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Mer 24 aout 2022 : Ils l'ont fait ! / #Petit Coeur de Beurre & #En Coeur

30 août 2016

Chisinau -  Curchi (Moldova)

Un micro bus nommé désir

 

Valentin

Aujourd'hui le choix de découverte est double, soit se rendre à Lipova pour y voir des maisons troglodytes qui se trouvent dans un parc naturel protégé, soit se diriger vers Curchi (prononcez : »Courr_ki ») pour y visiter le plus grand monastère du pays, au milieu de chênes séculaires. Les 2 sites se trouvent dans le nord du pays.

Avec Lipova, aucune ligne de bus ne desservant ce lieu, un taxi s'impose. Pour aller, aucun problème, le retour pourrait être beaucoup plus délicat. Faire venir un taxi dans un lieu perdu en pleine nature loin de grandes villes avec des Moldaves qui, en plus de leur langue maternelle, ne parlent que le Russe risque d'être un peu compliqué. Nous retournons donc à la Piata Centrala pour prendre un bus vers Curchi. L'immense marché quotidien autour de cette place génère toujours autant d'agitation. Maman qui passe devant un étale de fruit frais achète des framboises. Une dame sur l'étale à côté met consciencieusement du citron sur des petits concombres. Elle nous rattrapera quelques mètres plus loin pour donner à papa un plastique avec des concombres citronnés. Au départ papa ne comprend pas puis elle prononce bien en Moldave le mot de cadeau.

Nous continuons notre balade à travers cette véritable ville dans la ville. Là c'est un monsieur qui prends la main d'Alizée pour lui mettre un tout petit poisson à l'image de la taille de ma petite sœur.

Après l'achat des tickets de bus, de manière spontanée, une responsable nous amènent jusqu'au bus en expliquant notre destination au chauffeur. Sur le ticket la destination indiquée ne correspond pas à la notre, mais tout va bien, avec cette dame nous sommes sûr d'être dans le bon bus.

Nous aurons la pluie pour visiter ce magnifique monastère qui se trouve en pleine nature.

Impossible de savoir quelle est l'heure de retour du bus mais nous prenons le temps de visiter les alentours puis le village à la recherche de puits, ce que je préfère.

17h00 nous nous positionnons sur la route principale à la sortie du village pour attendre un bus qui ne viendra jamais. Après une heure et demie d'attente nous décidons de faire du stop. Pendant cette attente je mes suis amusé avec une chèvre est son bébé, le but étant de s'approcher d'elles et de les caresser, mission accomplie.

Nous sommes pris en stop par Georges un jeune qui est déjà venu travailler en région parisienne sur un chantier. Il nous déposera à la ville d'à côté où nous trouverons un bus pour rentrer, tard, sur Chisinau. Le chauffeur comme tous les autres roule à bloc même sous la pluie et le téléphone à la main. Comme tout le monde est détendu dans le bus nous restons aussi zen qu'eux.

 

