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Mer 24 aout 2022 : Ils l'ont fait ! / #Petit Coeur de Beurre & #En Coeur

26 août 2016

Tulcea - Galati (Romania)

La revedere Româmia *

 

Valentin

Pour cette étape inédite pour nous tous en terme de longueur, réveil à 6h00, avec une levée à 6h30 pour maman et papa.. Quant à nous 7h00 sera amplement suffisant.

Nous allons prendre un petit-déjeuner énergétique, nous en aurons bien besoin. Omelette, miel, chocolat, café, pain beurre et jus d'orange frais.

J'ai la ferme intention de rouler la moitié de l'étape, mais plutôt cet après-midi.

8h50 c'est parti pour 84 km direction Galati. Papa n'est pas encore bien réveillé quand une première côte s'offre à nous dans la ville, cela finira par le sortir de sa léthargie.

A cet heure nous avons de la chance, le vent lui non plus, n'est pas encore réveillé.

Nous roulons à flanc de colline pendant 20 kilomètres, et cela génère une route vallonnée qui commence à entamer doucement nos forces.

2 attaques de chiens pour cette journée sont venues animées, si cela était nécessaire, notre route. Une lorsque nous somme tous ensemble et une pour maman toute seule, loin derrière nous. D'ailleurs à siffler fort, elle s'est fait mal à l'oreille droite.

Le paysage est tourmenté même si nous sommes très proche du Danube, nos muscles travaillent pour se sortir de ce relief.

Déjà 12h50, le vent nous accompagne depuis 11h00 maintenant. Papa dit que dans cette région, une fois que la terre est réchauffée par le soleil il se génère systématiquement un vent thermique avec l'eau beaucoup plus froide de la mer noire.

Nous avons parcouru 34 kilomètres, un calcul rapide nous laisse 50 km pour l'après-midi. Maman est fatiguée et pas trop motivée.

La deuxième partie du parcours sera fait omme la première de descentes et de montées.

Un incident aurait pu mal tourner. A l'occasion d'un bref arrêt sur le bord de la route, maman juste derrière nous est positionnée de telle sorte que l'arrière de mon vélo dépasse légèrement sur la route. Un camion se dirige vers nous à grande vitesse. Ce camion est en train de se faire dépasser par 2 véhicules. Il ne peut donc plus laisser de distance latérale entre lui et nous. Papa dans l'axe voit qu'il y a danger et crie à maman de s' éloigner de la route, mais elle ne réagit pas. Le chauffeur ne décélère pas et garde sa grande vitesse alors qu'il doit bien se rendre compte que c'est dangereux et cela risque fort de ne pas passer. Il passera, mais à moins de 5cm de la sacoche de mon vélo. Papa en montrant le poing à ce chauffeur l'affublera de quelques noms d'oiseaux. Très énervé il donnera également à maman son ressentie sur cette situation...

Pour tirer une leçon, il est décidé que lorsque que l'un d'entre nous s'arrête sur le bord de la route plus de petit train avec les vélos en file indienne collés les uns aux autres plus ou moins bien garés.

Maman sature vraiment et reprend sourire sur les 10 derniers kilomètres. Quant à papa très bien toute la journée trouvera les 14 derniers kilomètres interminables.

Pour rejoindre Galati passage obligé par le ferry-boat. C'est le propriétaire de l'appartement de ce soir qui nous servira de poisson pilote pour arriver à destination.

En arrivant un groupe de parole religieux mené par un pop se tient dans la cour de l'église juste à côté de l'immeuble. Tout le monde se retourne à notre arrivée perturbant le groupe. Papa très intéressé aurait bien voulu suivre les échanges, même s'il n'y comprend rien. Mais ce groupe se terminera quelques minutes plus tard avant que nous ayons fini de ranger nos vélos et carriole.

L 'immeuble d'extérieur défraichi cache un très jolie appartement récemment aménagé avec goût, vaste et moderne.

