Valentin :

Notre mama ce matin est aux petits soins pour nous. Elle nous prépare un plat avec fromages jambon et autres charcuteries, des œufs durs, une grande carafe de jus d’orange… Bref elle nous cocoon.   Elle prend même Alizée et part avec pour que maman puisse déjeuner tranquille. Les adieux arrivent et nous voilà lancer dans une nouvelle étape.

Un jeune avec un vélo genre Harley Davidson avec musique nous propose spontanément de nous amener dans la bonne direction pour sortir de la ville. Nous le suivons pendant au moins un kilomètre. Heureusement qu’il était là sinon nous aurions encore eu du mal à trouver la bonne piste cyclable. Papa souhaite faire une photo de lui comme pour tout nos samaritains, mais il refuse, photos volées !

On vient juste de prendre la bonne route que papa ne se sent pas trop bien, il a un peu mal au ventre. Nous faisons un arrêt prolongé pour lui permettre de récupérer. Alizée en profite pour se manifester et maman lui donne la tétée pour la calmer. Comme d’habitude nous commençons réellement notre étape aux alentours de 10h30. 60 kilomètres à parcourir aujourd’hui il ne faut pas trop trainer. Moi je suis toujours très enrhumé mais je veux tout de même faire du vélo. Alors je commence par le follow-me. C’est assez dur pour maman quand je suis accroché derrière elle. Papa propose alors à maman de faire un essai avec son vélo. Pas trop une bonne idée puisqu’ elle chute avec le vélo (photo). Je ne suis pas trop en forme, je préfère aller dans la carriole avec ma sœur.

Après le déjeuner nous repartons en pleine campagne, pas trop proche de l’Elbe que nous ne verrons pas beaucoup aujourd’hui. Nous traverserons des champs de maïs sur une route tranquille aucun bruit autre que le frémissement du vent, un vrai bonheur, dira papa, de pédaler en pleine nature sous le soleil qui vous réchauffe. Ensuite papa et maman accélèrent l’allure et maman réagit bien, elle est plus en forme qu’hier. Pendant que nous dormons ils dévorent les kilomètres à tel point que c’est papa qui propose une halte. Son mal de ventre lui prend de l’énergie.

Pour ma part je veux vraiment faire du vélo en autonomie mais au bout d’une demie heure je retourne dans la carriole, je suis fatigué.

L’étape touche à sa fin et nous rentrons dans la ville de Torgau qui est une ville de Saxe (Allemagne), située dans l'arrondissement de Saxe-du-Nord, dans le district de Leipzig. Nous nous installons dans notre pension avec la satisfaction d’une journée sans pluie. Et bien non ce je vous disais hier est bien vrai. Au moment d’aller diner sur la place de ce gros bourg, c’est le déluge. Grosse pluie à laquelle nous ne nous attendions plus. La température à baissée, espérons que demain nous aurons le même temps qu’aujourd’hui, c’est tellement plus agréable et facile.

Alizée :

La mama italienne m’aime bien, elle me prend dans ses bras pendant que maman prend son petit déjeuner. Elle m’emmène avec elle en cuisine, me raconte plein de choses en italien. Je suis bien. Puis nous partons direction Torgau. Maman est beaucoup plus en forme que les autres jours, elle arrive bien à pédaler et prend du plaisir dans la traversée des champs de maïs sous un beau soleil. Maman pense que le temps joue beaucoup sur le moral et l’envie de pédaler. Toujours un peu difficile quand il faut tirer mon frère mais ça va mieux qu’au début des vacances. Par contre, papa et mon frère n’étaient pas en super forme aujourd’hui.

 Nous avons rencontré des autruches. Il y en a une qui s’est approché de nous et qui voulait nous impressionner en gonflant ses ailes, c’était marrant à voir. Ca devait surement être le mal qui protégeait ses femelles. Nous n’avons pas trop vu l’Elbe aujourd’hui, nous avons surtout pédalé dans la campagne saxonne.

Nous sommes arrivés à Torgau vers 18h00 jolie petite ville près de l’Elbe. Il y a un château de style renaissance, sa chapelle a été consacrée par Martin Luther en 1544. Aujourd'hui encore, des ours bruns sont maintenus dans le fossé du château. La renommée internationale de Torgau vient surtout du fait que le 25 avril 1945, elle fut le point de jonction entre l'armée américaine, arrivant de l'ouest, et les troupes soviétiques, venant de l'est. Cette journée historique fut baptisée « Elbe Day ».

Nous avons encore diné dans un restaurant italien, il y en a beaucoup en Allemagne, mais ce n’était pas le meilleur ce soir. Mes parents ne sont pas trop fanent de la nourriture allemande.