Alizée

Après maintes réflexions, nous sommes partis pour Curchi, en bus encore une fois. Curchi est un des plus remarquables monastères moldaves,  il est considéré comme le plus beau et le plus célèbre de tout le pays, monument historique protégé par l'Etat. Plongé dans un milieu naturel exceptionnel, ce monastère qui a deux siècles d'un passé culturel et religieux partage le territoire avec les chênes séculaires, contemporains des princes régnants Vasile Lupu et Stefan cel Mare.
Nous refaisons un tour dans le marché en attendant de prendre le bus, une dame nous voit acheter des framboises et nous court après pour nous donner des gros cornichons, pourquoi? Je ne sais pas. Un monsieur me passe devant et me donne un poisson.
Dans le bus, on demande à quelle heure passe le bus de retour mais personne ne comprend ou fait l'effort de comprendre même les jeunes ne parlaient pas anglais et on n'a pas de réponse lorsqu'on quitte le bus. Ça avait plus l'air de les faire rire.
Une averse commence à tomber et l'on se précipite à l'intérieur du monastère. C'est vrai que c'est très beau, des peintures sur tous les murs et des dorures de partout. Le lieu est très calme et reposant, en pleine nature. Lorsque l'on sort du monastère, il ne pleut plus, on décide d'aller goûter et de balader dans les alentours pour voir les vieux chênes. Titi lui préférait aller dans le village voir si il y avait un puit pour tirer l'eau. Il y en avait un mais il y avait mis une planche en bois sur le trou pour protéger et on n'a pas oser y toucher au grand regret de mon frère.
En attendant le bus, Titi a joué avec une chèvre et son bébé. Il essayait de les apprivoiser car elles avaient peur, et il a réussit.
Le bus n'est jamais arrivé et on a fait du stop. Georges nous a emmené jusqu'à la ville Orhei qui a une ligne régulière jusqu'à Chisinau. Le chauffeur de bus d'Orhei s'est cru dans un rallye tellement il allait vite. Ça ne m'a pas empêchait de m'endormir. Pendant mon voyage, j'aurai appris plein de mot de langue différente mais celui que je préfère dire c'est " spasiba".

31 août 2016

Chisinau (Moldova)

Limba noastra *

 

Valentin

Nous avons de la chance car après la fête de l'indépendance Moldave il y a 4 jours (le 27 août), aujourd'hui nous avons encore droit à une autre fête nationale. Le 31 août est un jour férié en Moldavie c’est « Limba Noastra », le jour de la langue, «* notre langue ». Mais quelle langue ? Pour mieux comprendre la situation linguistique compliquée de la Moldavie, voici quelques explications :

La majorité des Moldaves sont d’origine roumaine, donc ils devraient normalement parle le roumain. Pendant la période soviétique le roumain, langue latine s’est écrit en cyrillique. Les minorités les plus importantes du pays sont les Ukrainiens (13,8 %) et les Russes (13 %). La langue de ces deux minorités slaves n’est pas en danger, bien au contraire. La langue russe occupe des positions socialement et économiquement décisives dans toutes les grandes villes du pays, y compris dans la capitale (Chisinau). La langue russe est la principale langue de communication entre les citoyens d’ethnies différentes en Moldavie, et elle jouit d’un prestige considérable. Ce n’est que vers la fin des années quatre-vingt que commença la lutte pour la reconnaissance officielle du moldave, car durant tout le régime soviétique les enfants appartenant à des minorités ethniques n’apprenaient que le russe. À partir de 1988, la question linguistique prit des proportions telles qu’elle devint le cœur du processus de restructuration : les revendications politiques se confondirent avec les revendications identitaires et linguistiques. Le 31 août 1989, le Parlement moldave, malgré l’opposition des députés russophones, proclama le moldave comme l’unique langue officielle avec l’alphabet latin (en remplacement de l’alphabet cyrillique) et modifiait la constitution en ce sens.

Voilà qui permet de mieux comprendre l'importance et l'attachement des Moldaves à cette fête.

Ce matin nous avons décider de nous fondre dans la population et vivre cette fête de l'intérieur, au côté du peuple Moldave. Nous allons nous promener au centre de la ville, dans les 2 plus grands parcs et sur l'immense place face au palais du gouvernement, lieux où se concentre les différences manifestations prévues. Nous sommes dans une ambiance joyeuse et festive qui donnent un climat très serein et détendu. Nous visiterons la cathédrale de la Nativité, magnifique église comme beaucoup d'édifices religieux de ce pays. Nous aurons l'occasion d'assister à un baptême orthodoxe.

Le reste de la journée se fera entre parcs à jeux pour ma petite sœur et moi, et atelier créatif où j'aurai l'occasion de faire un joli vase avec, il est vrai, l'aide d'un artiste potier.

