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Mer 24 aout 2022 : Ils l'ont fait ! / #Petit Coeur de Beurre & #En Coeur

Etape 7

15 août 2014

Roudnice nad Labem - Usti nad Labem (Rép. Tchèque)

Que d'eau !

Valentin :

Ce matin le soleil brille mais il y a un risque de dégradation dans l’après-midi. Démarrage vers 10h00 avec la traditionnelle visite de la citée qui nous accueille. Je rappel pour ceux qui ne suivent pas que cette ville qui nous accueille c’est Roudnice nad Labem (se prononce « Roudnitché », nad Labem qui veut dire « sur Elbe »).

 Après ce petit cours de Tchèque reprenons la suite de notre étape, qui sera fertile en péripéties.

 A la sortie de la ville nous passons rive droite en empruntant, comme il se doit, un pont. Là où s’est un peu plus compliqué c’est pour rejoindre la piste cyclable sous le pont. Il faut simplement après ce pont prendre une étroite rampe qui serpente (3 virages !) jusqu’au pied de la piste cyclable. Entre le vélo de maman et le mien accroché par le follow-me et le vélo de papa et la carriole d’Alizée les attelages sont longs et peu manœuvrables. Il nous faudra quelques manœuvres pour réussir à faire tourner tout ce matériel dans les 3 lacets de la rampe (photos). Une fois en bas nous passons devant un plan d’eau artificiel pour canoë-kayak. Nous arrivons juste au moment d’un lâché d’eau pour le transformer en plan d’eau vive qui 5 minutes avant était à sec (photos).

 Je demande à être libre du follow-me et me voilà parti pour une première partie d’étape. Le soleil est toujours présent même s’il joue à cache-cache avec les nuages. Nous rejoignons une route et papa remarque que cette route vient de notre pont et qu’il n’était pas nécessaire d’avoir transpiré pour passer nos vélos par la rampe.

Comme hier les pistes sont belles et les champs que nous traversons aussi. Quant au chemin il y a pas mal d’ornières certaines remplies d’eau. 7 kilomètres avant l’entrée dans Litomérice, vu la configuration de la piste papa et maman décident de se séparer afin de ne pas faire trop souffrir le ressort du bras de liaison de la remorque. Je reste sur la piste avec maman et papa passe par la route avec Alizée, rendez-vous à Litomérice. C’est la première fois depuis que nous partons en vacances à vélo qu’il se passe cet évènement. Après coup, papa et maman ont convenu que c’était une erreur de faire cela. En cas de problème d’un côté ou de l’autre cela serait devenu compliqué à gérer. Arrivé le premier à Litomérice papa et Alizée attendent à la gare routière. Papa appelle maman vous savoir où nous sommes et surtout nous dire où ils se trouvent. Bien sûr on se loupe et Alizée commence à pleurer, il est 13h00… Heureusement un coup de fil et nous nous retrouvons vite dans un parc au bord de l’Elbe pour déjeuner.

De gros nuages noirs commencent à assombrir le ciel et s’approche de nous. Nous repartons toujours avec le soleil et c’est là que j’accroche en roulant ma pédale sur le trottoir, ce qui a pour effet immédiat de me renvoyer brutalement au milieu de la piste dans une superbe chute (photos). Photos !? et oui mon papa avant de me ramasser à voulu immortaliser ce moment. J’ai eu très peur et j’ai versé quelques larmes. Seulement quelques égratignures sur le bras et le pied et 5 minutes d’arrêt pour me remettre de mes émotions.

Pendant ce temps là, plus de soleil et les gros nuages noirs deviennent très menaçant. J’ai peur, car il y a aussi le tonnerre. On repart et d’un seul coup les nuages se crèvent, c’est le déluge. Papa s’arrête pour installer en urgence sur la carriole « sa chaussette» pour garder Alizée au sec (photos). Il s’agit tout simplement d’une grande bâche plastique transparente dans laquelle il glisse la carriole.

