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Mer 24 aout 2022 : Ils l'ont fait ! / #Petit Coeur de Beurre & #En Coeur

5 août 2019

Etape 3

Repentigny - Louiseville

La gentillesse des Québécois

 

Patrick :

Aujourd’hui grosse étape, 78 km au menu.
Valentin n’est pas encore fatigué par ces premières étapes. La question est, comment va t-il vivre cette journée ?
Nous roulons sur la route verte du Québec qui depuis le départ de Montréal longe majoritairement la route principale.
Le déjeuner se fera sur une digue aménagée en compagnie de pêcheurs curieux de notre équipage qui échangeront bien volontiers avec nous. D’un abord facile le tutoiement est de règle et les sourires très larges.
Cette partie du parcours est pleine de magnifiques maisons principalement faite de bois posées face au fleuve. Leurs pelouses sont impeccables, herbe coupé court et surtout pas de séparation avec les voisins. C’est une belle impression de continuité qui n’est pas cassée par des clôtures, ni devant ni sur les côtés.
Lors d’un petit arrêt, nous sommes abordés par une dame assise sur sa terrasse qui s’inquiète de nos réserves d’eau. Elle nous propose de nous ravitailler. Claire s’avance avec ses gourdes mais la dame sors de chez elle avec des bouteilles d’eau minérale bien fraîches. L’échange s’installe sur qui nous sommes, d’où venons nous, où allons nous. Avant de se quitter elle retourne dans sa maison et insiste pour nous donner des barres céréales.
Les derniers kilomètres sont un peu longs pour Valentin qui commence à fatiguer, mais ne se plaint pas. Bravo Titi pour ta performance du jour et sans un mot plus haut que l’autre tout au long du parcours.
Nous arrivons à Louiseville charmante petite qui me fait penser à une ville du Far West les voitures en plus.

Nous sommes dans un gîte ce soir, magnifique demeure en bois aux airs de petit château. Sonia la maîtresse de maison est une adepte du bio et du souci du manger sain et de qualité. Une longue conversation s’engage avec elle sur la nourriture bien sûr et bien d’autres sujets. Régent son mari nous parlera de l’histoire du Québec et les discriminations des Canadiens anglophones envers les francophones qui amènera à cette farouche défense du français et leur devise qui se trouve partout même sur leur plaque d’immatriculation « Je me souviens «

 

Claire :

