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Mer 24 aout 2022 : Ils l'ont fait ! / #Petit Coeur de Beurre & #En Coeur

7 août 2019

Etape 5

Trois Rivières - Deschambault

Le papier

 

Patrick :

Le ciel est couvert ce matin mais pas de pluie et les températures sont agréables aux environs de 25 degrés.
Claire nous a préparé ce matin la visite d’une fabrique de papier à journaux avec atelier création d’une feuille de papier pour tous. Je laisse le soin à Claire de vous parler des différentes étapes de la création du papier, vraiment très simple. Les enfants sont sortis enchanté de cet endroit.
Nous démarrons notre journée vélo tard 14h30, après le déjeuner. Nous sommes tous d’accord nous ne pourrons peut-être pas aller à notre étape suivante prévu 75 km plus loin.
Valentin est en pleine forme du coup nous avançons très vite.
Il faut bien un peu de piment dans nos voyages, et donc aujourd’hui nous sommes arrêtés par notre toute petite galère du jour, ma première crevaison. Pour la réparation je décroche la remorque dans laquelle se trouve Alizée qui dort à point fermé et que rien ne réveille.
Tout à coup une voiture blanche s’arrête juste devant nous. Un monsieur en sors et se dirige vers nous, tout le monde est surpris attendant ce qu’il va nous dire. Il s’approche avec une veste chaude à la main.
Il demande si c’est nous qui l’avons perdu. Après notre réponse négatif, il nous la propose quand même. Nous la récupérons avec plaisir, aubaine pour moi puisque je n’ai pris aucun vêtement chaud dans ma chasse au poids.
Nous avançons tellement bien que nous parcourons 68 km. Titi toujours très en forme aujourd’hui sera en permanence devant et nous, derrière, finirons fatigué cette journée.
Nous sommes ce soir dans Le restaurant du motel fréquenté par les routiers. L’immense parking qui était plein de gigantesques camions. Au moins ce soir pas d’inquiétude sur l’heure du repas, le restaurant est ouvert 24h/24h.

 

Claire :

Aujourd’hui il fait nuageux mais toujours chaud heureusement. La météo prévoyait la pluie mais heureusement on a pas eu une goutte. Le matin, on a visité une ancienne usine de fabrication de papier, car Trois-Rivières était jusqu’en 2000 réputé pour son industrie du papier (commercialisé dans tous le Canada et les États Unis), il existait à l’époque plusieurs usine. Nous avons pu apprendre que la vie des bûcherons était très dur et ingrate puisque la coupe des arbres se faisait l’hiver car les arbres sont plus facile à couper l’hivers, la préparation pour mettre les arbres dans rivière était plus facile l’hiver car c’était gelé. Les usines sont toujours construites toujours près décours d’eau car pour faire du papier il faut 99% d’eau et 1% de bois, puis le bois était amené aussi dans l’usine par la voie maritime. Les arbres utilisés étaient des arbres de la famille des sapins car ils ont des fibres beaucoup plus longues que Les feuillu donc papier plus résistant. Après avoir créé une pâte, cette pâte passe dans une machine pour écraser la pâte et la rendre fine et plate. Après il faut l’enlever un maximum d’eau et la sécher. Nous avons donc pu voir la machine et les réserves d’eau (1400millions) puisque Le musée se trouve dans l’ancienne usine de filtration de l’eau. Les enfants ont pu apprendre à faire leur papier,ça leur a beaucoup plu et ça nous a donné des idées créatives à faire à la maison. 
A la sortie, Titi a participé à un atelier « coupe de bois » comme les bûcherons... 
après cela nous sommes partis en suivant le St Laurent. Il était 14h quand on a commencé à pédaler, on a fait 68km jusqu’à 20h arrivé à notre hôtel.
Sur la route, Kikinou a crevé, il a fallu 15 min pour changer la chambre à air. Au même moment une Audi blanche s’arrête et un monsieur vient nous parler et nous donne une veste qu’il a trouvé. C’est bien ça servira à kikinou puisqu’il n’a pris aucune polaire. On est passé encore devant de très belle maison, dont une avait un Lama. On a vu nos premières vrai vaches dans les champs (pour le moment on avait vu seulement des vaches en plastique). Dans une des fermes, les vaches étaient chacune dans un box comme les chevaux.
Nous avons pu pédaler les uns à cotés des autres, c’était super chouette de voir discuté, partager nos impressions etc.... nous faisions environ du 15kms/h. Titi était en tête, il a super bien roulé, en pleine forme même sur la fin je n’arrivais plus à le suivre. J’étais trop fatigué. Il aurait pu encore faire plein de kilomètre.... un vrai petit champion ! 
 