Nous prenons des vagues successives de pluie très forte. Pour ajouter à tout cela nous nous perdons et nous retrouvons dans un champ avec pour seul passage un chemin étroit de 500 mètres de long à franchir coincé entre une clôture grillagée et la pente d’un lac (photos). Arrivent un couple de cyclo-randonneur Allemand de 60 ans qui ont fait la même erreur que nous. Nous passerons ensemble ce passage délicat pour nous retrouver à notre point de départ une demi-heure avant. Bilan 3 ou 4 kilomètres en plus pour rien.

La pluie redouble à tel point qu’à un moment papa et maman décide de faire demi-tour sur Litomerice pour essayer de prendre un train. Au bout de 500 mètres mes parents se ravisent et décide l’inverse, on continue l’étape. Aucune certitude d’avoir un train, aucune certitude de trouver un hôtel ont fait changer d’avis mes parents sur leur plan B.

Enfin l’accalmie au bout d’un moment et c’est là qu’Alizée décide de vouloir goûter. Nous repartons entre le soleil qui fait par moment une timide apparition et une pluie beaucoup plus fine. Plus que 10 kilomètres avant l’arrivée et il est temps pour moi de m’accrocher au follow-me puis de finir dans la carriole avec ma sœur.

L’arrivée à Usti ville du jour est  superbe. Un beau château perché garde l’entrée de la citée. C’est une ville industrielle. Le temps de trouver l’hôtel et à nouveau la pluie avec la température qui ne dépasse pas 15 degrés.

Aujourd’hui j’ai encore roulé environ une trentaine de kilomètres. C’était notre dernière étape en République Tchèque, demain nous dormirons en Allemagne. La météo annonce le même temps qu’aujourd’hui et si c’est le cas l’étape sera neutralisé et nous rentrerons en Allemagne en train, dommage.

Avec tout cela je ne vous ai pas parlé du paysage du jour qui est magnifique, l’Elbe s’est élargie et les falaises qui l’entourent lui donnent encore plus de majesté.

 

 

Alizée :

Nous avons roulé sous le soleil la première partie de l’étape, puis sous la pluie la seconde partie, une pluie énorme. Mon frère avait peur du tonnerre que l’on entendait sur la montagne d’à coté.

Nous avons alterné encore entre route en béton, chemin de terre, de cailloux, de sable. Nous avons eu tout type de route aujourd’hui, même que mon papa et ma maman se sont séparés pour aller chacun sur un chemin différent route pour mon papa et moi, et chemin pour ma maman et mon frère. Je crois que maman a bien aimé ce moment de partage avec mon frère. Les paysages sont encore magnifiques surtout quand l’Elbe traverse des montagnes avec par endroit des châteaux perchés au dessus.

Nous avons encore croisé la même famille que hier qui voyage à vélo comme nous. Ils sont 4 comme nous les parents et leurs 2 enfants. Le garçon plus grand que mon frère en autonomie sur son vélo et la fille accroché au vélo de sa maman par non pas un fellow-me mais par une barre. Ils vont plus vite que nous, c’est vrai que nous on a tendance à s’arrêter très souvent même un peu trop. Alors à chaque fois que l’on se croise l’on se dit en Tchèque « Arohé » (phonétique) qui signifie bonjour ou salut… On a croisé aussi un couple d’Allemand qui allait eux aussi à Usti nl (nl = nad Labem), ils se sont aussi trompés de route en même temps que nous. Ils étaient impressionnés par les performances de Valentin sur son vélo, mon frère a eu droit du coup à une barre de céréales. Peut-être qu’on les retrouvera encore durant notre voyage.

En passant dans un village nous avons croisé un monsieur, qui nous a parlé en Tchèque et qui n’avait pas l’air du tout content de me voir dans ma carriole. Il a dit « Kinder KO ».

Nous avons aussi fait la rencontre d’un chaton qui est venu tout droit se diriger vers le vélo de mon frère pour venir ronronner sous le vélo et jouer 5 minutes avec nous.

