Ours noirs et Castors
Patrick :
Nous restons sur Roberval aujourd’hui car nous avons
l’opportunité d’essayer d’observer dans leur milieu naturel des ours noirs. Mais ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir observé.
La journée a été une attente de ce départ sur
zone.
Un peu de mécanique pour moi et piscine dans notre motel pour
Alizée et Valentin.
Nous aurions dû nous rendre sur le point de rendez-vous à
vélo. Mais la route ne s’y prête pas, très étroite elle n’est pas adaptée à notre situation vélo+remorque assez large et surtout le retour se fera de nuit dans un secteur boisé. Nous appelons donc
notre guide pour qu’il vienne nous chercher en voiture, il accepte.
17h30, une voiture vient nous chercher, nous voilà parti à
notre point de départ de l’expédition où un couple de français doit nous rejoindre. Elle vivant à New-York scientifique travaillant dans la recherche sur les vaccins, lui faisant la
« route » entre Marseille et New-York régulièrement pour voir ce que nous croyant être sa copine.
18h00 nous sommes fin prêt, nous changeant de véhicule pour un
4x4 plus adapté aux forêts.
Pierre notre guide arrive, entre 65 et 68 ans. Il charge un
fusil et nous explique qu’il ne l’utilisera que s’il y a danger. Pierre à travailler longtemps dans le grand nord canadien à la construction de digues pour les Inuits, son calme et son expérience est
plutôt rassurant.
Les consignes sont simples : silence absolu,
communication par signes et réfléchir chacun de ses mouvements pour éviter le bruit. Pas de nourriture, pas de parfum, pas de vêtement bruyant qui crisse du genre kway ou autre de ce
style.
Nous roulant une vingtaine de minutes nous enfonçons dans la
forêt assez dense sur des chemins boueux, très étroits et sombres.
Le 4x4 s’immobilise, c’est Pierre qui descend le premier et
ouvre les portes de manière à éviter tout bruit.
Nous continuons notre expédition à pieds pendant 5 minutes.
Nous arrivons au bord d’un étang, il est 18h30 la lumière commence à faiblir et une petite pluie nous accompagne maintenant. Tant mieux cela couvrira nos inévitables petits bruits que nous ne
manquerons pas de faire pendant les 2 heures prévues d’observation.
Une précision, Alizée est trop jeune et n’aurait normalement
pas pu venir, mais nous avons expliqué qu’elle était motivée et ne devrait pas (trop !) bougé.
Nous montons sur un observatoire à 2 mètres du sol. Pierre
s’absente le temps de faire le tour de l’étang et déposer des « appâts » odorants pour les ours et castors. Un sifflet orange (le même qui nous a servi en Roumanie !) est à notre
disposition au cas où un ours aurait l’idée de vouloir nous rendre visite dans notre observatoire pendant son absence.
Au bout 10 minutes les castors nagent vers nous pour vérifier
leur barrage, Valentin et Alizée sont aux anges d’observer ces animaux dans leur milieu naturel à moins de 10 mètres. Les animaux feront des allers-retours pendant un moment. Nous aurons également
des martin-pêcheur qui occuperont notre attention.
Puis le grand moment attendu en face de nous à 100 mètres
environ un ours noir puis un 2ème qui chasse le premier. Ces 2 ours chacun leur tour viendront face à nous.
Un moment Alizée boit et s’étrangle, elle se retient mais ne
peut s’empêcher de tousser une fois. L’ours s’arrête lève la tête et regarde dans notre direction cherchant d’où venait le bruit, il reprendra ses occupations, debout contre l’arbre, grattant le
tronc, le sol, partant, revenant, nous aurons pendant une heure la chance de voir évoluer en toute tranquillité ces ours face à nous.
Il est temps de partir, la nuit est pratiquement là, il fait
de plus en plus sombre. Nous descendons aussi précautionneusement de notre observatoire que nous y sommes monté. La marche de retour vers le 4x4 sera aussi silencieuse qu’à
l’aller.
Pierre nous dira plus tard que nous avons beaucoup de chance
d’avoir vu les ours rester aussi longtemps au même endroit.
De retour à notre motel
Valentin et Alizée referont le film de cette observation, surtout que Pierre les félicitera pour leur silence et leur patience
Claire
:
Aujourd’hui repos sur Roberval en attendant ce soir pour l’observation des ours noir dans leur habitat. Les enfants en profite pour s’amuser
dans l’eau du Lac St Jean.
