia à la gare routière. Le village est en hauteur et nous devons monter une cote à 9% On a du mal à trouver la gare routière car personne ne parle anglais içi pour nous renseigner.
Avec Silvia les retrouvailles sont très chaleureuses, nous sommes très contents de la revoir. On la remercie beaucoup d'avoir fait le déplacement car le voyage de Sofia dure 4 heures pour seulement rester 2 heures avec nous....
Au moment de la quitter, sur le quai de la gare, je pleure un peu car je voulais encore lui faire un bisou avant qu'elle ne monter dans le train.
Après le départ de Silvia, papa et maman décident de nous emmener au jardin d'enfants pour que l'on se défoule un peu. Là je me fais un petit copain Bulgare qui doit avoir un an de plus que moi.
Au restaurant pour notre dernière soirée en Bulgarie (demain nous retournons définitivement en Roumanie), nous essayons de dire quelques mots en Bulgare ce qui est très apprécié par les serveuses.