Valentin :

Aujourd’hui, on est parti à 13h, on est parti tard parce que on est allé voir un musée sur. comment on faisait le papier et on a fait notre propre papier, c’était bien. On a fait 68 km en 5h30. On a vu un canard qui a fait caca quand il lève les ailes. Sur la fin j’étais bien, tranquille, j’étais le premier devant papa et maman qui étaient fatigués. J’aurais pu encore faire 20kms, j’étais en pleine forme. Arrivé à l’hôtel, j’avais envi de courir et me dépenser sur la belle pelouse.
On a aussi crevé, on a du changer le pneu et moi je suis arrivé en ambulance très vite parce que j’ai tous les pneus dans ma sacoche.

 

Alizée :

Aujourd’hui j’ai fait du papier. Tu mets la pate à papier dans un tamis, après tu dois enlever, après tu dois essuyer avec une éponge et après repasser puis mettre des gommette et un chiffon dessus puis après laisser sécher, c’était bien. 

 8 août 2019

Etape 6

Deschambault - St Augustin de Desmaures

Le pygargue

 

Patrick :

Enfin la pluie.... il fallait bien qu’elle arrive une pluie forte et bien soutenue. Nous ne sommes pas pressés d’enfourcher nos vélos dans ces conditions. Ce matin le parking est vide, plus d’énormes trucks, et pour cause il est 10h00.
Il est temps de prendre notre petit déjeuner.
Une idée germe dans la tête de Claire et si nous demandions à un routier de charger nos vélos pour nous amener à Québec distant de 65km.
Nous guettons l’arrivée d’un camion tout en finissant de nous restaurer. Enfin un camion arrive le chauffeur entre et s’installe dans la salle. Je vais le voir et lui demande, il est d’accord, le seul problème c’est qu’il part dans la direction à la notre.
Tant pis, nous roulerons sous la pluie, inutile d’attendre plus longtemps. A cette heure nous ne verrons plus de camion s’arrêter ils sont tous sur la route.
La pluie s’est pratiquement arrêtée il faut rouler et avancer le plus possible avant qu’elle ne reprenne.
Nous longeons le St-Laurent quand Claire toujours très attentive à tout ce qui nous entoure s’émerveille sur un magnifique rapace posé à 10 mètres sur un arbre en contrebas de la piste. Nous sommes à la même hauteur que lui. Pas de doute, c’est aigle pêcheur, un majestueux pygargue qui nous toise. Nous aurons le temps de l’admirer mais pas assez pour sortir l’appareil photo enfouis dans la remorque pour cause de pluie. Nous sommes impressionnés avec cette facilité de voir ici des animaux qui ailleurs demanderaient des heures de patience d’observation. Il tournoiera très haut au-dessus de nous pendant quelques secondes et les photos faites ne sont pas à la hauteur de la distance à laquelle nous avons pu l’approcher. Une petite pensée pour Jean-Louis qui aurait certainement réussi à le photographier.
Il faut continuer et dans la tête nous repartons avec ces belles images.
La pluie cesse vers 13h, notre pause déjeuner se fait dans un très beau village plein de maison du 18ème et 19ème siècle, Cap Santé c’est le nom de ce village. Juste après la traversée de la rivière Jacques-Cartier avec ces rapides nous donnera une image de carte postale du Canada avec cette nature belle et sauvage. La traversée de Donnacona nous donnera l’impression de traverser par moments un village western pour certaines de ses maisons. Claire se fera un plaisir de raconter ce qui se cache derrière ce nom particulier Donnacona.
Un arrêt « framboises » avec visite d’une ferme en prime pour permettre à tout le monde de souffler un peu et nous décidons d’éviter sur une partie la piste cyclable pour cause de relief à 12 et 15 %.
Nous arrivons dans la banlieue de Québec il est plus de 19 heures, la pluie s’est remis à tomber. Avec Claire nous avons un peu d’inquiétude, ne savons pas encore ce soir nous allons dormir. Il nous faut trouver un endroit pour dormir pas de camping à cause de la météo.
L’heure tourne il est 19h30, au détour d’un virage on tombe sur un Motel, nous sommes très contents, à regarder de près il est un peu miteux avec des gens un peu marginaux qui  habitent à l'année. Mais il fera notre bonheur.
 