Pour ma part, rien ne me dérange dans ma carriole ni la pluie, ni le vent, ni le soleil, ni le froid… je suis bien isolée à l’intérieur et puis tant que je suis bercée... Ce que je n’aime pas trop c’est lorsque mon papa met la moustiquaire + la protection pluie car je ne voie plus rien, et c’est difficile d’admirer le paysage.

Notre ville d’arrivée Usti n’est pas une très jolie ville c’est la plus grande ville de Bohème du nord et le second port sur l’Elbe après Hambourg. Les ruines du château de Strekov perché sur un rocher lui confèrent une touche romantique. C’est une visite à Usti nl qui inspira au compositeur Wagner son opéra Tannhausser. Une histoire sur cette ville qui accueille une très grosse communauté de Rom. Il y a quelques années la municipalité a fait construire un mur pour séparer les Roms de la ville. Cela a généré des manifestations et des troubles, la municipalité a été obligé de détruire ce mûr.

C’est notre dernière nuit en République Tchèque, mon premier pays visité, demain nous passerons en Allemagne. Nous avons tous bien aimé ce pays : sa population très gentille, ses paysages, ses petits villages avec toutes ces très jolies maisons, on y vit bien en République Tchèque, la vie pour nous français n’est pas chère (on mange sans se priver pour 20€ à 3).

Dans l’hôtel, la réceptionniste s’est mise en 4 pour nous donner la meilleur des chambres, elle nous propose d’abord un appartement avec plusieurs chambres communicantes mais à l’étage des fumeurs, maman est allé voir mais ça sentait trop la cigarette dans la chambre. Du coup, elle nous à mis a disposition 2 chambres pour le prix d’une. Mais nous n’utiliserons qu’une chambre pour 2 personnes avec un lit bébé. Devinez quoi, c’est mon frère qui dort dans le lit bébé et moi avec mes parents (photos).

 

Les Photos ici

Etape 8

16 août 2014

Usti nl (Rép. Tchèque) - Papstdorf (Allemagne)

 

Valentin :

Comme prévu la météo est à la pluie ce matin et comme prévu nous neutralisons l’étape mais pour moitié seulement. Effectivement papa et maman veulent franchir la frontière à vélo. Le temps est assez compliqué ici, il peut pleuvoir très fort pendant 20 à 30 minutes et ensuite il peut y avoir le retour du soleil pour 10  minutes et cela recommence. Ce matin au levé il pleut fort. Quand nous montons au petit déjeuner le soleil fait son apparition au milieu de 2 gros nuages gris et bas. Quand nous arrivons à la gare cette fois c’est le déluge, ce qui nous conforte dans l’idée de ne pas se mettre en difficulté avec Alizée par cette météo particulière. D’autant que la température voisine ce matin  les 13 degrés.

Ce rendre à Bad Schandau coté Allemagne nécessite un changement de train à Decin ville frontière coté Tchèque, alors comme nous voulons franchir la frontière à vélo nous nous arrêterons dans cette ville. Tout au long de la route la pluie est présente. Arrivé à Decin la pluie redouble de puissance et papa et maman décide de continuer jusqu‘à Bad Schandau, tant pis pour le passage de frontière à vélo. Ce n’est pas le gare de Prague, heureusement 10 minutes pour changer de quai avec tout notre matériel, papa l’a fait ! Il reste plus qu’un coup de main d’un cyclo-randonneur Tchèque pour l’aider à mettre les vélos dans le train.