Les Photos ici

Valentin :

Ce matin mon papa s’est expliqué avec la dame serveuse de l’hôtel. Pour comprendre pourquoi, il faut revenir à hier soir quand rentrant de la pizzeria vers 21h30 nous n’arrivions pas à ouvrir le porche de l’hôtel. Notre clé ne semblait pas correspondre avec la serrure, papa a donc dans un premier temps sonné au porche. Une dame s’est mis à la fenêtre (la dame serveuse de l’hôtel). La seule attitude de cette dame a été d’être désagréable (en allemand). Nous regardant d’un air hautain depuis le bord de sa fenêtre, nous observant sans réagir alors qu’elle savait clairement que nous étions en train de commettre une erreur. D’autant que papa lui faisait des gestes d’impuissance avec la clé.  Finalement après 20 minutes dehors nous sommes entré par la porte de derrière que nous a indiqué par téléphone la propriétaire.

Ce matin donc, lorsque mon papa a revue la dame désagréable servir au petit déjeuner, il lui a fait savoir qu’il n’avait pas trop  apprécié son indifférence de la veille. Elle nous a alors calmement et sur un ton professoral fait la démonstration que notre clé ouvrait bien le porche de l’hôtel mais que tout simplement nous nous étions trompés de porche. Comment !? elle savait exactement hier soir ce qui se passait et n’a pas bougé le petit doigt. Même pas une explication du haut de sa fenêtre. Pour aggraver le tout  elle avait bien vu ma petite sœur et moi-même sous la pluie et dans le froid en train d’attendre. A partir de ce moment on va dire que mon papa s’est encore un peu plus agité, demandant fermement pour quelles raisons elle avait agit de la sorte. Toute gênée elle n’a pu rien dire de plus, mon papa lui a par contre clairement dit ce qu’il en pensait. Voilà comment attaquer une journée bien comme il faut.

Bien, l’étape du jour nous amène à Elser. Nous ne suivrons pas l’Elbe comme hier d’ailleurs. Nous croiserons pour quelques kilomètres seulement son lit. Nous serons à travers la campagne saxonne. La météo semble encore vouloir être généreuse et nous épargner la pluie. Un beau ciel bleu ce matin, la contre partie c’est la température vraiment fraiche voir franchement froide. Du coup nous traînons avant de démarrer l’étape.

C’est parti, sortir de Torgau est assez facile et nous voilà déjà sur la « ElbeRadweg » , la voie de l’Elbe. Une journée sans histoire à travers la belle campagne timidement réchauffée par le soleil tout au long de la journée. Une halte déjeunée improvisée car commandée par Alizée. C’est caché (à cause du vent) derrière une digue de protection contre les inondations de l’Elbe, à l’entrée d’un village que nous ferons notre halte de la mi-journée. Pour ma part j’ai le don pour attirer les chats puisque venu de je ne sais où un gros minet est venu se frotter contre ma jambe voulant à un moment s’installer dans la carriole de ma petite sœur.

 Je ferai du vélo accroché par le follow-me sur quelques kilomètres seulement. Ensuite je resterai au chaud dans la carriole avec Alizée. Nous prendrons une fois le bac aujourd’hui pour passer rive droite. Une halte goûté au contact avec des moutons à tête noir. Je laisse le soin à Alizée et maman d’expliquer les peurs incontrôlées des moutons…

Nous voilà à l’hôtel vers 18h00, il est superbe et la responsable est très gentille. Nous mangerons à l’hôtel car l’endroit où nous sommes est vraiment perdu dans la campagne. Deux jours sans pluie, est-ce que nous allons battre ce record demain ?

Alizée :

Ce matin il fait le temps est beau, soleil avec nuages blancs, mais froid, normal avec la pluie qui est tombée toute la nuit et en plus on se déplace vers le nord.  Mon papa et ma maman ont dit que c’était la première fois qu’ils ont froid pendant leur voyage à vélo, même au Danemark à la même époque il avait fait plus chaud…

Nous avons baladé dans la campagne au bord de l’Elbe (l’Elbe on le voit presque plus en ce moment…), dans de très jolis champs de maïs, et de botte de foin et foret de chêne.  Je sens de nouvelle odeur, bonnes et moins bonnes, de fumier ou de cochon…

Nous croisons aussi beaucoup d’animaux que je n’avais encore jamais vus : chèvres, vaches, chevaux, oies, poules, poules avec une houppette sur la tête, autruches, moutons…. En parlant de mouton nous avons rencontré aujourd’hui des moutons à tête noire. Il y avait un agneau qui tétait sa maman, il était tout noir et ça ne devait pas faire longtemps qu’il était né car il lui restait encore un morceau de cordon ombilical. A un moment donné, un mouton a fait un « prout » ce qui a fait peur à tous les moutons même a celui qu’il l’avait fait. Que c’est bête un mouton… En tout cas, cela a bien fait rire ma maman et mon frère.

Mon frère n’a pas fait de vélo aujourd’hui car il ne faisait pas très chaud et beaucoup de vent, du coup il m’a tenu compagnie en me racontant des histoires.

L’hôtel est sympa ce soir, mes parents et mon frère ont mangé Allemand ce soir, pas trop le choix. Je prends de très mauvaises habitudes, je dors tous les soirs dans le même lit que mes parents. Ca va être dur à la rentrée !!!!

Demain nous allons surement changer l’itinéraire de quelques étapes à cause de la météo et des visites à faire. Un peu de repos ne serait pas de refus pour ma maman…

Les Photos ici