Le repas, des pâtes bien-sûr, se prendra dans l'appartement pour ne pas faire durer la soirée trop longtemps.

Voilà nous allons quitter la Roumanie à un grands regrets, mais surtout très heureux d'avoir découvert un peuple très, très, très loin des clichés que nous en avons en France.

* Au revoir Roumanie

 

 

Alizée

Grosse étape aujourd'hui, nous devons nous rendre à Galati près de la frontière Moldave qui se trouve à 84 kms de Tulcea. C'est notre plus grosse étape du parcours. Nous mettrons 9heures pour faire cette étape en partant de Tulcea à 8h45 tous arrêts compris. L'étape ne fut pas très facile car très vallonné mais sans vent cette fois au départ, Ouf!!! Ca montait et ça descendait tout le temps. Nous avons même monté une cote à 10%, maman a dû descendre du vélo et le pousser car trop difficile par contre papa est monté sans problème en faisant quelques arrêts avec mon grand qui l'encourageait.Ce qui est agréable après une côte c'est la descente... En plus on descend très vite avec papa.
Maman a beaucoup du mal, elle n 'est pas trop motivée de la fairecette étape, ses jambes lui font mal, elle a l'impression de ne plus avoir de force dans les jambes. Par contre papa est en pleine forme. Heureusement qu'il est là pour motiver maman.
Nous avons vu de jolis paysages différents de  ceux déjà rencontrées.  Nous avons retrouvé un paysage de campagne avec des champs à perte de vue même sur les collines avec au fond le Danube et ses lacs. Les couleurs prédominantes étaient le jaune, marron et vert, le Danube lui n'était pas bleu mais plutôt verdâtre.
Dans la carriole, Titi est restée avec moi car il ne fallait pas prendre de temps pour parcourir les 84 kms, même s'il voulait la faire cette étape, on joue ensemble et cette année il ne m'appelle plus "Petit Panda" mais "la cuicuisse de Monté Carlo".
A midi,nous nous sommes arrêtés dans une aire de jeu pour qu'on puisse se défouler. Une dame est arrivée, elle voulait à manger, papa lui donna une banane, chocolat et un morceau de pain qu'elle dévora. Et puis elle est restee avec nous jusqu'à ce que l'on parte, elle n'en avais qu'après moi, à vouloir me toucher, me parler dans un langage que je ne comprend pas... Mais moi je ne voulais pas qu'elle me parle. Elle n'avait rien de méchant juste un peu perdue.
Pour aller à Galati, la dernière chose à faire est de traverser le Danube avec un ferry. Galati est une grande ville portuaire qui surplombe le Danube et qui se trouve en Moldavie Roumaine, elle est près de la frontière entre la république Moldave et l'Ukraine, il y a une magnifique vue (beaucoup de voiture stationnaient sur la route pour faire des photos) . Demain on ira faire des photos car on n'a pas pu s'arrêter, le propriétaire de notre appartement est venu nous chercher au ferry.
Notre propriétaire de son prénom Laorenzo est un gentil monsieur, et nous avons un très joli appartement décoré dans un style moderne avec une baignoire ou j'ai pu m'éclater en faisant un bain.
C'est marrant car les immeubles sont miteux extérieurement (ils ne doivent pas faire de ravalement de façade) mais les intérieurs des appartements sont refaient avec goût. Ce soir ça sera donc soirée à la maison pour en profiter un peu, un petit tour rapide dans le quartier pour aller au supermarché.
C'est normalement notre dernière soirée en Roumanie à part si papa et maman changent d'avis...

 

27 août 2016

Galati (Romania) - Cahul (Moldavia)

Titi (et Alizée) au pays des Moldaves

 

Valentin

La nuit a été bonne mais nous avons du mal à nous mobiliser pour une levée tôt après notre étape d'hier.

Première impression nous avons apparemment bien digéré les 84 kms d'hier. Maman un peu moins bien que nous, elle a un peu mal à la tête ce matin.