Nous avons un sentiment de grande sérénité et surtout de sécurité dans ce pays. Vrai changement avec l'ambiance délétère, de méfiance et de peur de l'Europe de l'ouest. Ici les policiers à pieds ne sont même pas armés, pas de gilet pare-balle, tout juste une paire de menotte et une radio.

Positionné au pied du podium qui est installé sur la place du palais, nous profitons de cette fin d'après-midi pour regarder les groupes d'artistes folkloriques qui se succèdent sur la scène.

La fin de la soirée se passera dans un restaurant moldave très réputé à Chisinau et nous dinerons au son du violon, du naï et autre tambal.

 

 

Alizée

Aujourd'hui, c'est encore un jour férié en Moldavie. C'est la fête de "Limba Noastra" qui signifie notre langue. C'est très animé : musique, concert, danses traditionnelles. Nous nous sommes plongés avec les Moldaves dans leur univers festifs très agréable et nous nous sommes baladés dans les 2 grands jardins de ville :
- Jardin de la cathédrale où il y a une jolie cathédrale nommée la cathédrale de la nativité de style néo-classique, elle est un des monuments les plus importants de Chișinău, magnifiquement décorée comme d'habitude et où l'on a assisté à un baptême orthodoxe, et un Arc de Triomphe qui fut édifié  pour commémorer la victoire de l'Empire Russe sur l'Empire Ottoman lors de la guerre Russo-Turque de 1828-1829.
- Jardin Stefan cela Mare est le plus beau parc de la ville. Nous nous sommes promenés dans l'allée des Classiques où il y a une succession de bustes des grandes personnalités, pour la plupart écrivains et poètes roumains. Ce qui nous surpris c'est qu'il y avait des bornes électriques où les gens venaient se brancher avec leurs ordinateurs pour travailler ou écouter de la musique. A l'entrée de ce parc, il y a une immense statue qui représente Stefan cel Mare robuste, couronné, en riches habits de prince, sa figure est triste et sévère comme s'il pressentait le malheur à venir, mais il semble avancer solennellement, vaillant vers l'ennemi, brandissant une croix dans sa main gauche et une épée dans sa main droite. Stefan cel Mare, ou Étienne le Grand (1433-1504), était un voïvode (prince) de Moldavie (1457-1504), célèbre dans toute l’Europe pour sa résistance contre l’Empire Ottoman. Brillant stratège et homme politique déterminé, celui que le pape romain Sixte VI avait surnommé «l’athlète de la Chrétienté» est devenu le symbole de la République de Moldavie, même si son histoire se confond aussi avec celle de la Roumanie voisine. Lors de son règne fleuve (1457-1504), il subit l’attaque de ses puissants voisins.
Avec l’aide de Vlad Tepes, également désigné sous les noms de Vlad III l’Empaleur, ou mondialement connu sous le nom de Dracula, Étienne le Grand sécurisa son trône de Moldavie. Il fût couronné le 14 avril 1457. Il a donné son nom aux «Champs-Elysées» de Chisinau, le Boulevard Stefan cel Mare. Sa statue, qui a remplacée celle de Lénine à l’indépendance, à deux pas du siège du gouvernement et de la Présidence, est régulièrement fleurie par les jeunes mariés.
J'étais très heureuse car dans ces 2 parcs il y avait des jardins d'enfants avec toboggans et balançoires où avec Titi on s'est bien amusé. Titi s'est essayé aussi à un atelier de poterie. Ça lui a bien plu de toucher la matière et d'en faire un objet. On ne s'est pas trop si on arrivera à ramener son vase intact.
Nous avons fini la journée dans un restaurant très réputé à Chisinau pour sa nourriture Moldave où il y avait des musiciens qui interprétaient toutes sortes de morceaux, ils nous ont joué de manière spontanée la vie en rose. Papa et maman ont pu goûté aux fameuses saramalé, viande haché mélangée avec du riz enrobé de chou, très très bon.