Nous sommes partis à 9h30 du motel en direction de Louiseville notre point d’étape. Grosse journée nous devons faire 78kms et je pense que nous partons déjà tard car en plus nous devons nous arrêter pour prendre un petit déjeuné (au Québec on dit le déjeuné). Donc nous n’irons malheureusement chez un membre de warmshower (site dédié au cyclotourisme et qui permet d’être héberger par des personnes qui pratiquent le vélo) car il faudrait encore rajouter 11kms, ça sera trop!!! 
Nous allons suivre durant tout le parcourt la « Chemin du Roy » qui est la première route carrossable construite pour relier les Villes de Montréal, Trois Rivière et Québec. Elle date de 1660. Elle est la plus longue route construite en Amérique du Nord (280kms). A l’époque, à cheval le Montréal-Quebec durait de 4 à 6 jours selon les conditions. C’est ce que nous allons faire aussi puisqu’il nous faudra 6jours pour rejoindre Québec. On va au même rythme que des chevaux.... 
A un moment donné, je pars devant pour gagner du temps pendant que Titi et Kikinou s’arrête pour vérifier la carte. Je vois une poste, je m’arrête pour déposer notre courrier et je ne comprends pas, je ne les vois pas arriver, j’appelle Kikinou, il ne répond pas. Je retourne sur mes pas, je ne les vois pas. La colère commence à me monter. En repartant, je m’aperçois que je n’avais pas suivi « la route verte » c’est à dire la piste cyclable. Je comprend qu’ils ont pris ce chemin. Je prend donc le chemin de la piste cyclable. C’est qu’au bout de bien 1h que l’on retrouve après avoir réussi à se parler au téléphone. 
Après cela, on décide de s’arrêter manger au bord du St Laurent, ou il a un regroupement de pêcheur. On commence à discuter avec un pêcheur qui nous racontent avec un fort accent Québécois (par moment ce n’est pas très compréhensif pour moi) qu’il ne s’est jamais ce qu’il va pêcher, c’est toujours la surprise : ça peut être un brochet, Esturgeon, Anguille, Alose,chevalier cuivré (poisson endémique,espèce menacée). 
Et que l’hivers lorsque le lac est gelé. Les bateaux attendent leur tour pour passer le chenil. 
Il faut savoir que le Fleuve Le St Laurent prend sa source dans le lac Ontario jusqu’à l’océan Atlantique en traversant tout le Québec. La présence imposante du fleuve St Laurent a empreint l’âme et l’histoire des peuples qui le bordent. Long de 1197 kms, il est le 14eme plus grand cours d’eau au monde et le 2ème au Canada après le fleuve Mackenzie. Les Amérindiens le désignaient comme le chemin qui marche et les peuples algonquins « Magtogoek » : le fleuve aux grandes eaux. Mais c’est l’explorateur français Jacques Cartier qui lui donne son nom actuel le baptisant le 10 août 1535 du nom de celui dont on célèbre la fête : Saint Laurent. 
Le St Laurent apportent beaucoup d’activité aux habitants été comme hivers. Été : voilé, ski nautique, kayak, pêche...
Hivers : course de motoneige, voiture, pêche blanche. 
Après ce dîner c’est comme ça que l’on nomme le déjeuner au Québec, nous avons longé le fleuve jusqu’à Berthierville en passant devant de très jolies maisons de tout style, de toutes formes, taille, couleur...qui ont jardin fleuri et vu sur le fleuve. Certaines ont même une piscine. La pelouse est toujours impeccable. Ça donne envi d’avoir les mêmes maisons. Et l’on se demande avec un temps bleu magnifique et chaleur pareil (28C), comment l’hiver peut être aussi rude avec neige et température qui peuvent descendre à -35C. 
En s’arrêtant devant une maison ou des personnes étaient installées à leur terrasse, une dame nous demande où nous allons et nous propose des bouteilles d’eau fraîche et des biscuits pour pouvoir continuer la route. J’ai l’impression que c’est maison sans délimitation de jardin amène à l’hospitalité. Le dame avait un fort accent aussi qui me fait penser à celui de Mamie Lamberton par moment. C’est vrai il fait très chaud (rien qu’à voir Les coup de soleil que j’ai au jambe, beau bronzage de cycliste!!!) et que l’on est vite déshydraté. C’est la 1ère fois que j’ai besoin de boire autant.... 
la deuxième partie du trajet est moins interessant entre Berthierville et Louiseville car nous sommes sur une route passante et très agricole,nous traversons des champs de maïs et de blé en particulier. 
Nous traversons Mackinongé où se trouve le magasin général Le Brun qui est resté typique comme dans les années du XIX et XX siècle, mais nous n’avons pas pu le visiter car il était déjà fermé. Les magasins au Québec (sauf dans les grandes villes) à 17h.
Nous arrivons à Louiseville à 19h, content que l’étape soit terminé et fatigué! 
Le nom de Louiseville a été donné en l'honneur de Louise, fille de la reine Victoria du Royaume-Uni et épouse du marquis de Lorne, gouverneur général du Canada entre 1878 et 1883. 
Le bed & breakfast où nous logeons ce soir est un petit manoir dont Les propriétaires sont très gentils et Sonia est un fin gourmet qui fait très attention à la qualité des produits et qui cherche à faire des plats équilibré avec une touche de créativité comme une soupe de courge avec des graines de chanvre ou une quiche à la betterave, une salade de graine fermenté (peut être du sarazin) avec une sauce de sirop d’érable et de chanvre ... ça n’a pas plus aux enfants sauf le gâteau au chocolat. Les québécois sont connu pour revisiter tous les plats.
Ce soir, Titi et Toutoune dorment parterre sur leur matelas de camping car c’est une chambre seulement de 2,ils s’entraînent pour demain car nous devrions faire notre premier camping à Trois-Rivières

 

Valentin :

Alors aujourd’hui lundi 5 août on est parti du Motel et on a pris le petit-déj’ dans un café parce que là où on était il y avait pas de nourriture. On s’est arrêté beaucoup de fois au début puis après on a beaucoup roulé. On s’est arrêté pour manger à un endroit où il y avait des pêcheurs. Et aussi sur la route, une dame nous a donné de l’eau froide et des biscuits. On a aussi vu un héron qui a fait caca, c’était drôle. On est arrivé à 7h. 
On a fait au total 78 km. 
Je n’ai pas beaucoup aimé le repas sauf le dessert, un muffin au chocolat avec beaucoup de protéine c’était bon. 
Quand je suis sur le vélo je pense à ce que je vois. 