Le train arrive à destination et le soleil refait son apparition. Bad Schandau n’est pas notre ville étape du jour mais Papstdorf situé à 3 kilomètres de là. Nous comprenons très vite en voyant la géographie des lieux que nous aurons à grimper dans la montagne. En effet, dans ce secteur l’Elbe serpente dans une vallée très encaissée entouré de montagnes. Nous voilà partis dans les premières pentes et je ne suis pas le dernier à monter et me mettre en danseuse sur mon petit vélo. Il nous faudra tout de même 2 heures pour arriver à destination avec quelques haltes. Il faut dire que de grimper 400 mètres sur 3 kilomètres donne un pourcentage de pente digne du Tour de France dans les grandes étapes des Alpes et maman ce n’est pas ce qu’elle affectionne. Elle ne dit rien, forcément c’est elle qui à choisi l’hôtel…

Enfin arrivé, l’hôtel est sympa mais nous avons perdu 2 ou 3 degrés de température, déjà que ce ne sont pas les grosses chaleurs… La chambre est même froide  et maman me mets un vêtement long pour dormir comme Alizée. Ce soir la pluie tombe et j’entends le tonnerre ce qui n’est pas me rassurer.

 

 

Alizée :

Aujourd’hui comme prévu il pleuvait, nous avions décidé de prendre le train si c’était le cas. Tout d’abord jusqu’à Décin  puis de continuer en vélo jusqu’à Bad Schandau (fin de notre étape) c'est-à-dire à une vingtaine de kilomètres. Mes parents voulaient passer la frontière en vélo. Finalement, arrivé à Décin il tombe des trombes d’eau, ils décident alors de continuer par le train. Là, un couple de cyclo-randonneur Tchèque nous aide à monter les vélos et les sacoches dans le train. Maman n’est pas très efficace pour porter les vélos et tout notre matériel car je suis dans ses bras. Dans le train, nous sommes assis en face d’un monsieur très gentil qui n’arrête de me faire des sourires du coup je lui réponds.

Nous traversons donc la frontière par le train et on rentre dans la région de Saxe aussi appelé ici la Suisse Saxonne. C’est magnifique, les paysages sont vraiment spectaculaires. Les guides donnent ce coin comme l’un des plus beaux sites naturels d’Allemagne. Nous traversons la vallée de la Kirnitzch, où on peut admirer les rochers abrupts qui bordent l’Elbe, ainsi que des petites villes encaissées dans la roche. Maman trouve que les paysages de l’Elbe sont plus jolis que ceux du Danube. Jusqu'à présent l’Elbe n’était pas trop navigué, on pense qu’à partir de maintenant en l’Allemagne cela le sera plus.

Nous descendons à Bad Schandau, ville thermale réputée pour ses sources ferrugineuses exploitées depuis 1730 mais notre hôtel est à 3kms de cette ville. Lorsque Maman a réservé tous les hôtels étaient complets, Bad Schandau est très prisé l’été. Ce qu’elle ne savait pas en réservant un hôtel à 3Kms de Bad Schandau c’est qu’il se trouve dans le village de Paptsdorf perché à 300 ou 400 mètres d’altitude au dessus de l’Elbe. Inutile de vous expliquer le dénivelé et le pourcentage de la pente. Trois kilomètres pour monter à 400 mètres cela fait des pentes à plus de 10%. Mon papa, ma maman et mon frérot chargés comme des mules ont mis 2 heures, pauses et goûté compris, avec en prime une partie sous la pluie pour arriver à cet hôtel. Pour ma part, je dormais tranquillement dans ma remorque. Je préfère mille fois mieux être dans ma remorque sous la pluie ou je peux dormir tranquillement, qu’être dans les bras dans la gare avec les bruits, l’agitation, etc.…

Demain ça ne sera que du bonheur de redescendre cette cote…. Par contre, la température s’est rafraichie et nous n’avons pas très chaud dans cet hôtel. Pas facile de se faire comprendre avec la dame de l’hôtel car elle ne parle pas un mot d’anglais… La météo annonce du beau temps pour demain espérons mais actuellement, il y a un bel orage dehors… mon frère n’est pas trop rassuré avec le tonnerre…

 

Ah, j’ai oublié de vous dire, nous avons encore croisé la famille de cyclo-randonneur et le couple allemand de la veille. Ils allaient jusqu’à Pirna. Du coup on les verra plus... 

 

 

Les Photos ici