Ce matin, il a fallu prendre une décision : le rdv pour les ours se trouve à 6kms du centre de Roberval, l’observation se fait entre 18h et
21h donc qu’est ce que l’on fait : soit on plante la tente sur le terrain de l’organisateur (une proposition qu’il m’avait faite) mais il risque de pleuvoir en fin de journée, soit on prend une
chambre dans le centre et l’on fera l’aller-retour en vélo. Nous réservons donc une autre nuitée dans un motel avec piscine. Les enfants sont contents ils vont pouvoir se baigner. A notre arrivée, le
réceptionniste nous dit que ce n’est pas très convenable d’y aller en vélo car la route peut être dangereuse. Il nous conseille d’appeler notre guide pour savoir si il pourrait venir nous chercher et
nous ramener. Notre guide accepte. Il faudra être prêt à 17h30. On est plutôt soulagé et on a tout notre temps pour se reposer. Titi et Toutoune vont faire un plouf dans la piscine. Ils s’amusent,
pendant que je les surveilles sur le transat. Kikinou en attendant se prélasse devant l’ordinateur.
A 17h30, notre guide vient nous chercher, on rejoint 2 autres personnes et Pierre notre accompagnateur. Nous apprenons qu’en fait il n’y a pas
que les autochtones qui peuvent tuer des bêtes mais aussi des trappeurs avec un quota, et des personnes habilités à cela pour réguler la faune. Quels différences entre un chasseur et un trappeur ? En
fait le chasseur tue avec une arme à feu, le trappeur avec des pièges.
Nous partons en 4x4 pour 15min de voiture dans forêt jusqu’au lieu d’observation. A ce moment, il faut essayer de faire le moins de bruit
possible, de faire des reste lent et ne plus parler. Nous montons dans la tour observation, il y a des bancs avec petits coussins pour s’asseoir, couverture et jumelles à disposition. Et l’on
attend.
C’est très étrange de se retrouver dans le silence au milieu de la nature, en même temps c’est très agréable, on entend des petits bruits de
rien du tout, l’eau qui tombe dans l’étang, le bruit des insectes. Et en même temps c’est effrayant, on s’en la puissance de la nature et que l’on est pas grand chose au milieu. Au Québec, la nature,
les animaux sauvages sont omniprésent et font parti de leur vie, ce que nous on a perdu. Le cadre était très joli. Nous étions en forêt au bord d’un étang construit par les castors. Au bout d’un
moment nous avons vu 2 castors qui se baladaient dans l’eau, ils faisaient des ronds. Il y en a un qui est monté sur la terre ferme, on a pu bien voir sa queue plate. Puis nous avons vu 2 ours noirs
l’un après l’autre, qui avaient environ 2 ans. Ils venaient chercher la nourriture que le guide avait installé, par moment il se mettait debout pour lécher l’arbre. A un moment, Toutoune a toussé, ça
a bien résonné. L’ours a levé la tête, à regarder de notre côté, à renifler puis c’est remis à ses occupations. Nous avons pu aussi observer un martin pêcheur (en Amérique ils sont noir et blanc) et
un blondiau en vol.
Titi a adoré faire l’observation, il était très motivé, il souhaiterait refaire des observations. Pour Toutoune, ça été un peu long et dure
pour elle pour ne pas faire du bruit mais elle s’en est bien sorti. Elle a été sage.
On a fini avec des paillettes dans les yeux tellement on apprécié.
Notre guide nous a ramené à l’hôtel comme prévu et l’on a pu aller manger et échanger au restaurant « le coq rôti »
Valentin
:
Aujourd’hui c’était le plus beau jour du voyage.
Je me suis baigné dans le Lac St Jean, l’eau était bonne. Avec Toutoune on a essayé de mettre un tronc d’arbre à l’eau mais on a pas pu le mettre car Alizée s’est mis une
écharde.
On a changé d’hôtel et j’ai pu me baigner dans la piscine. Et c’était trop bien car j’ai pu nager avec Toutoune. Elle avait pied, du coup elle n’a pas eu peur d’aller
l’eau sans maman.
Puis on est parti faire de l’observation d’ours et de castor. Dans la baraque d’observation, j’étais le mieux placé. J’ai pu voir 2 castors puis 2 ours l’un après l’autre,
car le second a chassé le premier. Pour l’observation, il fallait garder le silence. Ça m’a fait du bien d’être dans le silence et pouvoir écouter les bruits de la nature. Et j’ai bien aimé me
retrouver dans la nature.