Claire :

Ce matin, nous nous réveillons avec la pluie. Du coup, nous prenons un peu plus de temps pour nous préparer. Au petit déjeuner vers 10h, nous regardons les derniers camions partir (car nous sommes dans un motel pour camionneur en bordure de l’autoroute) et nous nous imaginons mettre nos vélos dans un et qu’il nous emmène directement sur Quebec... l’idée germe dans la tête de Kikinou, et il demande au dernier camionneur rentre dans le restaurant si ça serait possible de nous transporter. Il l’aurait fait avec plaisir mais il allait dans direction opposée. Donc l’étape se fera tant pis sous la pluie et à vélo. 
Finalement c’est un mal pour un bien, la pluie ne nous a pas vraiment dérangé puisqu’elle s’est vite arrêté, grâce à moi et mon œil de lynx on a pu observé un pygargue à tête blanche ou aigle pêcheur. C’est l’emblème des États Unis car c’est un rapace qui vit en Amérique du Nord. Aigle pêcheur car on le trouve surtout au niveau des lacs ou de cours d’eau. Il était posé sur une branche d’arbre, la tête blanche et le corps marron. Il me fixait du regard avec ses yeux jaunes. Je n’ai jamais vu un aigle d’aussi près, mais pas le temps de dégainer l’appareil photo, au moment où je me suis arrêter (mes freins couinent des qu’il fait mauvais temps) il s’est envolé. On l’a revu un peu plus loin sur la route en train de planer, c’est vraiment majestueux de les voir voler. 
A portneuf, on fait une halte chez un dépanneur (les dépanneurs sont des petites échoppes ou l’on trouve de tout), un magasin encore dans son jus depuis 150ans et qui est géré par les même propriétaire depuis 5 générations. On fera une pause déjeuner à Cap Santé très joli petit village avec de très jolies maisons de tout style : français, québécois, américain... on peut aussi y trouvé beaucoup de galerie d’art locale (de toute manière j’ai remarqué que dans cette région de Québec, il y avait beaucoup de petite boutique d’art où les habitants exposent leur œuvre). Nous avons mangé sur la place de l’église qui est la dernière église française avant la capitulation de la France face au anglais au XVIIIeme siècle. 
J’ai beaucoup aimé aussi la ville de Donnacona qui a un air de Western et qui doit son nom au chef du peuple Iroquois qui a aidé Jacques Cartier lorsqu’il a débarqué au Québec. Cartier l’emmènera de force en France où il mourra. 
 Nous avons eu quelques côtes à grimper aujourd’hui,c’est vraiment pas quelques choses que j’aime car je suis épuisée après chaque montée, j’ai du mal à reprendre mon souffle. 
Nous avons pédaler un long moment à travers différentes grosses fermes, d’immense ferme à l’américaine avec de grand silo. Souvent ils vendent leur production de légume et fruit au bord de la route. On s’est régalé avec les framboise, c’est la saison en ce moment. Avec Toutoune, on en a profité pour faire une petite visite des animaux de la ferme : chèvre, lapin, bœuf, caille... 
J’ai remarqué que les Québécois mettent devant leur maison, les objets qui veulent vendre ou leur production en libre service. On avait déjà vu ça en Scandinavie ou en Allemagne. 
On a fait la rencontre de 2 jeunes Québécois qui ont traverser le Canada (Vancouver - Quebec) en vélo en 49jours et qui terminaient leur périple accompagnaient de leur père respectifs pour la dernière étape sur Quebec. Si demain on les croise (apparemment Quebec ce n’est pas très grand on ira boire une bière ensemble...) 
Ce soir, on dort dans un motel en banlieue de Québec qui ne paye pas de mine, mais le réceptionniste est très sympathique comme tous les Québécois que l’on rencontre. On n’est pas arrivé à se rendre sur Quebec ce soir,nous avons déjà parcouru 58 kms. 

 

Valentin :

Alors aujourd’hui, il pleuvait donc je voulais faire que 50 kms c’est à dire jusqu’à Neuville. Mais quand on est arrivé Neuville on a continué du coup j’ai ralé. J’allais à 9kms heure c’est tout. Le matin on est parti sous la pluie et on est arrivé sous la pluie. J’ai aussi vu un aigle pêcheur qui était très près, il devait être à 10 m de moi. 
 

Alizée :

Aujourd’hui, j’ai vu un aigle pêcheur, je l’ai vu planer. 
Quand papa monte les cotes, je transpire comme si c’est moi qui fait l’effort.