 

Alizée :

On a vu un gros héron qui a fait trois grosses crottes. 
Alors j’aime pas la carriole, je préférerai faire du vélo, car je m’ennuie dans la carriole, je n’ai pas assez de place.... 

6 août 2019

Etape 4

Louiseville - Trois Rivières

Sur un tractopelle perché

 

Patrick :

Après un petit déjeuner diététique et énergique préparé par Sonia notre hôte.
Claire nous propose d’aller voir le moulin Ricard avant de prendre la route.
Il ne s’agit pas d’anis bien sûr, mais de fleur de sarrasin pour la fabrication de farine. Un employé que nous sollicitons s’improvise guide et nous explique le processus de transformation des graines de sarrasin en farine.
Après ces très intéressantes explications, nous aurons les mêmes explications aussi pertinentes pour ce qui concerne la belle église de Louiseville que madame le Maire de la ville en personne se propose de nous faire visiter.
13h, nous quittons cette ville attachante où toutes les personnes que nous avons croisées ont été d’une extrême gentillesse et disponibilité.
La route verte nous éloigne des axes très fréquentés et bruyants, et nous amène sur des chemins quelques fois pleins de surprises.
Au détour d’un village impossible d’aller plus loin, une énorme tranchée profonde barre notre route. Les cantonniers nous suggèrent de faire demi tour et trouver un autre chemin.
Passer par cette tranchée avec vélos sacoches et remorque est impossible. Voyant notre embarras à l’idée de rebrousser chemin, l’imposant chef de chantier (1m80, 110kg) propose de passer tout notre barda de l’autre côté. Et voilà toute l’équipe des cantonniers qui descendent nos lourds vélos un à un pour les remonter de l’autre côté, puis la remorque. Valentin demande au conducteur du tracto pelle s’il peut monter dans la pelle pour se faire déposer de l’autre côté de la tranchée. A sa grande surprise le conducteur accepte. Nous passerons tous la tranchée de cette manière. Un moment inoubliable et unique pour toute la famille mais surtout pour les enfants.
Évidemment situation qui ne pourrait se produire en France. Encore une fois la gentillesse de ces Québécois est bluffante.
La fin de l’étape se passera dans l’euphorie de cette expérience unique.
3 Rivières comme toute les villes que nous avons traversé s’allonge à n’en plus fine avant d’atteindre le centre-ville.
Depuis le début de nos aventures nous n’avons pas encore pu camper. Ce soir nous sommes dans un belle hôtel avec piscine sur le toit. L’eau plutôt froide ne découragera pas Tit et Toutoune.
Nous finirons la soirée dans un restaurant de pâtes nommé « le Manoir du spaghetti ».
Ce soir il pleut fort. La météo est plutôt pessimiste pour les prochains jours. Depuis le départ nous avons chaleur et soleil avec des températures avoisinant les 30 degrés.

 

Claire :