Alizée
:
On est resté plus longtemps dans le lit. Après on a joué dans le lac avec Titi et je me suis mise une écharde dans le doigt, ça faisait mal. Après je suis allée à la
piscine, j’étais contente car je suis arrivée à rentrer dans l’eau sans avoir peur en me tenant avec la frite et j’ai pu faire mes mouvement de natation et jouer avec Titi.
Puis on est allé voir les ours et les castors, c’était trop mimi les castors. Ça a duré 2 heures, c’était un peu long.
Le peuple Ilnu
Patrick :
Après la soirée d’hier soir nous avons tous dormit avec des
rêves plein la tête.
Ce matin nous allons à la rencontre des amérindiens du Lac
St-Jean, le peuple des Ilnu.
Ils habitent le village de Mashteuiatsh, nous visitons le
musée avec une visite guidée très intéressante où notre guide Ilnu nous racontera leur mode de vie, nourriture, déplacement, médecine par les plantes et plein d’autres aspect de leur culture... Le
personnel de ce musée est en très grande majorité Ilnu. C’est une très bonne chose pour la transmission de la culture Ilnu
Après notre halte déjeuner vers 16h, nous continuons notre
route en site propre pratiquement jusqu’à St Félicien. Ce parcours sera l’occasion de chansons et de jeu sur le vélo. Comme d’habitude une petite pluie nous accompagne qui cessera à notre arrivée
dans l’hôtel. Établissement qui nous permettra de profiter de leur Spa, et du jacuzzi avec une eau à 40°. Ne pas rester trop longtemps après une journée de vélo !!
Un peu de culture, en Ilnu le ‘loup’ se dit :
Mahikan – prononciation : Mé-Hi-Kann
Claire
:
Départ aujourd’hui vers 10h30 pour St Félicien. Nous nous arrêtons au passage au village Autochtone de Mashteuiatsh, où vit la communauté des Ilnu la seul sur le Lac St
Jean et qui fait partie des 55 communautés qui vivent au Quebec. Nous en profitons pour visiter le musée sur leur histoire et mode de vie. Chez les Amérindiens il y a 5 saisons et non 4. Cette 5ème
saison se situe entre février et début mai quand la neige commence à fondre, avant qu’elle disparaisse complètement et qui laisse la place au printemps. Ils l’appellent le Pré-printemps. Valentin et
Alizée en profite pour faire un atelier créatif, une rame pour Titi et un petit sac pour Toutoune. Nous avons fait la rencontre d’une nouvelle espèce d’oiseau : le jaseur d’Amérique, il est
brun/marron avec une tache noir au niveau des yeux et une houppette sur la tête. Ils étaient très marrant surtout en vol car pas moment ils se laissaient transporter dans les airs, ils ne faisaient
plus d’effort de voler. Ils étaient en groupe et on avait l’impression qu’ils jouaient. Lorsque nous nous dirigions vers le musée, une dame en petite voiturette s’arrête à mon niveau et me demande si
je veux regarder les boucles d’oreilles qu’elle a créé, elle me dit c’est 10 Sous (10 dollars environ 7€) la moitié moins qu’en magasin, du coup je lui en prend une paire. Nous quittons le village à
16h30 pour 22kms que nous effectuons très facilement en 1h30 sur une très belle piste cyclable en site propre au bord du lac, très agréable. Titi en profite pour nous apprendre quelques chants qu’il
a appris aux Éclaireurs et nous nous amusons du coup à chanter tous ensemble, c’était très sympa. J’ai remarqué que Valentin a plus de faciliter à pédaler sur les sites propre ou L’on peut facilement
pédaler les uns à cotés des autres que sur les pistes en bordure de route. Toutoune elle tranquillement installée dans sa carriole faisait du coloriage. Arrivé à notre hôtel à St Félicien, nous avons
la satisfaction de nous détendre dans le Spa avec une eau à 40 degrés. Quel plaisir!
Savez vous comment on dit en Ilnu 'je t'aime' : Tshishatshishitin - prononciation : Tsi-cha-tichi-tenn
Valentin
:
Aujourd’hui, on est allé dans le village indien. J’ai adoré car on a fait notre atelier créatif une rame pour moi et un sac pour Alizée. Apres l’étape, à l’hôtel, je
suis allé à la piscine, j’ai sympathisé avec un autre garçon. J’ai fait toute la longueur de la piscine et je me suis cogné la tête, ça m’a fait mal !!
Alizée
:
On a fait des activités dans le village indien. J’ai fabriqué un sac mais je n’étais pas contente
car c’est maman qui a mis toutes les perles à ma place. A l’hôtel, je suis allée dans le jacuzzi, l’eau était très chaude, j’ai eu du mal à rentrer dedans, j’étais toute rouge.