Petit déjeuner copieux pour une étape également un peu plus longue que notre moyenne journalière. Nous partons pour 68 km.

Aujourd'hui nous entrons en République de Moldavie. La frontière est proche 18 kms. Nous sommes dans un endroit très particulier où 3 pays se touchent pratiquement en un même point. Cela forme un triangle avec La Roumanie au sud, l'Ukraine à l'Est et La Moldavie à l'Ouest.

Giurgiulesti est la ville frontière. Nous y arrivons rapidement avec une cadence qui m'étonne.

Le passage de la frontière côté Moldavie sera long avec une attente digne des anciens pays du bloc de l'Est. Très étonnement il n'y a pratiquement que des femmes douanières. Elles sont assez jeunes et agréable à regarder.

Cette heure d'attente va nous être fatale pour le reste du parcours.

En effet, nous nous relâchons complètement tête et muscles et la mise en route à nouveau sera laborieuse, d'autant que nous roulons à flanc de colline et systématiquement comme hier c'est montées sur descentes et systématiquement avec un fort pourcentage.

Papa qui a manger hier des fruits sans les laver à mal au ventre et de plus de plus les jambes en coton, sans force, comme maman hier. Maman est également un peu en difficulté. Encore pour elle une attaque de chiens. Nous étions quelques centaines de mètres devant et nous avons juste entendu le sifflet à plusieurs reprises, il ne fait pas bon trainer derrière !

Dans la traversée d'un village nous voyons toutes les jeunes filles habillées en costume traditionnelle. Nous sommes le 27 août aujourd'hui, jour de la fête Nationale de l'Indépendance Moldave avec la Russie le 27 août 1991. La musique traditionnelle se fait entendre dans les rues.

Cela ne nous empêche pas de faire cette étape dans la difficulté et l'arrivée à Cahul est un vrai soulagement.

Papa et maman échange, maman ne se voit pas repartir demain surtout sans savoir où loger. Ce n'est pas dans notre toute petite tente d'une personne que nous pourrons récupérer de l'étape. Papa propose de neutraliser l'étape en grande partie et se rendre dans un village au plus proche d'un lieu où il y a de l'Agrotourisme. Il faut donc « juste » trouver le lieu et surtout quelqu'un pour nous transporter avec tout notre matériel. Ici les lignes de trains sont inexistantes et les bus sont appelés micro-bus. Papa voit avec le propriétaire de notre hôtel. Ce n'est pas simple, la seule langue étrangère qu'ils connaissent est le Russe.

Le soir nous serons, sur les conseils de notre hôte, dans un lieu festif ou j'ai l'impression d'être dans un village de France le jour du 14 juillet, musique, danse, enfants de mon âge qui jouent aux mêmes jeux que nous petits français et bien sûr feu d'artifice.

Quand j'observe tous ces gens vivre et bouger autour de nous je me sens à l'aise, presque chez moi. Je me dis aussi, franchement qu'est ce qu'on peu raconter comme ramassis d'âneries sur les peuples que l'on ne connait pas. La dernière en date qu'on nous a raconté pendant notre voyage sur ce peuple, c'est de ne pas laisser les enfants seuls au risque qu'ils se fassent voler. Je saute, court, rigole avec ma petite sœur au milieu de tous ces Moldaves et je n'ai vraiment pas l'impression que nous soyons en danger.