Depuis que l’on est au Canada, on se lève tôt vers 7h mais c’est pas pour cela que l’on part plutôt. Après un bon dej. Avec fruit frais, gaufres au Sarrazin banane fraise, jus de fruit au raisin barbe à papa et cerise, nous avons longtemps discuté avec Régent sur le Québec par rapport aux ours, aux différentes ethnies qui vivent au Canada, aux langues entre le français et l’anglais et comment était perçu la communauté francophone au milieu du Xxème siècle.... très intéressant: Le Québec est 5 fois plus grand que la France et compte moitié moins d’habitant que celle-ci. A l’époque la région de Louiseville était un gros producteur de tabac puis de sarrasin.  
Avant de démarrer notre périple nous avons fait un petit tour dans la ville : surtout l’église de Louiseville est reconnue comme étant l'une des plus belles du Canada. Les peintures sont l’œuvre d’un peintre italien Antonio Cianci et sa nièce Madame Olga Storaci Caron qui aime bien se représenter dans ses peintures, avec la femme du maire comme guide. Puis nous sommes allés au Moulin de Farine de Sarasin Ricard. 
Louiseville est réputée pour sa culture du sarrasin, elle met ce produit en valeur par son Festival de la galette en octobre. 
Un monsieur nous a expliqué comment il 
Fabriqué la farine de Sarrazin, très intéressant. En fait le Sarrazin n’est pas une céréale mais une plante a fleur blanche ou rose (famille de la Rhubarbe) ,qui produit un fruit triangulaire protégé par une enveloppe noir, c’est cela que l’on va récupérer pour faire la farine. Ces fruits sont mis en machine pour être nettoyé puis sont concassés sous une meule ( cette meule est d’origine) qui permet de séparer le fruit de son enveloppe et pour donner la farine. L’enveloppe est appelé écaille est sert pour décoration dans les jardins ou pour faire des oreillés. L’entreprise commercialise dans tout le Québec seulement. Ils produisent aussi du sans gluten. 
Il était pratiquement midi quand on a quitté le Moulin, Valentin avait faim, on s’est arrêté pique-nique un peu plus loin au bord d’un court d’eau. On a repris la route pour 28kms à travers champs agricoles où l’on a pu apercevoir des rapaces et beaucoup de gros papillon de différentes couleurs : bleu, orange, jaune, noir... magnifique puis on a suivi le lac de St Pierre jusqu’à Trois-Rivière notre point final. C’était une longue ligne droite, ennuyeuse par moment mais toujours de jolies maisons à observer. 
A un moment sur la route, la route était barré pour travaux. On s’approche des monsieur du chantier et on fait le point avec eux pour savoir où passer. Il faudrait que l’on fasse demi tour et prendre une autre route car impossibilité de passer. Puis après réflexion ils nous proposent de porter nos vélos et de les passer de l’autres cotés. Puis pour nous faire traverser, on est monté dans la pelle du tractopelle pour pouvoir traverser. On bien rigolé! C’était des personnes très sympa qui avaient envie de discuter.
A l’hôtel, les 2 réceptionnistes étaient très intéressé par notre périple en vélo et impressionné et admirative de Titi. Il a fallu trouver une place pour les vélos dans le bureau du chef et la carriole derrière le comptoir de la réception. Elles étaient très sympathiques. 
Titi et Toutoune se sont baignés dans la piscine mais l’eau était très froide. Dès que l’on est arrivé à la piscine, une jeune fille m’a abordé,elle trouvait Toutoune trop mignonne et se serait bien baigné avec mais Toutoune ne voulait pas., seulement avec moi. Elle m’a parlé dès endroit sympas de sa ville et d’un endroit en Ontario à faire absolument magnifique : Les Miles-iles ( eau du St Laurent y est transparente), elle y va chaque année avec père en bateau... j’avais un peu honte de me balader en maillot car j’ai pris un bon coup de soleil sur les jambes et avec le bronzage cycliste c’est très sexy ! 
ce soir nous avons mangé italien dans le manoir du spaghetti, malheureusement on a pas pu mangé en terrasse car la pluie est arrivé, j’espère seulement pour la soirée...... 
Trois-Rivière : Trois-Rivières est la capitale de la région de la Mauricie, elle est située dans les basses-terres du Saint-Laurent, à la confluence du Saint-Maurice avec le fleuve Saint-Laurent. Au sud-ouest de la ville se trouve le lac Saint-Pierre, reconnu comme réserve mondiale de biosphère. 
Elle doit son nom est due en fait à une illusion d'optique. Ce nom fait en effet référence aux 3 chenaux que la rivière Saint-Maurice forme à son embouchure avec le Saint-Laurent en s'écoulant entre deux îles, l'île de la Potherie et l'île Saint-Quentin. 

 

Valentin :

Alors aujourd’hui j’étais fatigué parce qu’hier on a fait 78 km. A la fin j’ai chanté sur mon vélo pour me donner du courage du coup j’étais plus fatigué. Et aussi je suis allé dans la pelle du tractopelle. Arrivé à l’hôtel je suis allé à la piscine mais elle était froide.

 

Alizée:

J’ai aimé mettre mes mains dans la farine de Sarrazin et joué avec « papier collant » le chat du Moulin de farine de Sarrazin mais je n’étais pas trop rassuré car il venait se coller à moi (d’où son nom). Il a même fait patte de velours sur mon frère ?Son père s’appelait « Velcro »