 

 

Alizée

Finalement papa et maman ont décidé de continuer leur itinéraire de départ donc nous quitterons définitivement la Roumanie avec regret et bonjour la Moldavie, notre dernier pays visité sur ce voyage !
Bilan de la Roumanie, nous avons été très content de connaître ce pays qui nous a beaucoup surpris par l'accueil, la générosité et la gentillesse de la population, on ne s'attendait pas à ça. C'est vraiment un pays que l'on recommande d'aller visiter.
Encore, ce matin, le papi de l'immeuble qui fait office de gardien, qui nous avait offert des gâteaux à notre arrivée, nous a aidé à porter nos affaires et a été très tendre avec moi. Il m'a serré très fort des ses bras.
Jusqu'à la frontière, la route était facile, papa et maman ont pédalé jusqu'à la frontière (18 kms). Là nous avons mis 1 heure pour passer les douanes, le temps de faire les papiers administratifs et le change d'argent (nous avons dû retirer des Lei Roumains pour les changer en Lei Moldaves car en Moldavie les distributeurs d'argent ne sont pas fiable et le samedi les banques sont fermées surtout qu'aujourd'hui est un jour férié, ils fêtent l'indépendance de la Moldavie et le départs des Russes le 27 août 1991.                     Dans l'attente du passage de frontière côté Moldave, un Roumain vient parler avec nous, il se débrouille bien en français car il a travaillé 2 ans en Belgique. On reste quand même l'attraction car tout le monde nous regarde et est intrigué par notre matériel. Ils doivent nous prendre pour des dingos. Chaque fois les policiers des frontières nous prennent en photos avec leur portable.
Giurgiulesti ville Moldave qui fait frontière avec la Roumanie et l'Ukraine, on avait le choix entre partir sur la Roumanie ou sur l'Ukraine.
La reprise à vélo a été très dur, les jambes n'y était plus et le relief était très difficile. Ça montait et descendait en permanence dès que l'on rentrait dans un village. Papa et maman avait l'impression de ne pas avancer. On a pédalé dans la réserve du Prut (prononcez : "Prout" et ça nous a fait bien rire à Titi et à moi) qui est un affluent du Danube et fait frontière avec la Roumanie.
Les villages étaient animés avec musiques traditionnelles et nous avons croisé des jeunes filles habillées en tenues traditionnelles pour ce jour férié.
Cahul, notre ville étape est située au carrefour des vieilles forêts de Tighina et des premières Steppes du Boudjak entre le Prut et les eaux du Danube à 5kms de la Roumanie. C'est une ville industrielle et agricole qui produit pain, vin, céréale... Cahul est différente des villes du nord. La majorité des personnes parle le russe et les panneaux sont aussi écrit en cyrillique. Elle est réputée pour la mixité de sa population : Roumains, Russes, Urkrainiens, Bulgares, Tchèques qui Vivent en parfaite harmonie. Tout au long de la route, nous avons croisé autant de voitures immatriculées en Roumanie ou Bulgarie qu'en Moldavie.
Nous sommes arrivés vers 19h à notre hôtel, sur les rotules. Le temps de ranger les affaires et de prendre une douche, le propriétaire nous appelle un taxi (1 euro la course !) pour aller manger et il va essayer de nous trouver un transport pour Leova demain où nous pourrons dormir. Il faut savoir que dans cette région, il n'y a pas beaucoup d'hôtel. Même s'il ne parle ni Moldave, ni Russe (içi tout le monde parle le Russe), papa est très fort pour faire parfaitement comprendre à ce Monsieur que nous voudrions.
Au restaurant nous sommes dans le centre de la ville qui est très animée pour les festivités : musique, danse, feu d'artifice... Comme chez nous.
Maman mange une spécialité : Tocana, fricassé de viande de porc mijoté servi avec de la polenta. C'est super bon.
Pendant, le repas, maman se rend compte qu'à Leova il n'y a pas de logement mais c'est plutôt à Hincesti (50kms plus haut) qu'il y a un hôtel près d'un lac.  Comment faire, le transport est -il trouvé ? Nous lui demanderons du coup de nous déposer un peu plus loin, et nous finirons l'étape à vélo pour aller à Hincesti (environ 15kms). Si cet hôtel n'existe plus on pourra toujours partir pour Chisinau la capitale, il y a 50kms....
Du coup pendant 2 jours, ce n'est pas sûr que l'on puisse donner des nouvelles car on ne sait pas trop où l'on sera.